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"Très inquiétante hausse des contaminations au Covid-19 Au secours, le monstre revient!"

Publié le 22/06/2020
"L'EXPRESSION"Saïd BOUCETTA 22-06-2020"Il faut savoir qu'entre le 1er juin et hier, ce ne sont pas moins de 2000 Algériens qui ont contracté le virus".
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Les Commentaires

Il faut savoir qu'entre le 1er juin et hier, ce ne sont pas moins de 2000 Algériens qui ont contracté le virus.

Le Covid-19 n'a pas dit son dernier mot en Algérie. Au moment où l'on pensait la pandémie sur le déclin avec le niveau quotidien de contamination inférieur à 120, il s'est produit ce que les épidémiologistes craignaient par-dessus tout, à savoir une remontée de la courbe épidémique alors qu'ils sont dans l'attente du choc de la levée progressive des mesures de lutte contre la pandémie, décidées le 14 juin dernier. Objectivement, les chiffres atteints, les deux jours précédents auraient été compréhensibles vers le 28 juin. C'est-à-dire deux semaines après l'allègement du dispositif. Or, il apparaît, selon les constats du Comité scientifique chargé de suivre l'évolution du coronavirus, que l'emballement des contaminations est intervenu autour du 4 juin, c'est-à-dire à un moment où le confinement était censé être de rigueur dans la totalité des wilayas. La déduction est assez simple à faire et amène à conclure que le relâchement dans l'observation des gestes barrières et autres mesures de sécurité n'est pas forcément en rapport avec la décision du gouvernement de «lever le pied», mais résulte d'une attitude par trop négligente, en raison, pensait-on d'une fin proche de la pandémie. La posture plutôt légère des Algériens vis-à-vis du Covid-19 pourrait s'expliquer par l'influence qu'ont les médias sur les comportements de la société. Les images sur les déconfinements en Europe qui ont inondé les télévisions commençaient justement à être diffusées au tout début du mois de juin. Les Algériens ont sans doute retenu ces images, plutôt que le discours des professionnels de la santé qui n'ont de cesse appelé à la vigilance. En effet, si pour les Européens qui ont vécu une période très dure qui s'est soldée par des dizaines de milliers de morts, le temps du recul de la maladie était venu, en Algérie par contre, le traitement a été autre. Les décès n'étaient pas importants, de même pour les contaminations, en raison d'une prise en charge précoce de la maladie. Mais cela suppose une conduite disciplinée et responsable sur la durée. Le chemin choisi par l'Algérie préserve des vies mais est plus long à parcourir. C'est ce que ne semblent pas avoir saisi les Algériens qui se sont empressés de baisser la garde, en voyant de «belles images européennes». Il est évident, cependant, que cela n'explique pas tout. Il y a également dans l'attitude des citoyens quelques imprudences qui, multipliées, débouchent sur un nombre de contaminations en hausse. Les scènes qui mettent en évidence l'inconscience de certains et diffusées sur les réseaux sociaux apportent la preuve d'un risque mal apprécié par les uns et les autres. Résultat: alors qu'on nourrissait l'espoir d'en finir bientôt avec la pandémie, celle-ci, chiffres à l'appui, revient de plus belle et impose sa logique à toute la société. Il faut savoir qu'entre le 1er juin et hier, ce ne sont pas moins de 2000 Algériens qui ont contracté le virus. Et lorsqu'on sait que 41 malades sont actuellement sous surveillance médicale, au moment où ils n'étaient qu'une quinzaine, il y a quelques jours, on ne peut que tirer la sonnette d'alarme. Même si ce taux est très loin de constituer un problème de prise en charge pour le système de santé, l'expérience européenne et américaine a montré que le nombre de cas graves évolue en exponentiel et peut en quelques jours submerger de nombreux hôpitaux du pays. De plus, statistiquement, il est établi que plus de 10% des malades font des complications respiratoires et nécessitent une prise en charge médicale lourde. Sur près de 12000 cas déjà recensés, on imagine ce que les structures sanitaires auront à gérer dans un avenir proche. Toutes ces prévisions valent pour avant la levée progressive du confinement. Depuis le 14 juin dernier et le retour à l'activité de nombreux commerces, services et entreprises économiques, il n'est pas besoin d'être devin pour prévoir une reprise de la courbe des contaminations, avec des niveaux peut être jamais observés, depuis l'apparition de la pandémie en février dernier. La crainte d'une résurgence spectaculaire du Covid-19, exprimée par les professionnels de la santé, est dans l'ordre des choses et fait déjà partie d'un des scénarii mis en place par les autorités centrales du pays. Même si l'option d'un retour à un confinement général est d'ores et déjà exclue, des mesures drastiques et des procédures sanitaires autrement plus contraignantes que celles qui sont appliquées présentement pourront être prises, ce qui compliquerait la vie des Algériens et retarderait la reprise de l'économie.
Cela pour dire que la pandémie entre dans sa phase la plus critique et l'Algérie devra consentir de grands efforts pour éviter une explosion du nombre de décès et éviter, par la même l'effondrement de son système sanitaire. La balle est dans le camp de la société. C'est aux Algériens de prendre très au sérieux les consignes de sécurité, puisqu'il est de toute façon admis que toute l'humanité est condamnée à cohabiter avec le virus. L'enjeu actuellement est de faire en sorte à ne pas se laisser piéger, ce qui est synonyme d'une descente aux enfers.

Saïd BOUCETTA

"Très inquiétante hausse des contaminations au Covid-19"

Au secours, le monstre revient!
Il faut savoir qu'entre le 1er juin et hier, ce ne sont pas moins de 2000 Algériens qui ont contracté le virus.


Le Covid-19 n'a pas dit son dernier mot en Algérie.

Au moment où l'on pensait la pandémie sur le déclin avec le niveau quotidien de contamination inférieur à 120, il s'est produit ce que les épidémiologistes craignaient par-dessus tout, à savoir une remontée de la courbe épidémique alors qu'ils sont dans l'attente du choc de la levée progressive des mesures de lutte contre la pandémie, décidées le 14 juin dernier. Objectivement, les chiffres atteints, les deux jours précédents auraient été compréhensibles vers le 28 juin.

C'est-à-dire deux semaines après l'allègement du dispositif. Or, il apparaît, selon les constats du Comité scientifique chargé de suivre l'évolution du coronavirus, que l'emballement des contaminations est intervenu autour du 4 juin, c'est-à-dire à un moment où le confinement était censé être de rigueur dans la totalité des wilayas. La déduction est assez simple à faire et amène à conclure que le relâchement dans l'observation des gestes barrières et autres mesures de sécurité n'est pas forcément en rapport avec la décision du gouvernement de «lever le pied», mais résulte d'une attitude par trop négligente, en raison, pensait-on d'une fin proche de la pandémie.

La posture plutôt légère des Algériens vis-à-vis du Covid-19 pourrait s'expliquer par l'influence qu'ont les médias sur les comportements de la société.

Les images sur les déconfinements en Europe qui ont inondé les télévisions commençaient justement à être diffusées au tout début du mois de juin.

Les Algériens ont sans doute retenu ces images, plutôt que le discours des professionnels de la santé qui n'ont de cesse appelé à la vigilance.

En effet, si pour les Européens qui ont vécu une période très dure qui s'est soldée par des dizaines de milliers de morts, le temps du recul de la maladie était venu, en Algérie par contre, le traitement a été autre.

Les décès n'étaient pas importants, de même pour les contaminations, en raison d'une prise en charge précoce de la maladie.

Mais cela suppose une conduite disciplinée et responsable sur la durée.

Le chemin choisi par l'Algérie préserve des vies mais est plus long à parcourir.

C'est ce que ne semblent pas avoir saisi les Algériens qui se sont empressés de baisser la garde, en voyant de «belles images européennes».

Il est évident, cependant, que cela n'explique pas tout.

Il y a également dans l'attitude des citoyens quelques imprudences qui, multipliées, débouchent sur un nombre de contaminations en hausse.

Les scènes qui mettent en évidence l'inconscience de certains et diffusées sur les réseaux sociaux apportent la preuve d'un risque mal apprécié par les uns et les autres.

Résultat: alors qu'on nourrissait l'espoir d'en finir bientôt avec la pandémie, celle-ci, chiffres à l'appui, revient de plus belle et impose sa logique à toute la société.

Il faut savoir qu'entre le 1er juin et hier, ce ne sont pas moins de 2000 Algériens qui ont contracté le virus.

Et lorsqu'on sait que 41 malades sont actuellement sous surveillance médicale, au moment où ils n'étaient qu'une quinzaine, il y a quelques jours, on ne peut que tirer la sonnette d'alarme.

Même si ce taux est très loin de constituer un problème de prise en charge pour le système de santé, l'expérience européenne et américaine a montré que le nombre de cas graves évolue en exponentiel et peut en quelques jours submerger de nombreux hôpitaux du pays.

De plus, statistiquement, il est établi que plus de 10% des malades font des complications respiratoires et nécessitent une prise en charge médicale lourde.

Sur près de 12000 cas déjà recensés, on imagine ce que les structures sanitaires auront à gérer dans un avenir proche.

Toutes ces prévisions valent pour avant la levée progressive du confinement.

Depuis le 14 juin dernier et le retour à l'activité de nombreux commerces, services et entreprises économiques, il n'est pas besoin d'être devin pour prévoir une reprise de la courbe des contaminations, avec des niveaux peut être jamais observés, depuis l'apparition de la pandémie en février dernier.

La crainte d'une résurgence spectaculaire du Covid-19, exprimée par les professionnels de la santé, est dans l'ordre des choses et fait déjà partie d'un des scénario mis en place par les autorités centrales du pays.

Même si l'option d'un retour à un confinement général est d'ores et déjà exclue, des mesures drastiques et des procédures sanitaires autrement plus contraignantes que celles qui sont appliquées présentement pourront être prises, ce qui compliquerait la vie des Algériens et retarderait la reprise de l'économie.


Cela pour dire que la pandémie entre dans sa phase la plus critique et l'Algérie devra consentir de grands efforts pour éviter une explosion du nombre de décès et éviter, par la même l'effondrement de son système sanitaire.

La balle est dans le camp de la société.

C'est aux Algériens de prendre très au sérieux les consignes de sécurité, puisqu'il est de toute façon admis que toute l'humanité est condamnée à cohabiter avec le virus.

L'enjeu actuellement est de faire en sorte à ne pas se laisser piéger, ce qui est synonyme d'une descente aux enfers.

Saïd BOUCETTA
22-06-2020

"Sétif/Covid-19: inconscience des uns, angoisse des autres"

L’inconscience d’une partie de la population dans la wilaya de Sétif devant l’inquiétante recrudescence des cas confirmés de coronavirus, tranche singulièrement avec l’angoisse de très nombreux citoyens, impuissants devant l’incurie et la désinvolture de certains de leurs concitoyens.

"Dites-moi à quoi peut bien servir un masque s’il est posé en dessous du menton", se désole Cherif, un chauffeur de taxi d’une cinquantaine d’années. "Moi, j’ai pris soin de respecter à la lettre les directives des autorités en désinfectant mon véhicule et en installant une plaque de plexiglas pour isoler le client, mais il se trouve des gens qui n’arrêtent pas de triturer leur bavette pour poser ensuite leurs mains sur la banquette", se lamente Cherif avant de se plaindre des clients "irresponsables" qui ne "supportent pas qu’on leur fasse la moindre remarque".

Ce petit échange avec un chauffeur de taxi, amené à accueillir de nombreux clients quotidiennement, en dit long sur le fossé qui sépare les personnes responsables, soucieuses de contribuer à freiner la propagation du virus, et certains citoyens n’ayant visiblement cure des gestes simples destinés, pourtant, à les protéger et à protéger leur entourage.

Rappelons, pour prendre l’exemple de la journée du 19 juin dernier, que le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus, avait fait état de l’enregistrement de 119 nouveaux cas confirmés de Covid-19 en Algérie dont 25 à Sétif, représentant près du quart du nombre de ces cas.

Les médecins de Sétif le disent et le redisent chaque jour, qui sur les réseaux sociaux, qui sur les ondes de la Radio : "l’indiscipline et le laisser-aller sont, à 90%, à l’origine de l’augmentation des cas de contamination dans notre wilaya".

Le spécialiste en médecine interne, Dr. Kamel Boudoukha relève qu’ "Il faut nous rendre à cette évidence que les chiffres grimpent substantiellement à chaque fois que les autorités lâchent un peu de lest".

Et d’ajouter : "Cela s’est vérifié quelques jours avant le mois de Ramadhan, lorsque certains commerçants avaient été autorisés à rouvrir et cela se confirme encore aujourd’hui".

Pour rappel, le wali de Sétif avait décidé, consécutivement à la situation épidémiologique, la fermeture de plusieurs locaux commerciaux et nombre de marchés peu enclins à faire respecter les orientations des autorités sanitaires.

Des mesures jugées "salutaires" par de nombreux sétifiens mais "insuffisantes" devant le peu de discipline d’une partie encore importante de citoyens, selon certains autres.

Abla G., fonctionnaire à Algérie Poste, déclare, dans ce contexte, ne pas comprendre que des gens continuent de "s’agglutiner" çà et là en ville, "sans aucun respect des règles de distanciation physique, avec la bavette posée en dessous de la bouche".

En matière de prévention et de lutte contre le coronavirus, les autorités doivent, selon elle, "passer à la vitesse supérieure" en se montrant "davantage intransigeantes" devant chaque incartade.

"Comment pouvez-vous interpréter le nombre ahurissant de cortèges de mariages constitués de voitures pleines à ras bord, sillonnant la ville, tous klaxons dehors, autrement que comme une preuve d’irresponsabilité", s’interroge encore cette dame avec un geste d’impuissance.

Tout n’est pourtant pas si noir dans cette wilaya : les mesures de distanciation prises à bord du tramway de Sétif, qui circule à nouveau depuis jeudi dernier, les dispositions arrêtées par de nombreux commerçants qui font tout pour faire respecter les règles de prudence, les aménagements

opérés dans les taxis et les bus de transport urbain, ainsi que le port du masque par la plupart des citoyens, sont autant de preuves d’une prise de conscience patente, certes, mais qui gagnerait à se généraliser en donnant lieu à un respect encore plus scrupuleux, par l’ensemble des opérateurs,

commerçants, clients et usagers, des protocoles sanitaires de prévention dédiés à chaque activité.

13:21 | 22-06-2020

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