La récente visite de la secrétaire d’Etat au ministère de l’Environnement n’aura finalement pas apporté grand-chose à la situation réellement inquiétante de l’environnement, qui s’aggrave avec les années, car les dossiers importants ne sont pas dépoussiérés et une fois encore, on est passé à côté. Comme l’avait fait comprendre ironiquement à un journaliste il y a quelques mois, un responsable de ce secteur : « Vous ne cessez d’écrire, mais les choses ne changeront pas » ; C’est un dossier qu’on a décidé de clôturer une fois pour toutes, laissant ce véritable fonds de commerce pour certains, continuer à rapporter de juteuses dividendes.
Pourtant, si les hauts responsables de la cité comme le wali et le maire ne peuvent avoir l’œil à tout, on est en droit de se demander pourquoi les responsables chargés de ce secteur ne font rien, alors qu’ils sont (grassement) payés pour faire leur travail et personne ne leur demande des comptes sur la situation actuelle, qui fait d’Annaba un dépotoir à ciel ouvert, dans certains quartiers. Le CTE (centre d’enfouissement technique) dont le chantier est resté plus d’une décennie à l’arrêt, ne peut démarrer comme dans la majorité des wilayas du pays, car, ultime excuse « il faut déloger les indus occupants qui gêneraient les travaux. » Des indus occupants qu’on a laissé entrer et s’installer depuis des années, sans avertir les autorités compétentes. D’un autre côté, le laxisme de la société civile à travers ses comités de quartiers n’est plus à prouver, aggravé par l’incapacité de la commune à faire face au problème lancinant de la collecte des ordures avec des moyens limités, un problème qui ne trouvera pas de solutions car aggravé par le comportement inadmissible des riverains dans ce domaine, en l’absence de fermeté justement de la part des responsables sus-cités. Nous évoquerons pourtant certaines attitudes fermes et positives mais très rares, comme celle de ce chef du service d’hygiène relevant du secteur 4, en 2012, et qui avait, par sa fermeté, empêché la création d’un véritable dépotoir qui commençait à se former dans la rue Benamiour Abdelkader, en plein centre-ville. Pour revenir à la secrétaire d’Etat, l’itinéraire qu’elle a suivi lors de son séjour à Annaba a dû, certainement, éviter, entre autres, les alentours de la mosquée Souleiman el Farissi, l’entrée de l’université d’El Bouni (où se déverse, à ciel ouvert, un égout) le centre de Sidi Salem, l’arrière de la cité Sidi Achour, les UV de Sidi Ammar, etc… etc…
L'EST - 14/05/2013 - Farida H.
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