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"Construction de plateformes en bétons sur les plages : L’engagement citoyen finit par payer"

Publié le 19/08/2020
"Le Provincial"Rédaction août 15, 2020"L’implication et la mobilisation des citoyens et de la véritable société civile, conjuguées à des autorités locales, à l’écoute de leurs administrés ont permis d’éviter la défiguration de la plage Rezgui Rachid (ex-Saint Cloud). Les images de construction en dur sur le sable au niveau de la plage Rezgui Rachid (ex-Saint Cloud) à Annaba, diffusées sur les réseaux sociaux et largement relayées par les internautes ont suscité l’indignation des Annabis qui n’arrivent pas à comprendre comment les autorités locales ont pu tolérer, et surtout, autoriser de tels travaux. Sur place, nous avons pu constater la charpente métallique destinée aux « fondations », celui qui semblait être le chef du chantier affirmait devant nous que « le béton sera coulé demain (NDLR dimanche) ». Le projet en question est une plateforme (socle en béton) sur lequel doivent être placés les baraques en bois de la protection civile et de la police. Au niveau de la plage Rizi Amor (ex-Chapuis), la plateforme a été réalisé, pendant la période de confinement sans attiré l’attention de personne. Le maire d’Annaba, M. Tahar Merabti, s’est déplacé sur les lieux pour stopper les travaux. S’adressant aux citoyens, le maire a affirmé qu’il était maintenant trop tard, que les travaux devaient se poursuivre, mais qu’à l’avenir des concertations avec la société civile seraient entamées pour ce genre de projets. Sur la page Facebook officielle de l’APC d’Annaba, une publication annonçant l’annulation dudit projet a été postée, avant d’être supprimée quelques minutes après. Elle a été remplacée par une autre publication indiquant qu’il était tout à fait normal de réaliser un projet en dur au niveau des plages d’Annaba. S’agit-il réellement d’une violation contre le littoral et l’environnement comme le dénoncent les internautes et plusieurs associations d’Annaba, à l’image de Citoyens-23, ou d’un projet en règle comme l’indique l’APC de la « coquette » ? Pour répondre à cette question, Le Provincial a contacté l’architecte Hamlaoui Mohamed El Hadi, membre du conseil national de l’ordre des architectes (CNOA) et expert judiciaire. Ce dernier nous a affirmé qu’il est strictement interdit de réaliser toute construction en béton au niveau des plages. « Les articles 9 et 10 de la loi n° 02-02 du 5 février 2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral, interdisent strictement toute construction en dur au niveau des plages », assure l’expert juridique. Les autorités locales semblent avoir pris en considération le dernier paragraphe de l’article 10 de la loi en question, à savoir « Toutefois, peuvent être admises les installations ou constructions légères nécessaires à la gestion, au fonctionnement et à la mise en valeur desdits espaces ». Mais l’expert juridique consulté affirme qu’il s’agit d’une fausse « interprétation » du texte juridique. La définition de construction légère ne dépend, selon M. Hamlaoui, pas de la taille de celle-ci, mais du type de matériaux utilisé. Ainsi, le membre du CNOA explique que le béton est classé dans la liste des matériaux lourds, et que toute construction impliquant son utilisation est considérée comme une construction « non-légère ». Ce qui implique, selon l’explication de notre expert juridique, que la réalisation du socle en béton au niveau des plages d’Annaba est en violation avec les lois de la République. En fin de journée, les services de l’APC ont enlevé la charpente métallique, laissant derrière eux quelques blocs de bétons ensevelis sous le sable. Une petite réussite pour la société civile et une grande victoire pour Annaba. R.C.
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"Construction de plateformes en bétons sur les plages : L’engagement citoyen finit par payer"

Rédaction août 15, 2020

L’implication et la mobilisation des citoyens et de la véritable société civile, conjuguées à des autorités locales, à l’écoute de leurs administrés ont permis d’éviter la défiguration de la plage Rezgui Rachid (ex-Saint Cloud).

Les images de construction en dur sur le sable au niveau de la plage Rezgui Rachid (ex-Saint Cloud) à Annaba, diffusées sur les réseaux sociaux et largement relayées par les internautes ont suscité l’indignation des Annabis qui n’arrivent pas à comprendre comment les autorités locales ont pu tolérer, et surtout, autoriser de tels travaux.

Sur place, nous avons pu constater la charpente métallique destinée aux « fondations », celui qui semblait être le chef du chantier affirmait devant nous que « le béton sera coulé demain (NDLR dimanche) ». Le projet en question est une plateforme (socle en béton) sur lequel doivent être placés les baraques en bois de la protection civile et de la police. Au niveau de la plage Rizi Amor (ex-Chapuis), la plateforme a été réalisé, pendant la période de confinement sans attiré l’attention de personne.

Le maire d’Annaba, M. Tahar Merabti, s’est déplacé sur les lieux pour stopper les travaux. S’adressant aux citoyens, le maire a affirmé qu’il était maintenant trop tard, que les travaux devaient se poursuivre, mais qu’à l’avenir des concertations avec la société civile seraient entamées pour ce genre de projets.

Sur la page Facebook officielle de l’APC d’Annaba, une publication annonçant l’annulation dudit projet a été postée, avant d’être supprimée quelques minutes après. Elle a été remplacée par une autre publication indiquant qu’il était tout à fait normal de réaliser un projet en dur au niveau des plages d’Annaba. S’agit-il réellement d’une violation contre le littoral et l’environnement comme le dénoncent les internautes et plusieurs associations d’Annaba, à l’image de Citoyens-23, ou d’un projet en règle comme l’indique l’APC de la « coquette » ?

Pour répondre à cette question, Le Provincial a contacté l’architecte Hamlaoui Mohamed El Hadi, membre du conseil national de l’ordre des architectes (CNOA) et expert judiciaire. Ce dernier nous a affirmé qu’il est strictement interdit de réaliser toute construction en béton au niveau des plages. « Les articles 9 et 10 de la loi n° 02-02 du 5 février 2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral, interdisent strictement toute construction en dur au niveau des plages », assure l’expert juridique.

Les autorités locales semblent avoir pris en considération le dernier paragraphe de l’article 10 de la loi en question, à savoir « Toutefois, peuvent être admises les installations ou constructions légères nécessaires à la gestion, au fonctionnement et à la mise en valeur desdits espaces ». Mais l’expert juridique consulté affirme qu’il s’agit d’une fausse « interprétation » du texte juridique. La définition de construction légère ne dépend, selon M. Hamlaoui, pas de la taille de celle-ci, mais du type de matériaux utilisé. Ainsi, le membre du CNOA explique que le béton est classé dans la liste des matériaux lourds, et que toute construction impliquant son utilisation est considérée comme une construction « non-légère ». Ce qui implique, selon l’explication de notre expert juridique, que la réalisation du socle en béton au niveau des plages d’Annaba est en violation avec les lois de la République.

En fin de journée, les services de l’APC ont enlevé la charpente métallique, laissant derrière eux quelques blocs de bétons ensevelis sous le sable. Une petite réussite pour la société civile et une grande victoire pour Annaba.

R.C.





"Message à M.Tahar Merabti Maire d'Annaba"

Dans l'avenir avant de se lancer dans des projets vous devez en premier les
présenter sur la place public on invitant la population et les associations environnementales à donner leurs points de vues connaitre leurs avis en présentant des plans, vidéos en 3D sous un chapiteau et de relever les remarques et divers critiques et de faire analyses l'ensembles des relevés par des experts confirmés a savoir votre rôle de Maire c'est avant tout d'embellir notre ville et de veiller contre toutes constructions sauvage!...votre vulgaire attitude nous inquiète désormais nos réseaux en lignes d'ouleds Annaba vont surveiller toutes vos actions et en cas de dérive vous serez signaler au plus haute autorité du pays!.
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