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L’Algérie retire le dossier d’inscription de la musique raï

Publié le 09/12/2020
Culture / Culture 09/12/2020" Il devait être soumis lors la prochaine session du Comité intergouvernemental de l’Unesco L’Algérie retire le dossier d’inscription de la musique raï
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La décision intervient à moins d’une semaine de la 15e session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, prévue sur le site de l’Unesco du 14 au 19 décembre, où devait être examiné également le dossier relatif à l’inscription du couscous dans cette même liste.

Le ministère de la Culture a décidé de retirer le dossier d’inscription de la musique raï de la liste du patrimoine immatériel de l’humanité, afin de le compléter et d’y apporter de nouveaux éléments, après avoir constaté, lit-on dans le communiqué publié par le département de Bendouda, “des insuffisances dans les éléments qui le constituent”.

La décision intervient, rappelons-le, à moins d’une semaine de la 15e session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, prévue sur le site de l’Unesco du 14 au 19 décembre, où devait être examiné également le dossier relatif à l’inscription du couscous dans cette même liste.

Il est vrai que l’idée d’inscrire la musique raï sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ne date pas d’aujourd’hui.
En 2016, l’ancien ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, annonçait en grande pompe vouloir l’inscrire, outre ceux de la distillation de l’eau de rose (taqtar) de Constantine et le savoir-faire des mesureurs d’eau (kiyaline el-ma) du Touat et du Tidikelt. En charge du dossier, Ouiza Galleze, chercheure au CNRPAH (Centre national de recherches en préhistoire, anthropologie et histoire) et experte en patrimoine culturel immatériel, explique que “les réserves émises sont un problème de forme.

L’Unesco peut reconduire un dossier parce qu’il peut y avoir des éléments manquants. Le dossier du raï a été déposé depuis longtemps et, pour des raisons diverses, il n’a pas pu passer à temps puisqu’il était continuellement remis à plus tard”. Et d’ajouter: “Entre-temps, l’Unesco a instauré de nouvelles règles limitant à un le nombre de dossiers pouvant être déposés.

De plus, des éléments qui n’étaient pas nécessaires de mettre en lumière dans le formulaire de l’organisation il y a quelques années sont devenus importants aujourd’hui.” Elle a fait savoir par ailleurs que les insuffisances concernent des informations fournies sur la société civile et les sources (personnes) desquelles elles ont été prises. L’intitulé “Le raï en Algérie” que porte le dossier a aussi été problématique, puisque cette musique est spécifique à l’Ouest algérien (Oran, Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent, Mostaganem et Relizane).

Après le dépôt du dossier du raï, un travail de longue haleine doit être appliqué dans le cadre d’un plan de l’Unesco appelé “Plan de conservation”. “C’est là que le travail difficile commence. Il faudra élaborer tout un programme pour accompagner cette inscription via l’implication de la société civile et plusieurs autres actions.” Et de poursuivre : “En fait, ce sont des choses qui ont dû se faire sans avoir recours à cette inscription.

Il y a des pays qui font cela si un élément de leur patrimoine est en danger.” “A-t-on besoin de l’Unesco pour ça ? C’est très variable, c’est une logique sociale, c’est juste que dans notre société on a besoin de ce genre d’étiquette”, a-t-elle conclu.




Yasmine Azzouz
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