Mme B. Zoubeida est native d’Annaba, d’une grande famille et le destin a voulu qu’elle aille en Syrie où elle s’est mariée et a vécu 20 années avant que ce pays ne s’embrase et qu’elle soit obligée de revenir dans son pays, dans sa ville. Sauf que pendant son absence ses parents, un frère et une sœur ont fait leur vie eux aussi. Le premier ayant gardé le domicile familial et la sœur ayant fondé sa propre famille et les deux ne pouvant en aucun cas prendre en charge leur sœur expatriée, démunie de tout et sans aucun revenu. En effet, Mme B. a tout abandonné derrière elle et escomptait faire venir son mari handicapé et sa fille qui attendent de ses nouvelles en Syrie. Mais la malheureuse n’a pas de logement où s’abriter et y rapatrier sa famille malgré une demande établie en 1988, soit depuis 26 ans, avant son départ en Syrie. Son dossier a été renouvelé en 2012 et reste en attente, alors qu’elle est en réel besoin d’un abri. Pour regagner l’Algérie, elle est passée par la Turquie où elle a été prise en charge d’une manière qu’elle n’arrive pas à oublier mais dans son pays, dans sa ville, elle n’a trouvé aucune aide. Son seul espoir est maintenant d’être entendu par le wali pour obtenir l’aide dont elle a besoin. L’Algérie s’est montrée bienveillante et hospitalière pour les réfugiés de Syrie et ce n’est guère étonnant, considérant les liens qui unissent les deux pays, les deux peuples et la nature profondément altruiste des Algériens, et pour cela même, on ne peut ignorer le cas de cette expatriée qui est en même temps originaire de cette ville.
lestrepublicain.com - 12 janvier 2014 - Ammar Nadir
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