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COVID-19. Catastrophe sanitaire dans plusieurs régions et villes : l’Algérie est en danger

Publié le 25/07/2021
COVID-19. Catastrophe sanitaire dans plusieurs régions et villes : l’Algérie est en danger
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Algeriepart Plus

24 juillet 2021
La situation a viré au drame dans plusieurs régions et villes très peuplées en Algérie. A Chlef, Blida, Alger, Sétif, Béjaia, Tlemcen, Tébessa et plusieurs autres wilayas du pays, l’épidémie de la COVID-19 a créé le chaos dans les hôpitaux qui sont entièrement saturés. Le nombre des patients gravement atteints double, triple même ces trois derniers jours et les soignants algériens sont totalement dépassés. L’Algérie est sur le point de se transformer en une Tunisie-Bis ébranlée fortement par les conséquences dramatiques de la pandémie.

Sur les réseaux sociaux, les images ont révulsé les âmes les plus sensibles. Un patient a immortalisé sur les réseaux sociaux les scènes horribles qui se déroulent en ce moment à l’hôpital Sœurs Bedj à Chlef. Des patients contaminées et souffrant d’insuffisance respiratoire jonchent le sol de l’hôpital faute d’un seul lit de fortune disponible pour pouvoir les accueillir. Les médecins en nombre très réduits sont quasiment absents des couloirs de l’hôpital. Les parents et proches des patients s’improvisent en infirmiers et tentent de se procurer une bouteille d’oxygène médical pour les secourir. D’autres accourent dans tous les sens pour demander de l’aide et quémander une injection intraveineuse dans l’espoir de soulager leurs parents souffrants des symptômes les plus graves du COVID-19.

Ces images bouleversantes ont réveillé les esprits en rappelant que l’épidémie a définitivement pris le dessus sur le système sanitaire algérien, un système très fragile et affaibli par ses propres dysfonctionnements. Nous pouvons retrouver les mêmes images dans les autres grandes villes du pays. De l’est à l’ouest en passant par le centre, il n’y a que le sud peu peuplé qui échappe un tant soit peu à la catastrophe sanitaire actuelle qui prévaut à l’échelle nationale.

Le nombre des morts flirte chaque jour avec les 100 victimes depuis la mi-juillet dernier. Et les personnes contaminées dépasse la barre des 10 mille par jours, assurent à Algérie Part de nombreuses sources hospitalières et médicales qui déplorent le manque de transparence criant des autorités sanitaires lesquelles refusent de prendre en considération les données du dépistage pratiqué par les laboratoires privées, les plus sollicitées par les patients algériens infectés par les diverses formes de la COVID-19.

Après avoir longtemps nié la réalité et préféré le mensonge grossier à la sincérité pédagogique, les autorités algériennes tentent de se rattraper et cherchent à tout prix à aménager de nouveaux lieux d’accueil pour hospitaliser les patients gravement malades. Des hôtels sont réquisitionnés et des efforts sont fournis pour renforcer la campagne de vaccination. Même l’armée algérienne a été mobilisée pour participer à cet effort national.

Ce samedi 24 juillet, l’Algérie a réceptionné une nouvelle cargaison du vaccin anti-covid-19, estimée à 2.400.000 doses, acquises de la République populaire de Chine, a indiqué samedi un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). « Dans le cadre des efforts nationaux continus visant à lutter contre la propagation du coronavirus (Covid-19), un avion de transport militaire relevant des forces aériennes a atterri dans la soirée d’hier vendredi 23 juillet 2021 à la base aérienne de Boufarik (1ère Région militaire) à son bord une nouvelle cargaison du vaccin anti-covid-19, estimée à deux millions quatre cents milles doses (2.400.000) acquises de la République Populaire de Chine », précise la même source.

Selon diverses sources proches de l’Institut Pasteur d’Algérie, le stock national en vaccins anti-COVID serait, désormais, de 5 millions de doses. Ce qui demeure insuffisant car l’Algérie a peine vacciné 2 millions de personnes. L’objectif le plus urgent est de dépasser la barre des 6 millions de personnes d’ici la fin de l’été. Or pour ce faire, il faut encore davantage de doses. L’Etat algérien a accéléré ses négociations avec plusieurs fabricants chinois notamment les laboratoires ayant conçu les vaccins Sinopharm et Sinovac pour pouvoir acquérir environ 2 millions de doses chaque mois.

Par ailleurs, les autorités algériennes espèrent mettre en service très rapidement une unité de production de vaccins chinois du groupe Saidal. Après les ambitions de développer la production locale du vaccin Russe, l’Algérie semble enterrer petit à petit rêve en raison des retards accumulés et des hésitations des partenaires russes. Désormais, l’Algérie s’oriente vers la Chine et ses vaccins pour tenter de ralentir la catastrophe sanitaire qui menace la santé publique de tous les Algériens.

D’ailleurs, une délégation d’experts chinois est arrivée, dans la nuit de vendredi à samedi, pour inspecter les équipements et les matériels destinés à la production du vaccin anti-Covid « Sinovac », au niveau de l’unité du Groupe « Saidal », a indiqué samedi un communiqué du ministère de l’Industrie pharmaceutique.

Selon le communiqué, la délégation d’experts chinois est arrivée à l’aéroport international Mohamed Boudiaf de Constantine, vendredi soir, pour une visite en vue d' »inspecter les équipements et les matériels destinés à la production du vaccin anti-Covid, Sinovac ». La délégation procédera à « des expertises techniques au niveau de l’unité de production qui relève du Groupe Saidal, dès la fin de la période de confinement sanitaire », a ajouté le ministère.

Aucune date officielle n’a été encore annoncée pour l’entrée en service de cette future unité de production des vaccins chinois. Des sources gouvernementales espèrent que le projet sera fin prêt d’ici le mois de septembre. Ce fut le même délai qui avait annoncé auparavant pour le projet du vaccin russe Spoutnik. Finalement, aucune avancée notable n’a été constatée. L’Algérie va subir un été particulièrement lugubre et sinistre sur le plan sanitaire. Un été également meurtrier. Des mesures urgentes s’imposent et les autorités algériennes doivent cesser absolument ce bricolage qui a mené le pays vers l’abime.

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