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Décryptage. Pénurie de l’eau potable : un fléau contre lequel l’Algérie lutte depuis 1995 sans grande efficaci

Publié le 26/06/2021
Décryptage. Pénurie de l’eau potable : un fléau contre lequel l’Algérie lutte depuis 1995 sans grande efficacité
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Face à cette sécheresse historique État d’urgence hydrique à Alger

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"Décryptage. Pénurie de l’eau potable : un fléau contre lequel l’Algérie lutte depuis 1995 sans grande efficacité"

La pénurie de l’eau potable est un vieux problème contre lequel l’Algérie se bat depuis des décennies. Et la crise de l’eau va commencer à prendre des proportions dramatiques à partir de 2030 en Algérie, ont averti de nombreuses études et expertises internationales. Avec une croissance démographique galopante et exposé aux effets du réchauffement climatique, l’Algérie est l’un des pays qui va le plus souffrir dans les années à venir des pénuries de l’eau potable. Face à ce danger, les autorités algériennes continuent de tergiverser pour adopter les véritables solutions à ce mal qui menace la stabilité et la sécurité car l’eau… c’est d’abord et avant-tout la vie !

Pour comprendre le danger, il faut remonter jusqu’à 1995. Cette année-là, l’Algérie s’était lancée dans une nouvelle politique de l’eau, issue des assises nationales de l’eau organisées en 1995. La nouvelle politique était axée sur le développement et la valorisation des eaux conventionnelles et non conventionnelles, afin de mobiliser et distribuer les ressources de façon économique. Elle devait être considérée comme un élément de la politique d’aménagement du territoire et la politique de développement agricole. Cette politique qui trouve ses fondements essentiellement dans la doctrine du développement durable introduite depuis 1987, présente des enjeux très importants et des contraintes.

La disponibilité de l’eau, sa qualité et sa gestion rationnelle ainsi que la préservation de l’environnement étaient donc des préoccupations majeures en Algérie depuis les années 90. Il faut savoir que depuis 2004/2005 l’Algérie se situe comme le montre le tableau suivant parmi les pays les plus pauvres en matière de potentialités hydriques et se trouve loin de la consommation théorique fixée par habitant et par an par la Banque Mondiale et qui est de 1000 m3.

Il est à souligner également que la consommation par habitant et par an en Algérie a été divisée par 3 en l’espace de 40 ans. Selon les statistiques officielles, elle est passée de 1500 m3 en 1962 à 500 m3 en 2003 et 361 m3 en 2004 et elle sera selon les prévisions de l’Agence Nationale des Ressources Hydrauliques (ANRH) de 430 m3 en 2030. C’est dire que la politique initiée depuis 1996 n’a pas du tout atteint ses objectifs face à cette crise de l’eau qui s’aggrave d’une à une autre. Une crise qui puise son origine dans les spécificités géographiques de l’Algérie.

L’Algérie avec 90% de son territoire désertique et un climat méditerranéen au nord, a connu au cours des 35 dernières années, une sècheresse intense et persistante qui a affecté les régimes des rivières, l’alimentation des nappes aquifères et le niveau de remplissage des réservoirs et des barrages perturbant ainsi l’ensemble des activités socioéconomiques et l’environnement. Cette situation exceptionnelle n’a fait qu’aggraver un déficit structurel. A titre d’exemple, des études scientifiques ont prouvé que les précipitations durant les années 2001,2002 et 2003, ont représenté moins de 50% que la moyenne des 50 dernières années.

En 2020, le volume des réserves en ressources hydriques s’élevaient à 4,2 milliards de mètres cubes d’eau en plus des nappes souterraines disponibles en grande quantité, ce qui permettait à l’époque, d’après les autorités, de satisfaire aisément les besoins des citoyens pendant l’été. L’Algérie dispose officiellement de 81 barrages et 600 petits ouvrages hydrauliques.

Cependant, toutes ces infrastructures et les réserves hydriques ne suffisent pas réellement face à une demande nationale qui est en constante augmentation, évaluée chaque année à une augmentation de plus de 10 % en raison de la forte urbanisation du pays et de la croissance démographique de la population algérienne. C’est cette vérité que les autorités algériennes refusent de reconnaître et d’expliquer scientifiquement.

Les Algériens consomment annuellement, un volume total de 10,6 milliards de m3 à raison de 7 milliards de m3 pour l’agriculture, de 3,2 milliards de m3 pour l’alimentation en eau potable (AEP) et de 0,4 milliard de m3 pour le secteur industriel. Cette consommation qui augmente chaque année est beaucoup plus importante que nos réserves. Il faut savoir que tous nos 81 barrages, certains ne sont pas encore terminés, achevés ou totalement fonctionnels, ne présente qu’une capacité de 8,6 Mrds m3. C’est une capacité maximale qui n’est pas atteinte en raison des problèmes d’entretien des barrages et de la pluviométrie.

En plus, contrairement à ce qui est dit et raconté par les autorités algériennes, les problèmes de la pénurie potable ne date pas de cet été 2021. Les premiers prémices de la crise de cet été remontent à 2016. Depuis cette année-là, seulement 38 % de la population algérienne avait accès à l’eau pendant H/24 : 38%. 37% des Algériens bénéficiaient d’un accès à l’eau pendant une moyenne 10h. Et pas moins de 25 % des Algériens souffrent d’un accès irrégulier à l’eau potable, à savoir 1 journée sur 2 et plus.

Il est à noter également que le taux moyen de raccordement au réseau de l’alimentation en eau potable était de 78% en 1999 et il est monté jusqu’à 98% en 2017. En revanche, la dotation moyenne était uniquement de 123 litres/j/habitant en 1999 et elle est montée à seulement180 litres /j/habitant en 2017. Les progrès ne sont pas énormes car les réalisations de l’Algérie dans le secteur de l’eau n’ont pas permis d’identifier de nouvelles ressources hydriques pour répondre à la forte demande nationale.
Notre pays à déjà fait d'énormes travaux de constructions de 94 barrages plus 5 en cours de réalisations.

Le secteur hydrique en Algérie compte 94 barrages1 et 5 autres en cours de réalisation répartis sur tout le territoire national, qui relèvent du Ministère des Ressources en Eau et de l'Environnement (MRE). Les prévisions du secteur à l’horizon 2030 sont de 139 barrages"
Et doit arriver à un total de 139 barrages d'ici 2030 soit 40 autres en projets à réaliser en 9 ans soit près de 5 constructions de barrages par an, on peut dire qu'il fonce!.

Une preuve! de nos jours sur les 65 milliards d'eau de pluie de chaque année nous arrivons à capter 50 milliards il nous reste que 15 milliards à retenir! donc d'ici 2030 nous aurons capté la totalité d'eau de pluie sur l'ensemble du pays.

A savoir: cause fuite d'eau!

la SEAL vise la récupération de 65 millions de m3

« Le projet des eaux non facturées (Enf) vise la récupération de 65 millions de m3 d’eau, dont 44 millions de m3 de pertes physiques et 22 millions de m3 commerciales, de 2016 à 2018, au niveau d’Alger et de Tipaza ». C’est en substance ce qu’a déclaré Yann Nézo, responsable de la Performance opérationnelle […]
La sécheresse | Ministère de la Transition écologique

ecologie.gouv.fr/secheresse

La France reçoit chaque année environ 400 milliards de m3 d’eau de pluie, dont les 2/3 s’évaporent : les 175 milliards de m3 restant alimentent les eaux de surface et souterraines. Le débit des rivières de France est resté stable au cours des dernières décennies. La quantité d’eau des eaux souterraines peut varier en fonction du niveau de prélèvement et du taux de ...
"la solution la plus radicale"

Serait DE CAPTER une partie des eaux des rivières provenant des pays européens qui se jette dans le Bassin méditerranéen il suffirait que les pays du Maghreb fassent des accords politiques avec l'Europe!...sachant que nous avons seulement 760 km entre Marseille et Annaba! il suffirait de construire un pipeline diamètre 6" reste un simple calcul à faire mais réalisable. Un pipeline est un ouvrage destiné à transporter, sous pression et sur de grandes distances, des eaux de rivière. C'est un système industriel constitué de tubes et d'accessoires (robinets, vannes, compresseurs, ...), souvent organisés en réseau....depuis que l'homme à marcher sur la lune! on peut tout réaliser...il suffit de la volonté!;
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