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François Hollande : «On peine à définir des projets communs avec l’Algérie !»

Publié le 09/12/2021
François Hollande : «On peine à définir des projets communs avec l’Algérie !»
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François Hollande : «On peine à définir des projets communs avec l’Algérie !»
décembre 8, 2021 - 8:58Rédaction 24 Commentaires
François Hollande
François Hollande. D. R.
Par Nabil D. – «Mon souhait le plus cher est que les relations entre l’Algérie et la France puissent s’apaiser», a déclaré François Hollande, dans une interview à Berbère Télévision. «J’aime l’Algérie, j’y ai passé du temps», a ajouté l’ancien président français, qui a estimé qu’«il faut apprendre, il faut comprendre et non pas essayer de bousculer». «Il faut vivre avec les nouvelles générations qui, en Algérie, aspirent aussi à un certain nombre de progrès et de libertés», a-t-il insisté. Et de poursuivre : «Voilà pourquoi je pense que l’aspect mémoriel est important, mais il ne doit pas capter toute notre énergie».

«Ce qu’il faut, c’est définir des projets communs avec l’Algérie, on peine à le faire, mais c’est ça qui compte le plus, qui va permettre aux Algériens qui vivent en Algérie de voir en la France un grand partenaire, et à ceux qui sont d’origine algérienne et qui sont français, de se dire qu’on n’est quand même pas si loin, qu’on a un travail à mener en commun», a encore affirmé François Hollande qui avait réagi aux propos d’Emmanuel Macron qui avait provoqué une grande colère en Algérie, en octobre dernier, en indiquant que «sur la dette mémorielle et les relations avec l’Algérie, il ne faut pas avoir de mots qui puissent blesser». «Il n’y a pas de tabous […] mais il faut avoir une forme de délicatesse dans l’expression», avait-il insisté sur le plateau de la chaîne publique française TV5 Monde. «Chaque fois que la France prend position sur les affaires intérieures de l’Algérie, ça lui revient en boomerang», avait-il fait remarquer.



Lors de sa visite officielle en Algérie, en 2012, l’ex-président socialiste s’était recueilli devant la stèle dédiée à Maurice Audin et prononcé un discours devant l’Assemblée populaire nationale, au cours duquel il avait reconnu les «souffrances causées aux Algériens par la colonisation, le massacre de Sétif et la torture pendant la Guerre d’Algérie».

L’intervention de François Hollande coïncide avec la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à Alger, ce mercredi. Une visite durant laquelle l’envoyé spécial d’Emmanuel Macron s’est employé à briser la glace dans les relations tendues entre les deux pays, suite à la décision de la France de réduire de moitié le nombre de visas établis au profit des Algériens, comme mesure de rétorsion suite à ce que le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a qualifié de «manque de coopération» des autorités algériennes dans le dossier des sans-papiers que la France veut extrader, en vain, en raison de la difficulté à identifier les concernés dont la plupart se défont de leurs documents de voyage et usurpent de fausses identités.

Alors que la tempête ne s’était pas encore calmée, le président Macron exacerbait l’ire des Algériens en alléguant que l’Algérie, en tant que nation, n’existait pas avant la colonisation. Des historiens français de renom avaient alors vite réagi à cette contrevérité en rappelant que l’affaire de l’éventail entre le dey Hussein Pacha et le consul français Pierre Deval était une preuve, s’il en est, que la France reconnaissait la Régence d’Alger et que, donc, l’Algérie jouissait bel et bien d’institutions officielles qui en faisaient un Etat à part entière.
Alors que la tempête ne s’était pas encore calmée, le président Macron exacerbait l’ire des Algériens en alléguant que l’Algérie, en tant que nation, n’existait pas avant la colonisation. Des historiens français de renom avaient alors vite réagi à cette contrevérité en rappelant que l’affaire de l’éventail entre le dey Hussein Pacha et le consul français Pierre Deval était une preuve, s’il en est, que la France reconnaissait la Régence d’Alger et que, donc, l’Algérie jouissait bel et bien d’institutions officielles qui en faisaient un Etat à part entière.
Des historiens français de renom avaient alors vite réagi à cette contrevérité en rappelant que l’affaire de l’éventail entre le dey Hussein Pacha et le consul français Pierre Deval était une preuve, s’il en est, que la France reconnaissait la Régence d’Alger et que, donc, l’Algérie jouissait bel et bien d’institutions officielles qui en faisaient un Etat à part entière.
L'Algérie existe depuis qu'Allah soubhanou a créer la Terre, la crotte de Ras El Hamra on est la preuve!.
L’Affaire de l’éventail entre le pacha Algérien Hussein Dey et le consul Français Pierre Deval est le casus belli qui provoque le blocus maritime d’Alger par la marine royale française en 1827.

Les dettes de la France
En 1800, lors de la campagne d’Égypte de Bonaparte, deux négociants juifs, Busnach et Jacob Bacri, proposent au Directoire de ravitailler en blé l’armée française. Le contrat est signé et le dey d’Alger avance l’argent pour toute l’opération. Les caisses du Directoire sont vides et le paiement est ajourné. Une fois au pouvoir, Napoléon repousse à la fin de la guerre le paiement de ses créances. Sous la Restauration, le gouvernement de Louis XVIII rembourse la moitié de la somme, l’autre partie étant bloquée dans le cadre d’un arbitrage juridique. Trente ans après l’emprunt, en 1830, le dey d’Alger n’a toujours pas été payé.

L’incident diplomatique
Recevant le 30 avril 1827 en audience le consul de France Pierre Deval, le dey lui demande la réponse du roi de France à trois lettres « amicales » qu’il lui avait écrites. Le consul lui répondant que le roi ne peut lui répondre, et ajoutant, aux dires du dey, « des paroles outrageantes pour la religion musulmane » (que le dey ne précise pas), celui-ci le frappe « deux ou trois fois de légers coups de chasse-mouche ». Il n’y eut donc jamais de soufflet ou de coup d’éventail, mais un prétexte tout trouvé pour créer un incident diplomatique qui sera exploité par la diplomatie française. Le dey refusant de présenter ses excuses, l’affaire est considérée par la France comme un casus belli entraînant l’envoi d’une escadre pour opérer le blocus du port d’Alger. L’escalade diplomatique conduira à l’expédition d’Alger.

Ultimatum au Dey d’Alger (juin 1827)
En juin 1827, le gouvernement français envoie deux missions à Alger, la première est chargée d’évacuer le consul Deval ainsi que tous les ressortissants français d’Alger, la seconde doit adresser un ultimatum au dey d’Alger. La mission d’évacuation est remplie le 11 juin 1827 par la goélette La Torche, tandis que le capitaine Collet, arrivé peu après à bord de La Provence, est à la tête d’une division navale chargée de la mission de négociation. Les relations diplomatiques entre Paris et Alger étant rompues, le consul de Sardaigne Datili de la Tour fait office de médiateur en adressant un ultimatum de 24 heures au dey dont le rejet entraînerait le blocus et la guerre d’Alger.

Les conditions imposées par cet ultimatum étaient :

« 1° Tous les grands de la Régence, à l’exception du dey, se rendront à bord du vaisseau La Provence pour faire, au nom du chef de la Régence, des excuses au consul de France ;
2° À un signal convenu, le palais du Dey et tous les forts arboreront le pavillon français et le salueront de cent un coups de canon ;
3° Les objets de toute nature, propriété française, et embarqués sur les navires ennemis de la Régence, ne pourront être saisis à l’avenir ;
4° Les bâtiments portant pavillon français ne pourront plus être visités par les corsaires d’Alger ;
5° Le dey, par un article spécial, ordonnera l’exécution dans le royaume d’Alger des capitulations entre la France et la Porte ottomane ;
6° Les sujets et les navires de la Toscane, de Lucques, de Piombino et du Saint-Siège, seront regardés et traités comme les propres sujets du roi de France. »

Le pacha Hussein Dey rejeta l’ultimatum, le blocus du port d’Alger fut ainsi formé.
Ou comment cet accessoire, a priori inoffensif, constitué de plumes de paon, aurait déclenché une véritable tempête diplomatique.

Quelle mouche aurait piqué Hussein dey, le régent d'Alger, en ce 30 avril 1827 ? Une mouche nommée Paul Deval, consul de France, qu'il soufflette, dit-on, de son éventail en plumes de paon et chasse de son palais. Un couac diplomatique en forme de claque qui éberlue les assistants venus complimenter le dey lors des fêtes de Beïram.

Deval s'est pourtant montré accommodant, intervenant pour que la France verse au régent des redevances en échange de concessions en Algérie. À l'évidence, le dey règle des comptes personnels avec ce diplomate trop obséquieux et affairiste - et, qui plus est, insolent. N'a-t-il pas dit, alors que Hussein attendait un courrier de Charles X, que le roi de France a d'autres chats à fouetter que d'écrire au petit régent d'Alger ? Offusqué, celui-ci lave son honneur et celui de la Sublime Porte, au nom de laquelle il exerce la régence.

La réaction de la France ne se fait pas attendre, qui rompt les relations diplomatiques avec Alger.
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