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Catastrophe environnementale à Annaba Le lac Fetzara totalement asséché 06 Déc 2022 Annaba 223 fois Le lac

Publié le 09/12/2022
Catastrophe environnementale à Annaba Le lac Fetzara totalement asséché 06 Déc 2022 Annaba 223 fois Le lac Fetzara totalement asséché De la mémoire des riverains, jamais le lac Fetzara, une importante dépression topographique englobant les trois communes de Berrahal, d’El Eulma et de Chorfa, n’a été asséché à tel point et à une telle période hivernale. Les citoyens croient dur comme fer que ce n’est pas le manque d'eau, et encore moins l’assèchement des cours d’eaux, conjugué aux fortes chaleurs, qui a eu de concrètes conséquences sur le bassin, communément appelé El Garâa. La principale raison de cette catastrophe annoncée, estiment les agriculteurs de la région, en général, et ceux de la commune d’El Eulma, en particulier, demeure les vannes des portes métalliques du déversoir qui retiennent encore l'eau du lac sur une hauteur de plusieurs mètres. Datant de plusieurs décennies, les vannes manuelles qui évacuent le surplus des crues ainsi que des torrents du bassin de réception et maintiennent la hauteur d'eau à un niveau constant, sont non fonctionnelles depuis plusieurs mois, sans intervention des responsables concernés, affirment nos sources. Par conséquent, les plaines d’El Hadjar ne seront plus protégées des inondations en cas de chute de fortes pluies. Le lac Fetzara, qui a déjà perdu sa faune et sa flore, fait l’objet d’une vraie catastrophe qui ne dit pas son nom. Des eaux usées se déversent à ciel ouvert directement dans ce plan d’eau qui est confronté, chaque jour, à plusieurs polluants industriels et urbains émanant de plusieurs communes, des nouveaux pôles urbains et des zones industrielles de la région. Cette zone humide est de plus en plus fragilisée en raison notamment de l’extension urbaine de la ville de la daïra de Berrahal. En effet, qualifiée de « poumons » d’Annaba, la daïra de Berrahal, trente kilomètres à l’ouest d’Annaba, connaît une forte croissance urbaine, mais surtout, sa plaine alluviale est de plus en plus envahie par l’étalement urbain. Ceci a déjà causé des impacts négatifs sur son milieu naturel et surtout sa zone humide, cas du lac Fetzara, dont l’équilibre écologique est aujourd’hui réellement menacé. Faut-il rappeler qu’au début du vingtième siècle, cette zone humide était le site de nidification et d’hivernage le plus important de l’est algérien. A rappeler que les résultats obtenus d’une analyse multicritère sur les impacts de ce projet d’aménagement sur l’hydrosystème local dont font partie la zone humide et le lac, publiés par une revue géographique spécialisée des pays méditerranéens, témoignent de l’ampleur de sa dégradation. Ils soulignent également la nécessité d’engager des mesures de protection urgentes dans le cadre d’une stratégie durable d’aménagement du territoire. Plus grave encore, les informations recueillies auprès des professionnels de l’urbanisme prêtent à croire à une « catastrophe urbanistique annoncée ». Le comble, le choix de ces sites d’implantations des nouveaux pôles urbains n’aurait pas fait l’objet d’une vision stratégique mais aurait été dicté par la disponibilité foncière à accueillir des programmes de cette envergure. A titre d’information, le lac Fatzara a été classé, en 2006, en tant que zone Ramsar, soit une zone humide d’importance internationale. La classification de ce site naturel est intervenue à l’issue des visites sur ce site, effectuées il y a quelques années par des experts en la matière ayant jugé cette étendue d’eau naturelle « d'excellent site d'accueil en période hivernale, d'une avifaune nicheuse composée souvent d'espèces rares et protégés ». Ce plan d’eau est une zone de transhumance et de refuge d’oiseaux migrateurs. Selon une étude menée récemment, plus de 90.000 oiseaux voyageurs, dont 55.000 de différentes espèces, ont été recensés sur les lieux durant la période de nidification. Les richesses des zones humides, estime-t-on, dépendent forcément du bon fonctionnement du processus écologique et de l’écosystème, d’où la nécessité de leur conservation. B. Salah-Eddine
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Catastrophe environnementale à Annaba
Le lac Fetzara totalement asséché
06 Déc 2022 Annaba
223 fois
Le lac Fetzara totalement asséché


De la mémoire des riverains, jamais le lac Fetzara, une importante dépression topographique englobant les trois communes de Berrahal, d’El Eulma et de Chorfa, n’a été asséché à tel point et à une telle période hivernale. Les citoyens croient dur comme fer que ce n’est pas le manque d'eau, et encore moins l’assèchement des cours d’eaux, conjugué aux fortes chaleurs, qui a eu de concrètes conséquences sur le bassin, communément appelé El Garâa.

La principale raison de cette catastrophe annoncée, estiment les agriculteurs de la région, en général, et ceux de la commune d’El Eulma, en particulier, demeure les vannes des portes métalliques du déversoir qui retiennent encore l'eau du lac sur une hauteur de plusieurs mètres. Datant de plusieurs décennies, les vannes manuelles qui évacuent le surplus des crues ainsi que des torrents du bassin de réception et maintiennent la hauteur d'eau à un niveau constant, sont non fonctionnelles depuis plusieurs mois, sans intervention des responsables concernés, affirment nos sources. Par conséquent, les plaines d’El Hadjar ne seront plus protégées des inondations en cas de chute de fortes pluies. Le lac Fetzara, qui a déjà perdu sa faune et sa flore, fait l’objet d’une vraie catastrophe qui ne dit pas son nom. Des eaux usées se déversent à ciel ouvert directement dans ce plan d’eau qui est confronté, chaque jour, à plusieurs polluants industriels et urbains émanant de plusieurs communes, des nouveaux pôles urbains et des zones industrielles de la région. Cette zone humide est de plus en plus fragilisée en raison notamment de l’extension urbaine de la ville de la daïra de Berrahal. En effet, qualifiée de « poumons » d’Annaba, la daïra de Berrahal, trente kilomètres à l’ouest d’Annaba, connaît une forte croissance urbaine, mais surtout, sa plaine alluviale est de plus en plus envahie par l’étalement urbain. Ceci a déjà causé des impacts négatifs sur son milieu naturel et surtout sa zone humide, cas du lac Fetzara, dont l’équilibre écologique est aujourd’hui réellement menacé. Faut-il rappeler qu’au début du vingtième siècle, cette zone humide était le site de nidification et d’hivernage le plus important de l’est algérien. A rappeler que les résultats obtenus d’une analyse multicritère sur les impacts de ce projet d’aménagement sur l’hydrosystème local dont font partie la zone humide et le lac, publiés par une revue géographique spécialisée des pays méditerranéens, témoignent de l’ampleur de sa dégradation. Ils soulignent également la nécessité d’engager des mesures de protection urgentes dans le cadre d’une stratégie durable d’aménagement du territoire. Plus grave encore, les informations recueillies auprès des professionnels de l’urbanisme prêtent à croire à une « catastrophe urbanistique annoncée ». Le comble, le choix de ces sites d’implantations des nouveaux pôles urbains n’aurait pas fait l’objet d’une vision stratégique mais aurait été dicté par la disponibilité foncière à accueillir des programmes de cette envergure. A titre d’information, le lac Fatzara a été classé, en 2006, en tant que zone Ramsar, soit une zone humide d’importance internationale. La classification de ce site naturel est intervenue à l’issue des visites sur ce site, effectuées il y a quelques années par des experts en la matière ayant jugé cette étendue d’eau naturelle « d'excellent site d'accueil en période hivernale, d'une avifaune nicheuse composée souvent d'espèces rares et protégés ». Ce plan d’eau est une zone de transhumance et de refuge d’oiseaux migrateurs. Selon une étude menée récemment, plus de 90.000 oiseaux voyageurs, dont 55.000 de différentes espèces, ont été recensés sur les lieux durant la période de nidification. Les richesses des zones humides, estime-t-on, dépendent forcément du bon fonctionnement du processus écologique et de l’écosystème, d’où la nécessité de leur conservation.

B. Salah-Eddine

Ce plan d’eau est une zone de transhumance et de refuge d’oiseaux migrateurs. Selon une étude menée récemment, plus de 90.000 oiseaux voyageurs, dont 55.000 de différentes espèces, ont été recensés sur les lieux durant la période de nidification. Les richesses des zones humides, estime-t-on, dépendent forcément du bon fonctionnement du processus écologique et de l’écosystème, d’où la nécessité de leur conservation.
Pauvre de nous! même le lac Fetzara à disparu tout comme le jujubier...que nous reste-t-il ...? Allahou aàlam
L'eau vive
Guy Béart
Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive
Elle court comme un ruisseau, que des enfants poursuivent
Courez, courez vite si vous le pouvez
Jamais, jamais vous ne la rattraperez
Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l'eau vive
Elle mène mes troupeaux au pays des olives
Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets
Dans le laurier, le thym et le serpolet
Un jour que sous les roseaux, sommeillait mon eau vive
Vinrent les gars du hameau, pour l'emmener captive
Fermez, fermez votre cage à double clé
Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera
Comme les petits bateaux emportés par l'eau vive
Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la dérive
Voguez, voguez, demain vous accosterez
L'eau vive n'est pas encore à marier
Pourtant un matin nouveau à l'aube mon eau vive
Viendra battre son trousseau aux cailloux de la rive
Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé
Le ruisselet, au large s'en est allé
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