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Migrants face à la Joconde par Abdou BENABBOU Une scène figée hier à Paris ne pouvait mieux illustrer l'éta

Publié le 22/06/2023
Migrants face à la Joconde par Abdou BENABBOU Une scène figée hier à Paris ne pouvait mieux illustrer l'état actuel du monde. Plusieurs centaines de migrants d'origines et de nationalités diverses ont pris place face au musée du Louvre, sans doute le plus haut lieu de ce que l'humanité a de plus riche comme trésor de l'art et ce que l'homme a d'immense dans son génie. Un triste tableau vivant et son jet de désespoir venus se confiner face à l'antre des créations de ce que les intelligences sont capables de procréer. La symbolique est désarmante et le despotisme des mal-pensants dans leur aveuglement aurait pu pousser leur cynisme jusqu'à inviter les manifestants à visiter les galeries du temple de la création. On ignore si leur présence a été préconçue et planifiée ou si le hasard a voulu que la démonstration de leur misère se soit confondue dans un symbole hautement significatif de la situation actuelle des humains. Les visiteurs par milliers venus admirer les merveilles des siècles ont dû loucher des yeux en ne sachant pas si d'aventure le regard de la Joconde avait bénéficié d'une légendaire reconnaissance à cause du disgracieux télescopage du faste contre la misère. Au même moment, la police parisienne se préparait avec gourdins et hardiesse pour déloger les centaines de malvenus réunis dans un sit-in dérangeant la partition et les éclats colorés des civilisations. Le décalage est parlant. Il est devenu si bavard qu'il est à se demander si l'existence humaine est régie ainsi pour que la faim et la satiété soient la règle et que les mers et les océans obéissent à une fatalité rigide pour gober et avaler les errants désespérés. Les créateurs des grandes œuvres exposées au musée du Louvre ne sont pourtant que des hommes communs. Ils sont semblables à ceux qui au fond des brousses et des forêts ont eu eux aussi le génie des grandes créations.
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