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BAC-6 par Abed Cherifi

Publié le 20/04/2022
BAC-6 par Abed Cherifi small font medium font large font BAC-6 par Abed Cherifi Ça sert à quoi de faire des études quand avec un bac+6 dans ses bagages, l'on n'est pas capable de rédiger une lettre ou même un CV corrects. Pourquoi le niveau est-il tombé si bas ? Est-ce la faute aux impétrants ou à ceux chargés de leur inculquer le «minimum syndical» de savoir et de connaissances ? L'histoire racontée ici est vraie, d'une triste vérité : une titulaire d'une licence d'enseignement supérieur postule pour un emploi et est reçu par le premier responsable de la grosse boîte : examinant son dossier, le PDG paraphe en en-tête de la demande d'emploi : «nivo faible». Rien que ça ! Pourquoi l'Ecole algérienne se retrouve aujourd'hui comme la première usine des recalés... de la vie. Au point que la première université algérienne se classe à la... 2.142ème place sur douze mille établissements classés de par le monde. Si de nombreux Algériens ont depuis longtemps fait le choix « cornélien » entre le cartable et le pain, des générations entières se retrouvent aujourd'hui sacrifiées pour avoir certes fréquenté l'école, mais pas celle qui vous apprend à devenir un homme et de trouver sa place dans un monde où le non instruit ne doit avoir sa place dans un enclos. L'onde de choc de l'enseignement au rabais pratiqué depuis longtemps en Algérie se fait déjà ressentir avec la non-reconnaissance des «papiers» délivrés par les universités algériennes, y compris dans des pays qui ont commencé l'interminable course vers le monde « clos » du savoir et de la connaissance bien après nous. La mission régalienne d'éduquer un peuple et lui donner les moyens de faire face à un monde impitoyable pour les « sans-lettres » est l'un des premiers éléments constitutifs de la souveraineté d'un pays digne de ce nom. Aussi vrai que ne pas réhabiliter l'Ecole algérienne dans son rôle originel de premier socle solide de la République, c'est un peu comme un médecin qui assiste, les bras ballants, à la mort d'un patient, faute d'avoir diagnostiqué sa maladie à temps. Au fait, qui a dit qu'élevé à la rude école du malheur, il y remportait tous les prix… ?
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BAC-6
par Abed Cherifi


Ça sert à quoi de faire des études quand avec un bac+6 dans ses bagages, l'on n'est pas capable de rédiger une lettre ou même un CV corrects. Pourquoi le niveau est-il tombé si bas ? Est-ce la faute aux impétrants ou à ceux chargés de leur inculquer le «minimum syndical» de savoir et de connaissances ?

L'histoire racontée ici est vraie, d'une triste vérité : une titulaire d'une licence d'enseignement supérieur postule pour un emploi et est reçu par le premier responsable de la grosse boîte : examinant son dossier, le PDG paraphe en en-tête de la demande d'emploi : «nivo faible». Rien que ça ! Pourquoi l'Ecole algérienne se retrouve aujourd'hui comme la première usine des recalés... de la vie.

Au point que la première université algérienne se classe à la... 2.142ème place sur douze mille établissements classés de par le monde. Si de nombreux Algériens ont depuis longtemps fait le choix « cornélien » entre le cartable et le pain, des générations entières se retrouvent aujourd'hui sacrifiées pour avoir certes fréquenté l'école, mais pas celle qui vous apprend à devenir un homme et de trouver sa place dans un monde où le non instruit ne doit avoir sa place dans un enclos. L'onde de choc de l'enseignement au rabais pratiqué depuis longtemps en Algérie se fait déjà ressentir avec la non-reconnaissance des «papiers» délivrés par les universités algériennes, y compris dans des pays qui ont commencé l'interminable course vers le monde « clos » du savoir et de la connaissance bien après nous.

La mission régalienne d'éduquer un peuple et lui donner les moyens de faire face à un monde impitoyable pour les « sans-lettres » est l'un des premiers éléments constitutifs de la souveraineté d'un pays digne de ce nom.

Aussi vrai que ne pas réhabiliter l'Ecole algérienne dans son rôle originel de premier socle solide de la République, c'est un peu comme un médecin qui assiste, les bras ballants, à la mort d'un patient, faute d'avoir diagnostiqué sa maladie à temps. Au fait, qui a dit qu'élevé à la rude école du malheur, il y remportait tous les prix… ?
En effet monsieur Abdel Cherifi, je suis totalement d'accord.
J'étais médusé, il n'y a pas si longtemps d'avoir parler avec soit disant des étudiants universitaire qui a ma grande surprise ne savent pas aligner deux simples phrases correctement. Ils ne savent pas parler, ils ne savent pas s'exprimer. Leur vocabulaire est limité, la construction des phrases rate souvent le sens ou la signification de ce qu'ils veulent viser. Ils ont un manque incroyable des règles de bases qui dictent le langage. Ils utilisent presque toujours les mêmes termes pour essayer d'expliquer des choses de domaines totalement différents.
Comment en est-on arrivé là?
Comment ont-ils pu obtenir des diplômes bidons ? Il me semble que d'abord les enseignants et autres soit disant professeurs qui enseignent actuellement ont besoin eux-mêmes d'aller se mettre sur les bancs des classes pour apprendre et surtout combler les énormes lacunes qui leur font defauts avant de prétendre transmettre le savoir et les les connaissances à d'autres.

Évidemment le sujet est complexe et je n'ai pas le temps de dire tout ce que j'ai envie de dire. Mais je soulignerais au moins la chose suivante: Tous les hauts responsables chargés de l'éducation et de l'enseignement moyen et supérieur en Algérie portent une grande responsabilité sur ce désastre depuis le ministre chargé de l'éducation à la plus petites des académies et cela depuis au moins les 40 dernières années.
Le résultat de ce naufrage, des étudiants ne sachant parler ni l'arabe correctement, ni le français comme il se doit, ni l'anglais. Ils connaissent un peu de tout, mais ne maîtrisant aucune langue complètement. Comment peut-on garantir l'avenir de notre pays avec une majorité d'hommes et de femmes et surtout une jeunesse qui ne sauront pas faire face aux défis futur? Aux éventuelles menaces qui nous guetteraient ? Comment faire face encore aux défis de la concurrence, des rivalités, des convoitises, des guerres économiques où le plus fort impose ses règles de domination ? Comment batailler et lutter contre toutes les autres formes de combats aux quelles nous nous trouverons confronter,si nous ne sommes pas bien armés par le savoir et les connaissances nécessaires. les seules qui défendront efficacement nos intérêts et nous protégeaient contre tout ce qui risque de nous nuire et de nous porter préjudice.
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