Pour «faux et usage de faux», «détournement» et «dilapidation de deniers publics», le président de la section pénale près le tribunal de Annaba a condamné, hier, 4 cadres de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) Annaba – l’ancien directeur régional de Annaba, l’actuel directeur régional d’Oran, le directeur du service matériel et le chef de département commercial – à 4 ans de prison ferme.
Deux autres cadres ont écopé de 2 ans de prison ferme. Citée dans cette affaire, une huitième personne, actuellement retraitée, a été acquittée. Dans son intervention prononcée la semaine dernière, le représentant du ministère public avait requis une peine de 5 ans de prison ferme à l’encontre des 8 accusés. Dans leurs plaidoiries, les avocats ont tout tenté pour disculper leurs mandants sans pour autant convaincre le magistrat. La justice, qui avait été saisie officiellement en 2009 par le chef d’unité et le chef de service entretien du matériel tracté de la SNTF, n’avait pas tardé à instruire l’affaire. L’instruction judiciaire avait impliqué alors 8 cadres pour divers griefs. Ils étaient «mouillés» dans le bradage de nombreux produits ferroviaires cédés via des transactions douteuses. Une prévarication traduite par la vente d’équipements neufs comme déchets ferreux destinés à la récupération, à l’image des carcasses de bogies, des réservoirs de frein, des bielles de liaison, des mécanismes de vidange… A titre d’exemple, sur les 192 carcasses de bogies, 32, pesant chacune une tonne, avaient été cédées à un poids très inférieur ne dépassant pas les 11 tonnes.
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