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Pandémie universelle et guerre psychologique !

Publié le 21/04/2020
"L Q O"par Kamal Guerroua" Pandémie universelle et guerre psychologique !Guerre des morts, des masques et des chiffres ! Voilà le triste bilan de cette pandémie du siècle ! En effet, la Chine, foyer du Covid-19, est soupçonnée de cacher au monde les données réelles de la propagation du virus et, de l'autre versant, Donald Trump, pris de panique quant à l'ampleur du désastre à venir, accuse l'OMS de complicité, allant même jusqu'à lui couper la contribution financière américaine. Entre les deux mastodontes, les Etats européens restent sur le qui-vive. Mais quelle position ces derniers pourront-ils prendre quand ils se seront rendu compte, par exemple, que le grand loser dans cette crise serait, peut-être, la Chine elle-même ! Pour preuve, Pékin a récemment publié des chiffres qui donnent froid dans le dos : son économie a connu un repli de 6,8% sur un an au 1er trimestre de l'année en cours. Une situation catastrophique ayant causé la contraction de son économie et qu'elle n'avait pas connu depuis, au moins, l'établissement des statistiques trimestrielles au début des années 1990. Or, l'inquiétude des pays occidentaux monte d'un cran quand l'Empire du Milieu aurait annoncé un rebond spectaculaire du nombre de morts, après une période de stabilisation de presque deux mois. Une augmentation qu'il justifie par la non-comptabilisation des décès Covid-19 hors des hôpitaux. Le comble, cette annonce-surprise a été faite dans un timing diplomatique sino-américain serré, où nombre de théories «complotistes» vont bon train sur le Net et parmi les médias américains concernant les informations fournies par Pékin sur l'origine du virus et sur l'existence (réelle ou supposée) d'un laboratoire à Wuhan, lequel étudie prétendument le coronavirus chez les chauve-souris sans respect des protocoles de sécurité. Ce renvoi de balles n'a pas commencé à Washington, puisque, déjà, au mois de mars dernier, Zhao Lijian, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, aurait accusé l'armée américaine d'avoir apporté le virus à Wuhan. Ce dernier n'a fait que relayer, à vrai dire, une information de Zhong Nanshan, spécialiste chinois des maladies respiratoires et vétéran de la lutte contre l'épidémie de Sras (2002 - 2003), selon laquelle la source du virus responsable du Covid-19 n'est pas la Chine. Qui croire ? Qui démentir dans ce tumulte de déclarations contradictoires ? L'opacité étant à son paroxysme et le doute s'épaissit de jour en jour alors que la polémique prend les allures d'une guerre psychologique où seul Vladimir Poutine tient encore la défense de son allié stratégique, au demeurant détenteur à part entière du droit du veto à l'ONU. Mais est-ce le début de l'opération de «balisage des frontières» entre les puissants de ce monde, en vue de la construction d'une nouvelle carte des alliances ? Ou est-ce la confirmation de la théorie de «la fin de l'histoire et du dernier homme», propulsée au-devant de la scène médiatique, courant 1990, par un certain Francis Fukuyama, mais cette fois-ci en sens inverse, puisque les Américains sont, paraît-il, en chute ?
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Les Commentaires

"Analyse de nos philosophe"

du "le Quotidien d'Oran" la lecture du matin passe forcément par eux!.

EUTHANASIE IMPOSEE
par Abdou BENABBOU


Au risque d'amplifier le pessimisme ambiant, il faut reconnaître qu'une senteur morbide plane sur le monde et le ministre des Affaires étrangères français a bien raison d'affirmer dimanche dans une interview qu'il sera pire qu'avant.

Si sa sombre analyse s'articule sur des données de géostratégie, pour les Algériens que nous sommes nul n'est besoin de nous empêtrer dans de complexes théories pour appréhender un futur qui s'annonce à bien des égards catastrophique. Tout prête à croire que l'homme n'est et ne sera pas disposé au partage et que le mot d'ordre est déjà au sauve-qui-peut. La pandémie n'aura donc pas suffi pour un nouvel ordonnancement bienfaiteur pour l'humanité et les recommandations qu'elle était censée imposer seront vite oubliées. Elle s'avère être en vérité une simple objurgation qui a mal voilé ses méfaits. Dans le brouhaha mortel actuel, les autorités algériennes font ce qu'elles peuvent en tentant de ménager le chou et la chèvre et les décisions aux approximatifs relents draconiens démontrent la lourde dimension de leurs appréhensions. A peine sorties d'une crise politique gigantesque, elles doivent, tout fraîchement installées, affronter deux fameux fronts. La pandémie n'a pas seulement ouvert une fenêtre pour des préoccupations sanitaires, mais elle a surtout fracassé un grand portail pour inviter un véritable tsunami économique et social. Faute de mieux, les petites retouches politiques et économiques prises dans l'urgence ne réussissent pas à dérouter leurs craintes et encore moins la hantise de la population. Un des petits artifices pour la combattre a été de permettre le redéploiement de l'activité informelle pour que s'affiche le signe patent d'une impuissance généralisée. Voir des cohortes par milliers d'une population censée être confinée devant les portes des mairies pour l'obole des 10.000 dinars est un symbole d'un naufrage assuré. Mettre en demeure les entreprises de sauver le peu qui reste de leurs activités est un ordre difficile à exécuter lorsque bien avant l'arrivée de l'effroi du virus, elles avaient déjà entamé une euthanasie imposée. Faut-il pour autant que l'immense déprime aux multiples visages pousse au suicide ? L'énorme faculté d'adaptation des Algériens reste la principale arme à leur disposition. Il ne leur manquera que l'esprit cartésien pour apprendre à compter sur eux-mêmes et pour tout affronter. Quitte à se contenter d'eau fraîche et de mie.
L'ordre des priorités reclassé ?
par Abdelkrim Zerzouri


La transition économique était, certes, considérée comme un dossier prioritaire dans le programme du président de la République, dont l'exécution devrait prendre du temps, notamment à cause la lourdeur que prendrait immanquablement la refonte d'une législation liée corps et âme aux exportations des hydrocarbures, ainsi qu'à une mentalité sclérosée par un esprit d'assistanat, cependant la crise sanitaire due au Covid-19 a reclassé ce dossier parmi les urgences qui appellent un engagement immédiat du gouvernement.

C'est l'aspect économique qui prend le dessus sur le politique dans l'ordre des priorités. On l'a déjà vu avec le report de la distribution du projet d'amendement de la Constitution, naguère considéré comme priorité des priorités, et c'est ce qu'il faut retenir de l'intervention du président de la République lors du dernier Conseil des ministres, qui a insisté particulièrement sur la prise des mesures pratiques pour accélérer la mise en place d'un nouveau modèle économique basé sur la diversification du développement et l'économie du savoir, en sus d'une nouvelle politique d'industrialisation orientée vers les industries petites, moyennes et émergentes. Toutefois, la question reste pertinente de savoir si un déclic rapide dans ce contexte est possible. Si on peut changer un cadre législatif désuet et des mentalités qui ont la peau dure juste parce que le coronavirus recommande ou oblige une telle option, qu'on avouait difficile à réaliser en urgence il y a à peine quelques mois ?

L'immédiat étant pour le moment totalement accaparé par la gestion de la crise sanitaire, la transition économique ne peut être envisagée que sur le plan préparatif. En trame de fond, c'est la crise économique qu'il faut se préparer à gérer dès la fin de la crise sanitaire. Car, le coronavirus a perturbé le marché pétrolier mondial, qui constitue les rentrées essentielles en devises pour le pays, et on ne sait pas encore comment va évoluer la courbe des prix du baril dans les prochains mois, voire les prochaines années. D'où la contrainte de l'urgence d'une transition économique vers le « compter sur soi », en levant les entraves qui bloquent les initiatives d'investissements locaux et étrangers et en libérant l'esprit d'innovation.

Le pays recèle d'énormes capacités pour aller vers une révolution technologique, si les milliers de diplômés universitaires ne sont pas livrés automatiquement à la précarité et forcés à l'auto-exil dès la fin de leur cursus universitaire. Pour se mettre à l'abri de l'instabilité, rien de tel que de mettre en valeur cette richesse humaine. Il faudrait également, comme le préconise le président de la République, aller vers l'exploitation des ressources naturelles nationales, autres que les hydrocarbures, dont regorge le sous-sol du pays, mais confinées dans l'indifférence comme l'or, le fer, le ciment, le gravier, le marbre, le granite et autres. L'exploitation de ces richesses humaines et naturelles pourrait, effectivement, constituer le socle d'un nouveau modèle économique. Reste à savoir comment y aller sans perdre de temps.
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