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PORTRAIT. Pelé, le plus grand footballeur de tous les temps Article de Jérôme BERGOT. • Il y a 3 min commenta

Publié le 29/12/2022
PORTRAIT. Pelé, le plus grand footballeur de tous les temps Article de Jérôme BERGOT. • Il y a 3 min commentaires Le légendaire joueur brésilien, décédé à l’âge de 82 ans, a illuminé de son talent la planète de 1958 à 1977. Une aura qui a ensuite perduré, pour l’éternité. 1970, Pelé est sur le toit du monde. 1970, Pelé est sur le toit du monde. © Photo : DR « Papa, pourquoi tu pleures ? » C’est le 16 juillet 1950, Edson Arantes do Nascimento, 9 ans, déjà surnommé Pelé, est à côté de son père, surnommé Dondinho, effondré, devant le poste de radio où il vient de suivre le match Brésil – Uruguay qui devait offrir sa première Coupe du monde au Brésil. Mais c’est l’Uruguay qui a gagné… Ces larmes, Pelé ne les oubliera jamais. Dondinho, footballeur amateur comme des milliers de Brésiliens, a emmené son fils Pelé à ses entraînements, à Bauru, dans l’État de São Paulo. C’est là qu’on a remarqué que ce gamin tout frêle avait un don extraordinaire pour apprivoiser le ballon. Rapidement le club de son père lui propose un essai, puis un contrat. Alerté, le club professionnel de Santos s’intéresse à lui, et l’engage à 15 ans. Deux ans plus tard, Pelé est un phénomène au Brésil. Il a 17 ans, on dirait encore un enfant, mais il marque plus de buts qu’il joue de matches : 41 en 38 rencontres en 1957, 66 en 46 en 1958… Il fascine. Il envoûte. Il hypnotise… Surdoué techniquement, souple et puissant à la fois, doté d’une vision de jeu extraordinaire, d’une détente phénoménale et d’une adresse peu commune, Pelé fascine le public. Il hypnotise aussi ses adversaires et envoûte ses supporters. Au point d’avoir été incorporé à l’équipe nationale à 16 ans, puis d’être sélectionné un an plus tard pour la Coupe du monde 1958. En Suède, Pelé n’est qu’un remplaçant au début de la compétition. Mais la Seleção a du mal à jouer, alors, à la demande de ses aînés, il est lancé contre l’URSS à la fin du premier tour. C’est le début d’une carrière internationale qui va électriser la planète entière. Pelé ne marque pas contre les Soviétiques, mais il inscrit l’unique but brésilien en quart de finale contre le pays de Galles, puis trois en demi-finale, face à la France. Et il score encore deux fois en finale, contre la Suède : un premier but avec un « coup du sombrero » stupéfiant de promptitude, un second d’une tête amortie sublime. Avec ses six buts en trois matches, ses larmes de joie et d’émotion en songeant à son père, son sourire enfantin, Pelé devient « le roi Pelé ». Et le Brésil, enfin sacré champion du monde, n’oubliera jamais cette coïncidence qui n’en est pas une. Le destin de Pelé est tracé, il sera une icône, universelle. La première star planétaire du sport Au-delà du football, il est la première star planétaire du sport que les images de la télévision commencent à relayer. Et Pelé ne déçoit pas. Il continue sa carrière sur le même rythme effréné, fidèle à son club de Santos, alors que plusieurs vedettes brésiliennes s’en vont jouer en Italie, et à la Seleção dont il est la lumière sans en être le capitaine. Même Garrincha, autre idole absolue du Brésil des années 60, n’égale pas dans le jeu la constance de Pelé au plus haut niveau. Buts, dribbles, feintes, passes, il invente en permanence des phases de jeu qui le rendent imprévisible. LIRE AUSSI. TÉMOIGNAGE. Il a joué avec Pelé : « Il a toujours dit que son talent était un don de Dieu » Blessé au cours des Coupes du monde 1962 puis 1966, Pelé ne peut y donner sa pleine mesure comme en 58. Mais sa revanche est éclatante en 1970. À l’automne 1969, il a inscrit, au Maracanã de Rio, sur penalty contre Vasco de Gama, le 1000e but de sa carrière, à 29 ans. Six mois plus tard, au Mexique, il est au sommet de son art. Entourée d’autres n°10 talentueux, Rivelino, Tostao et Gerson, et accompagné par le rapide Jaïrzinho, Pelé est irrésistible. Ses coups d’éclat sont permanents, contre la Tchécoslovaquie, l’Angleterre, la Roumanie, le Pérou, l’Uruguay et l’Italie. En finale, il ouvre le score face aux Italiens d’une reprise de la tête où il semble rester en suspension, puis il offre à Carlos Alberto le quatrième but de la victoire brésilienne, d’une passe aveugle somptueuse. Pelé remporte la Coupe du monde pour la troisième fois. À ce jour, il est seul… Le seul avec trois Coupes du monde « Pelé a dépassé les limites de la logique », résumera alors Johan Cruyff, le génie d’Amsterdam. En 1971, Pelé décide d’arrêter sa carrière internationale, après 92 sélections, puis en 1974 sa carrière en club. Pourtant, en juin 75, il rejoint à New York l’équipe baptisée Cosmos pour participer au renouveau du championnat nord-américain, jusqu’en 1977. À 37 ans, la carrière de Pelé s’arrête pour de bon, après 22 ans, 1363 matches et 1281 buts inscrits. Les Nations Unies lui décernent le titre de « Citoyen du monde » et il s’engage dans des actions humanitaires. Un temps tenté par une carrière politique au Brésil, Pelé se heurte aux caciques de son pays et préfère honorer ses nombreux contrats publicitaires. Sa santé déclinant après ses 70 ans, il commence à limiter ses déplacements dans le monde où partout il était accueilli comme un roi, à la renommée intacte jusqu’à sa mort.
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Article de Jérôme BERGOT. • Il y a 3 min
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Le légendaire joueur brésilien, décédé à l’âge de 82 ans, a illuminé de son talent la planète de 1958 à 1977. Une aura qui a ensuite perduré, pour l’éternité.

1970, Pelé est sur le toit du monde.
1970, Pelé est sur le toit du monde.
© Photo : DR
« Papa, pourquoi tu pleures ? » C’est le 16 juillet 1950, Edson Arantes do Nascimento, 9 ans, déjà surnommé Pelé, est à côté de son père, surnommé Dondinho, effondré, devant le poste de radio où il vient de suivre le match Brésil – Uruguay qui devait offrir sa première Coupe du monde au Brésil. Mais c’est l’Uruguay qui a gagné… Ces larmes, Pelé ne les oubliera jamais.


Dondinho, footballeur amateur comme des milliers de Brésiliens, a emmené son fils Pelé à ses entraînements, à Bauru, dans l’État de São Paulo. C’est là qu’on a remarqué que ce gamin tout frêle avait un don extraordinaire pour apprivoiser le ballon. Rapidement le club de son père lui propose un essai, puis un contrat. Alerté, le club professionnel de Santos s’intéresse à lui, et l’engage à 15 ans. Deux ans plus tard, Pelé est un phénomène au Brésil. Il a 17 ans, on dirait encore un enfant, mais il marque plus de buts qu’il joue de matches : 41 en 38 rencontres en 1957, 66 en 46 en 1958…

Il fascine. Il envoûte. Il hypnotise…

Surdoué techniquement, souple et puissant à la fois, doté d’une vision de jeu extraordinaire, d’une détente phénoménale et d’une adresse peu commune, Pelé fascine le public. Il hypnotise aussi ses adversaires et envoûte ses supporters. Au point d’avoir été incorporé à l’équipe nationale à 16 ans, puis d’être sélectionné un an plus tard pour la Coupe du monde 1958. En Suède, Pelé n’est qu’un remplaçant au début de la compétition. Mais la Seleção a du mal à jouer, alors, à la demande de ses aînés, il est lancé contre l’URSS à la fin du premier tour. C’est le début d’une carrière internationale qui va électriser la planète entière.

Pelé ne marque pas contre les Soviétiques, mais il inscrit l’unique but brésilien en quart de finale contre le pays de Galles, puis trois en demi-finale, face à la France. Et il score encore deux fois en finale, contre la Suède : un premier but avec un « coup du sombrero » stupéfiant de promptitude, un second d’une tête amortie sublime. Avec ses six buts en trois matches, ses larmes de joie et d’émotion en songeant à son père, son sourire enfantin, Pelé devient « le roi Pelé ». Et le Brésil, enfin sacré champion du monde, n’oubliera jamais cette coïncidence qui n’en est pas une. Le destin de Pelé est tracé, il sera une icône, universelle.

La première star planétaire du sport

Au-delà du football, il est la première star planétaire du sport que les images de la télévision commencent à relayer. Et Pelé ne déçoit pas. Il continue sa carrière sur le même rythme effréné, fidèle à son club de Santos, alors que plusieurs vedettes brésiliennes s’en vont jouer en Italie, et à la Seleção dont il est la lumière sans en être le capitaine. Même Garrincha, autre idole absolue du Brésil des années 60, n’égale pas dans le jeu la constance de Pelé au plus haut niveau. Buts, dribbles, feintes, passes, il invente en permanence des phases de jeu qui le rendent imprévisible.

LIRE AUSSI. TÉMOIGNAGE. Il a joué avec Pelé : « Il a toujours dit que son talent était un don de Dieu »

Blessé au cours des Coupes du monde 1962 puis 1966, Pelé ne peut y donner sa pleine mesure comme en 58. Mais sa revanche est éclatante en 1970. À l’automne 1969, il a inscrit, au Maracanã de Rio, sur penalty contre Vasco de Gama, le 1000e but de sa carrière, à 29 ans. Six mois plus tard, au Mexique, il est au sommet de son art. Entourée d’autres n°10 talentueux, Rivelino, Tostao et Gerson, et accompagné par le rapide Jaïrzinho, Pelé est irrésistible. Ses coups d’éclat sont permanents, contre la Tchécoslovaquie, l’Angleterre, la Roumanie, le Pérou, l’Uruguay et l’Italie. En finale, il ouvre le score face aux Italiens d’une reprise de la tête où il semble rester en suspension, puis il offre à Carlos Alberto le quatrième but de la victoire brésilienne, d’une passe aveugle somptueuse. Pelé remporte la Coupe du monde pour la troisième fois. À ce jour, il est seul…

Le seul avec trois Coupes du monde

« Pelé a dépassé les limites de la logique », résumera alors Johan Cruyff, le génie d’Amsterdam. En 1971, Pelé décide d’arrêter sa carrière internationale, après 92 sélections, puis en 1974 sa carrière en club. Pourtant, en juin 75, il rejoint à New York l’équipe baptisée Cosmos pour participer au renouveau du championnat nord-américain, jusqu’en 1977.

À 37 ans, la carrière de Pelé s’arrête pour de bon, après 22 ans, 1363 matches et 1281 buts inscrits. Les Nations Unies lui décernent le titre de « Citoyen du monde » et il s’engage dans des actions humanitaires. Un temps tenté par une carrière politique au Brésil, Pelé se heurte aux caciques de son pays et préfère honorer ses nombreux contrats publicitaires. Sa santé déclinant après ses 70 ans, il commence à limiter ses déplacements dans le monde où partout il était accueilli comme un roi, à la renommée intacte jusqu’à sa mort.
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