En attendant l’inauguration de la nouvelle gare routière des voyageurs, implantée à la cité du 1er mai, dans la commune d’El Bouni, aux abords de la route nationale 44, la station des bus de voyageurs de Sidi-Brahim, appelée communément SNTV, l’un des lieux les plus fréquentés de la ville d’Annaba, tant il représente un pôle essentiel en relation directe avec l’activité inhérente à la capitale de l’acier, ne répond plus aux normes de réception des voyageurs. Le moins que l’on puisse dire, il est complètement délabrée. En effet, force est de relever que cette importante structure par laquelle transitent quotidiennement plusieurs milliers de personnes, ressemble à une annexe du dépotoir de la cité de Sidi Salem. D’ailleurs, une odeur pestilentielle vous prend à la gorge jusqu’aux tripes dès que vous accédez à cette infrastructure. Vous aurez beau chercher, un baie vitrée en bon état, vous serez désabusé, et constaterez, alors, que vous évoluez à l’intérieur d’un dépotoir, de déchéance, même, car l’infrastructure en question est en plein déliquescence. Mais toutefois, c’est une anarchie organisée bien plus qu’harmonisée. Chaque pilier composant cette masse de béton dégage une odeur nauséabonde, car il est tout loisir de se soulager librement à travers cet espace, pollué à l’extrême par les jets de gaz dégagés par les bus qui tous non pas un moteur robuste, ajouter à cela, les carters pissant de l’huile mécanique. Les saletés se sont agrégées avant de se constituer en une épaisse couche par stratification. La station faisant face au moulin de « Kaouki » peut être assimilée à un repaire de pirates. C’est un lieu sordide et sinistre à la fois, qui nécessite une urgente restauration des lieux. L’on ne peut s’attarder en cet endroit, tant il inspire la crainte, par son atmosphère louche, entretenu par l’on sait quel esprit ? Les guichets, ou ce qu’il en reste, complètement éventrés, ne sont plus que des urinoirs, dégageant une émanation pestilentielle. Il est a signaler que la nouvelle gare routière des voyageurs, dont la réception était prévue avant la saison estivale 2014, a connu ainsi un retard énorme, pour des raisons surtout liées à la nature du terrain (terrain marécageux), ainsi qu’à la faiblesse de l’outil de réalisation. Cette infrastructure qui a nécessité une assiette foncière de plus 6 hectares, a été réalisée sur une superficie bâtie de 2.976 m². Sa capacité d’accueil est estimée aux environs de 1.000.000 de personnes/an extensible à 1,5 million de voyageurs. elle comprend un bâtiment pour les voyageurs, un hall d’accueil bâti de 906,00 m², des espaces prévus pour piétons et personnes à mobilité réduite ainsi qu’un parc de véhicules de transport inter-wilayas avec 22 quais d’embarquement et 10 autres de débarquement en plus de 22 quais en réserve. A cela, il faut ajouter aussi 10 quais pour le transport urbain, 46 places pour les taxis urbains et 46 autres pour les véhicules particuliers.
lestrepublicain - 19 janvier 2015 - B. Salah-Eddine
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