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De la réalité crue par El-Houari Dilmi Si sur les étages supérieurs de la pyramide du pouvoir, un travail re

Publié le 13/06/2023
De la réalité crue par El-Houari Dilmi Si sur les étages supérieurs de la pyramide du pouvoir, un travail remarquable est en train de se faire pour gommer les stigmates de décennies de gabegie, les grands soucis viennent-ils de l'Algérie d'en bas ? Englué dans une réalité encore cauchemardesque, le citoyen lambda se « shoote » aux bonnes nouvelles qui viennent d'en haut, « sa » réalité locale reste des plus amères. C'est que le pouvoir local agit, presque depuis toujours, comme un cautère sur une jambe de bois. Les démembrements locaux de l'Administration restent une mécanique trop lourde, tant et si bien que certains attendent depuis dix ans, voire plus, pour récupérer un document d'une quelque administration complètement déconnectée de l'ère du tout numérique. Sinon, pourquoi chaque jour qui se lève est pour le citoyen de la rue grondeuse une épreuve nouvelle, une énième occasion de mesurer tout le fossé qui sépare encore les discours de la réalité crue, la parole naturellement facile de l'acte forcément difficile ? Autant l'Algérie «officielle» se veut debout sur ses ergots et déterminée à entrer dans la cour des grands, autant l'arrière-pays profond hésite encore à se projeter résolument vers un avenir qu'il craint de voir ressembler à hier. Les relais locaux, apparentés par d'aucuns à des courroies de transmission, sont depuis longtemps enrayés. Trop occupés à tirer la couverture de leur côté. Lorsqu'il faut poireauter une vie entière pour prétendre à quelques mètres carrés pour blottir sa progéniture. Quand il faut s'armer d'un trésor de patience pour quémander un document à un service dit «public». Attendre, sinon une éternité, du moins des lustres entiers pour humer l'air ambiant et l'ambiance feutrée du «gros» bureau... d'un tout petit responsable, qui s'empresse de vous «arroser» de ses tourments pour vous faire oublier les vôtres, l'on a tout le mal du monde à convenir que quelque chose est en train de changer dans ce pays... Si des peuples s'imposent aujourd'hui en véritables maîtres du monde, ce n'est certainement pas -ou seulement- grâce au génie de leurs gouvernants, mais c'est surtout là, le résultat bienheureux d'une implication réelle, effective et persuasive de ses forces, toutes ses forces, sans distinction aucune. Il ne fait surtout pas se laisser prendre en «sandwich» dans une planète devenue plus petite que le petit douar perdu d'Aïn Machin... Amen... !
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De la réalité crue
par El-Houari Dilmi


Si sur les étages supérieurs de la pyramide du pouvoir, un travail remarquable est en train de se faire pour gommer les stigmates de décennies de gabegie, les grands soucis viennent-ils de l'Algérie d'en bas ? Englué dans une réalité encore cauchemardesque, le citoyen lambda se « shoote » aux bonnes nouvelles qui viennent d'en haut, « sa » réalité locale reste des plus amères. C'est que le pouvoir local agit, presque depuis toujours, comme un cautère sur une jambe de bois.

Les démembrements locaux de l'Administration restent une mécanique trop lourde, tant et si bien que certains attendent depuis dix ans, voire plus, pour récupérer un document d'une quelque administration complètement déconnectée de l'ère du tout numérique. Sinon, pourquoi chaque jour qui se lève est pour le citoyen de la rue grondeuse une épreuve nouvelle, une énième occasion de mesurer tout le fossé qui sépare encore les discours de la réalité crue, la parole naturellement facile de l'acte forcément difficile ? Autant l'Algérie «officielle» se veut debout sur ses ergots et déterminée à entrer dans la cour des grands, autant l'arrière-pays profond hésite encore à se projeter résolument vers un avenir qu'il craint de voir ressembler à hier. Les relais locaux, apparentés par d'aucuns à des courroies de transmission, sont depuis longtemps enrayés. Trop occupés à tirer la couverture de leur côté. Lorsqu'il faut poireauter une vie entière pour prétendre à quelques mètres carrés pour blottir sa progéniture. Quand il faut s'armer d'un trésor de patience pour quémander un document à un service dit «public». Attendre, sinon une éternité, du moins des lustres entiers pour humer l'air ambiant et l'ambiance feutrée du «gros» bureau... d'un tout petit responsable, qui s'empresse de vous «arroser» de ses tourments pour vous faire oublier les vôtres, l'on a tout le mal du monde à convenir que quelque chose est en train de changer dans ce pays... Si des peuples s'imposent aujourd'hui en véritables maîtres du monde, ce n'est certainement pas -ou seulement- grâce au génie de leurs gouvernants, mais c'est surtout là, le résultat bienheureux d'une implication réelle, effective et persuasive de ses forces, toutes ses forces, sans distinction aucune. Il ne fait surtout pas se laisser prendre en «sandwich» dans une planète devenue plus petite que le petit douar perdu d'Aïn Machin... Amen... !

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