L’individu appréhendé dans le courant de l’après midi du mardi 4 février à 17 heures 15 exactement, n’est pas un jeune adolescent inconscient des effets que causent les produits hallucinogènes qu’il écoule au vu et au su de tout le monde. Il est âgé de 40 ans donc attiré seulement par les subsides qu’il tire de la vente de ces comprimés qui peuvent pousser parfois les consommateurs jusqu’au crime. N’a-t-on pas vu des criminels défiler devant le Tribunal Criminel pour avoir commis l’irréparable, en ôtant la vie à d’autres personnes et déclarer par la suite « j’avais consommé edoua » . Un autre qui avait tranché le cou de son jeune neveu, âgé de 16 mois, à coups de hache à El Kerma du côté d’El Hadjar avait quant à lui évoqué être possédé par un démon. Le démon s’appelait en fait « Rivotril ». Pour revenir à notre trafiquant qui exerçait au niveau du quartier des Lauriers roses, il avait été épié et suivi par les policiers qui l’avait appréhendé jusqu’à ce qu’ils soient assurés qu’il portait l’objet du délit. La fouille leur permit de trouver sur lui pas moins de 19 plaquettes de comprimés de différentes marques. Rivotril, Kyétil… Une véritable pharmacie pour malades mentaux. Présenté le 5 février par devant le Magistrat instructeur près le tribunal d’Annaba, il a été placé sous mandat de dépôt et envoyé effectuer une cure de désintoxication à Bouzaâroura.
lestrepublicain.com - 08 février 2014 - Ahmed Chabi
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