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Spéculation Qui veut jeter de l’huile sur le feu ?

Publié le 24/03/2021
Spéculation Qui veut jeter de l’huile sur le feu ? 24 Mar 2021 Produit indispensable, voire incontournable, l’huile de table est quasi introuvable, que ce soit dans les grandes surfaces ou chez les commerçants en détail. La « drôle de pénurie » comme l’a qualifiée l’hebdomadaire français, Courrier international, a touché pratiquement tout le pays, provoquant même des bousculades et des « mini-émeutes ». Dès qu’un arrivage est annoncé quelque part, c’est la ruée avec tout ce que cela engendre comme comportements anarchiques. Ce qui s’est passé dans un supermarché à Sétif s’est déjà produit à Boumerdès et à Constantine et au niveau d’autres localités, notamment dans celles où sont implantées les grandes surfaces appartenant au groupe Cevital. Des images désolantes de dizaines de citoyens se délestant de tout acte de civisme pour un bidon d’huile de table de 5 litres, dont les sites d’information marocains se sont emparés afin d’alimenter leur guerre médiatique contre l’Algérie. Certes, les regrettables scènes, qui viennent d’avoir lieu, ne sont pas représentatives du climat général, car la majorité des Algériens ont appris à garder leur self-control et refusent de se laisser entraîner dans des manifestations sordides, dont les conséquences demeurent incertaines. Mais l’image du pays en a pris un coup, que les pouvoirs publics, le Premier ministre en premier lieu, sont appelés à amortir de toute urgence. Dans le contexte trouble actuel, le gouvernement à intérêt à agir le plus vite possible, avant que la situation n’échappe définitivement à son contrôle. Des actes sont attendus de la part du ministre du Commerce, qui, jusqu’à présent, s’est contenté de rassurer sur la disponibilité de l’huile de table en quantités suffisantes, en accusant les spéculateurs, « certains individus malintentionnés », selon ses propres propos, sans proposer des solutions concrètes, comme l’exige sa fonction. Mais qui sont ces « certains individus malintentionnés », qui ont réussi à créer le désordre, sans qu’un Etat de la dimension de l’Algérie n’arrive à les mettre hors d’état de nuire ? L’appel de Kamel Rezig aux citoyens, leur demandant « de ne pas se ruer sur ce produit, car, avec un tel comportement, ils ne serviront que les intérêts de certains individus malintentionnés », parait surréaliste, au moment où certains cercles essaient par tous les moyens d’investir dans la colère légitime des citoyens pour les pousser à commettre l’irréparable. Les quelques vidéos montrant des citoyens prenant d’assaut les rayons où sont entreposées toutes les gammes du produit sous tension, ne sont pas ubuesques. Loin de là, elles sont là pour rappeler aux pouvoirs publics que tout pourrait dégénérer au moindre incident ! L’heure est grave, il n’y a aucun doute. L’échange d’accusations entre les différents intervenants de la filière doit cesser pour laisser la place à l’intervention des hautes autorités du pays dans les plus brefs délais. Abdelaziz Djerad et même Abdelmadjid Tebboune sont aujourd’hui forcés de peser de tout leur poids dans la gestion d’une crise, face à laquelle Kamel Rezig, le ministre du Commerce d’un côté, et Issad Rebrab, le puissant patron du plus grand groupe alimentaire en Algérie, de l’autre, ont fait montre d’une certaine passivité. Mais qui sont ces « certains individus malintentionnés », qui ont pu mettre en échec la force publique, représentée par Kamel Rezig et la puissance financière et industrielle, représentée par Issad Rebrab ? Mohamed Mebarki
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"Qui veut jeter de l’huile sur le feu ?"


Produit indispensable, voire incontournable, l’huile de table est quasi introuvable, que ce soit dans les grandes surfaces ou chez les commerçants en détail.

La « drôle de pénurie » comme l’a qualifiée l’hebdomadaire français, Courrier international, a touché pratiquement tout le pays, provoquant même des bousculades et des « mini-émeutes ».

Dès qu’un arrivage est annoncé quelque part, c’est la ruée avec tout ce que cela engendre comme comportements anarchiques.

Ce qui s’est passé dans un supermarché à Sétif s’est déjà produit à Boumerdès et à Constantine et au niveau d’autres localités, notamment dans celles où sont implantées les grandes surfaces appartenant au groupe Cevital.

Des images désolantes de dizaines de citoyens se délestant de tout acte de civisme pour un bidon d’huile de table de 5 litres, dont les sites d’information marocains se sont emparés afin d’alimenter leur guerre médiatique contre l’Algérie.

Certes, les regrettables scènes, qui viennent d’avoir lieu, ne sont pas représentatives du climat général, car la majorité des Algériens ont appris à garder leur self-control et refusent de se laisser entraîner dans des manifestations sordides, dont les conséquences demeurent incertaines.

Mais l’image du pays en a pris un coup, que les pouvoirs publics, le Premier ministre en premier lieu, sont appelés à amortir de toute urgence.

Dans le contexte trouble actuel, le gouvernement à intérêt à agir le plus vite possible, avant que la situation n’échappe définitivement à son contrôle.

Des actes sont attendus de la part du ministre du Commerce, qui, jusqu’à présent, s’est contenté de rassurer sur la disponibilité de l’huile de table en quantités suffisantes, en accusant les spéculateurs, « certains individus malintentionnés », selon ses propres propos, sans proposer des solutions concrètes, comme l’exige sa fonction.

Mais qui sont ces « certains individus malintentionnés », qui ont réussi à créer le désordre, sans qu’un Etat de la dimension de l’Algérie n’arrive à les mettre hors d’état de nuire ? L’appel de Kamel Rezig aux citoyens, leur demandant « de ne pas se ruer sur ce produit, car, avec un tel comportement, ils ne serviront que les intérêts de certains individus malintentionnés », parait surréaliste, au moment où certains cercles essaient par tous les moyens d’investir dans la colère légitime des citoyens pour les pousser à commettre l’irréparable.

Les quelques vidéos montrant des citoyens prenant d’assaut les rayons où sont entreposées toutes les gammes du produit sous tension, ne sont pas ubuesques.

Loin de là, elles sont là pour rappeler aux pouvoirs publics que tout pourrait dégénérer au moindre incident ! L’heure est grave, il n’y a aucun doute.

L’échange d’accusations entre les différents intervenants de la filière doit cesser pour laisser la place à l’intervention des hautes autorités du pays dans les plus brefs délais.

Abdelaziz Djerad et même Abdelmadjid Tebboune sont aujourd’hui forcés de peser de tout leur poids dans la gestion d’une crise, face à laquelle Kamel Rezig, le ministre du Commerce d’un côté, et Issad Rebrab, le puissant patron du plus grand groupe alimentaire en Algérie, de l’autre, ont fait montre d’une certaine passivité.

Mais qui sont ces « certains individus malintentionnés », qui ont pu mettre en échec la force publique, représentée par Kamel Rezig et la puissance financière et industrielle, représentée par Issad Rebrab ?

Mohamed Mebarki
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