
L’ancien complexe sidérurgique intégré d’El Hadjar (Annaba) l’actuel Arcelormittal Algérie est en train de traverser une période difficile avec la mise en veilleuse de ses installations stratégiques de production de l’acier. Son deuxième haut fourneau, le seul resté en activité, après l’arrêt du premier depuis des années déjà, actuellement en convalescence, fait l’objet de tentatives de réanimation depuis juillet dernier. Les installations en amont de la zone chaude du complexe sidérurgique d’El-Hadjar sont ainsi pénalisées faute de produits semi-finis qui proviennent des deux aciéries à oxygène et de l’aciérie électrique .Il va sans dire que le plan de développement du complexe sidérurgique d’El-Hadjar qui vient d’être approuvé par le Conseil des participations de l’Etat (CPE) a approuvé le plan de développement du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, à l’issue de la tripartite gouvernement-UGTA-patronat, est une première mesure destinée à sauver cette gigantesque usine de la désintégration sachant que des installations ont été déjà fermées telles la cokerie et la ligne de production de fer blanc . Ce plan de développement de près d’un milliard de dollars devrait porter la production d’El-Hadjar à plus de deux millions de tonnes d’acier par an, selon le ministre de l’Industrie pour qui la phase critique que connait actuellement le complexe sidérurgique d’El-Hadjar, a été dépassée. La production de l’acier pourrait reprendre après la rénovation en cours du haut fourneau numéro deux, a-t-il assuré, comme s’il veut apaiser les craintes des travailleurs. Pour rappel, l’Algérie a repris en 2013 le contrôle du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, en récupérant 51 pour cent des actions au profit de groupe Sider entreprise mère après les difficultés financières auxquelles faisait face la filiale algérienne d’ArcelorMittal. Une année avant, cette dernière a été également sauvée de la faillite grâce à l’intervention du gouvernement. Le complexe sidérurgique d’El-Hadjar est le seul à produire l’acier en Algérie, en attendant l’entrée en production de deux nouveaux complexes dont celui de Bellara (5 millions de tonnes/an).A la veille de la signature du contrat de partenariat avec ISPAT , le complexe sidérurgique d’El-Hadjar a enregistré une opération de rénovation de sa zone chaude de production de l’acier. C’est dire que l’intervention de l’Etat algérien au complexe sidérurgique d’El-Hadjar ne date pas d’aujourd’hui .Elle a été quand même plus importante depuis l’instauration du partenariat avec l’étranger. La reprise de la production de l’acier au complexe sidérurgique d’El-Hadjar qui évolue dans un environnement défavorable, nécessite également un climat sain, loin des turbulences syndico-syndicales, car l’injection de l’argent ne suffit pas. C’est à ce prix qu’on pourra concrétiser la volonté de fédérer tous les projets sidérurgiques autour d’un objectif stratégique à savoir atteindre l’autosuffisance en acier et réduire l’importation de produits sidérurgiques se chiffrant à environ 10 milliards de dollars au Trésor public.
lestrepublicain - 20 septembre 2014 - Hocine Akli
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