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Monde Le Maroc maitre-chanteur de députés européens Par Mohamed Kouini Publié le 24 déce. 2022 à 22:11 Le Maro

Publié le 28/12/2022
Monde Le Maroc maitre-chanteur de députés européens Par Mohamed Kouini Publié le 24 déce. 2022 à 22:11 Le Maroc maitre-chanteur de députés européens L'ancien député Antonio Panzeri, honoré par Mohammed VI Comment Rabat a voulu faire chanter l’Europe et le reste du monde ? Désormais, avec les révélations sur le retentissant scandale de corruption des députés du Parlement européen et l’affaire de l’autre scandale du logiciel d’espionnage Pegasus, on connaît aujourd’hui le mode opératoire des services marocains. L’idée d’user et d’abuser de cette stratégie de corruption et d’espionnage des institutions européennes et occidentales, ainsi que de ses personnalités les plus agissantes, a été adoptée en 2007, l’année du lancement, par le palais royal, de son fameux plan d’autonomie du territoire occupé du Sahara occidental. Rabat a mis en place rapidement tout un système pour soudoyer des eurodéputés en échange de soutien électoral au Parlement européen, mais aussi dans les structures de l’Union européenne. Ainsi, à Bruxelles et à Strasbourg, les services de Rabat ont ciblé quelques députés et des fonctionnaires, avec qui ils pouvaient aisément obtenir des votes favorables aux intérêts du Maroc dans sa politique annexionniste au Sahara occidental et déranger ou affaiblir les soutiens diplomatiques et politiques du mouvement indépendantiste le Front Polisario. Citant les services de renseignements belges qui enquêtaient sur le dossier des pots-de-vin, le journal italien Il fatto quotidiano a indiqué que des cadeaux et des vacances, dont le coût pouvait atteindre 100 000 euros, ont été offerts par le Maroc pour soudoyer des eurodéputés. « L’équipe accusée d’avoir mis en place le système de corruption au cœur de Bruxelles travaillait également à l’obtention de votes en faveur du Maroc », a indiqué le journal. Un rapport de ces mêmes services souligne que « le groupe – des eurodéputés impliqués dans l’affaire – travaillait en échange d’un soutien électoral orchestré par les autorités marocaines et de sommes d’argent considérables versées clandestinement, en espèces, par le Maroc ». Selon les enquêteurs, l’ancien député Antonio Panzeri, l’actuel député Andrea Cozzolino et leur conseiller Francesco Giorgi ont travaillé pour la DGED (Direction générale des études et de la documentation), c’est-à-dire les services secrets marocains), moyennant rémunération dans le but d’influencer les décisions du Parlement européen en faveur du Maroc, notamment sur la question du Sahara occidental. Le groupe a opéré « avec une discrétion qui va au-delà de la simple prudence, évitant d’apparaître trop ouvertement pro-marocain au Parlement européen, utilisant un langage codé et cachant de l’argent dans les appartements », notent les services secrets bruxellois dans le rapport qui a déclenché l’enquête et qui a été révélé par Il fatto quotidiano. L’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, était l’intermédiaire et au cœur de toute cette machination. Il était président de la commission interparlementaire Maroc-UE chargée de l’économie, des relations bilatérales, des droits de l’homme et de la lutte contre le terrorisme, et c’est là qu’il a commencé à collaborer avec Panzeri, alors député européen et président de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, ainsi que membre de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe. Et c’est exactement là que certains posent la question concernant le contenu de l’accord euro-méditerranéen entre l’UE et Rabat. Le quotidien italien l’Euroscandale avait mis en évidence certaines pratiques utilisées par les services marocains pour des “actions de persuasion” et le “contrôle” de certains députés européens interceptés avec l’utilisation de Pegasus, ce logiciel espion développé par la société sioniste NSO Group. L’activiste sahraoui Mohamed Dihani a également expliqué au journal italien Il Messaggero que « le logiciel espion Pegasus a été utilisé comme bras armé des services secrets marocains pour faire chanter l’Europe et le reste du monde ». Il fatto quotidiano souligne que le député européen Cozzolino, l’un des protagonistes du scandale – non encore mis en examen -, était membre de la commission d’enquête parlementaire portant précisément sur le logiciel espion sioniste. Dans une interview accordée au quotidien Il Domani, Sophie in’t Veld, rapporteur de la commission d’enquête de l’UE sur l’utilisation de Pegasus et de logiciels espions de surveillance équivalents (Pega), a expliqué que la vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili, inculpée dans le cadre de cette affaire, a tenté de freiner l’enquête sur Pegasus lors du scandale des écoutes en Grèce. Selon d’autres médias, il est possible que les services marocains aient soudoyé, avec les mêmes pratiques, d’autres ONG européennes afin de paralyser leur activisme anticolonialiste ou de phagocyter leur militantisme en faveur des droits de l’homme au Sahara occidental et même au Maroc.
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