Une fillette de 11 ans qui souffrait d’une intoxication médicamenteuse, et qui avait été transférée d’urgence de l’EHS d’El Bouni, vers le service de réanimation de la clinique Sainte Thérèse, mardi dernier, est décédée en cours de route, et c’est à la morgue que son corps a été déposé, après constat médical. Selon nos sources, ce n’est pas la première fois que les enfants transférés de cet hôpital pour enfants vers ce service spécialisé, décèdent en cours de route, car l’hôpital d’El Bouni n’a pas de service de réanimation, bien que l’on compte parmi les médecins, plusieurs réanimateurs. Une grave lacune que des enfants paient au prix de leur vie, car même le transfert d’un établissement vers un autre dure souvent beaucoup plus longtemps que prévu, quand on connait les embouteillages rencontrés sur la route dès l’entrée dans le périmètre urbain de Annaba. Les familles des malades, au courant de ce fait, se demandent « pourquoi les responsables et les médecins qui travaillent dans cet hôpital mère-enfant n’ont jamais pris l’initiative de signaler cette situation, d’autant plus que le ministre de la Santé s’est déplacé dernièrement à Annaba. », et espèrent que le décès de cette petite fille sera le dernier à se présenter dans de telles circonstances. Qu’en est-il des femmes qui accouchent dans cet hôpital, et qui doivent être réanimées, pour les cas de césariennes, notamment ? La question reste posée. Heureusement, il y a encore des citoyens pour qui la vie humaine compte plus que tout. Toute la communauté salue le geste de la police, qui a répondu immédiatement à un appel de détresse de parents dont l’enfant Seifeddine, âgé de 4 ans, originaire de Bouteldja, qui était vendredi dernier dans un état critique à la clinique Sainte Thérèse et avait un besoin vital de sang de type B négatif. « La transfusion arrivée in extremis (après les tests d’usage), a pu sauver Seifeddine, au moment où il était sur le point de décéder » nous a révélé la famille de l’enfant. Aussitôt après, les gendarmes, puis les pompiers se sont présentés avec des poches de sang, et leur mérite n’est pas moindre. Ajoutons, au crédit de ces corps constitués, que le même scénario s’est déroulé deux jours plus tard, pour sauver une petite fille de 3 ans, dans les mêmes conditions. Le manque de ce produit vital à la banque du sang est à l’origine de cette situation. «Un appel de don de sang à la population à travers les média pourrait venir à bout de ce grave problème », ont déclaré les familles concernées dont les enfants ont été sauvés grâce à la solidarité et au civisme.
L'EST 07/12/2013 - Farida H.
Les Commentaires