Une opération de ravalement des façades des bâtiments a été lancée, cette semaine, au niveau de la cité du 8 mai 1945 à Annaba. L’opération vise à améliorer le cadre de vie ainsi que l’hygiène et l’environnement des zones habitables. « Les façades des bâtiments doivent être tenues constamment propres », a expliqué un architecte interrogé par nos soins. « Les techniques que nous utilisons sont diverses. Le ravalement par ruissellement, projection d’eau, sablage et produits réactifs », a-t-il ajouté. Les motifs de cette opération sont surtout de prévention. La rénovation des façades est rendue nécessaire non seulement pour des raisons esthétiques mais surtout pour protéger les bâtiments. Tant attendue et favorablement accueillie par les habitants, celle-ci entre dans un vaste programme d’aménagement et d’amélioration urbaine en cours de réalisation dans les cités du 11 décembre 1960 et du 8 mai 1945. Les bâtiments des autres quartiers de la cité du 8 mai 1945 seront ciblés par cette opération qui entre également dans le cadre de la préparation de la saison estivale 2015. En attendant, le vieux bâti donne l’impression de sombrer dans un état de délitement avancé. La plupart des vieux bâtis sont menacés d’effondrement depuis longtemps mais le retard accusé dans une prise en charge sérieuse, cache mal le manque de volonté des pouvoirs publics dans ce domaine. Les grands boulevards du centre historique de la ville sont appelés à connaître des travaux d’enfouissement des lignes électriques, de réaménagement de trottoirs et de remise au point de l’éclairage public ou artistique. Il est important de souligner qu’il s’agit aussi des immeubles qui datent de l’époque coloniale et qui n’ont pas été restaurés depuis, notamment que ces anciennes bâtisses risquent l’effondrement à tout moment. Des responsables dans la direction de l’Habitat ont révélé l’existence de « plusieurs contraintes dans l’opération de réhabilitation du vieux bâti » à Annaba ainsi que dans toutes les villes où il y a des villes coloniales. Parmi ces contraintes, on citera « l’absence d’un cadre juridique définissant les procédures à suivre en la matière et la multiplication des intervenants dans ce projet ». A rappeler également que les principaux problèmes de réhabilitation sont, aussi, les retards dans la concrétisation des projets déjà annoncés. L’enjeu est néanmoins majeur car ce qui rend la situation plus complexe et plus dangereuse, c’est qu’à chaque fois, une partie des vieux bâtis cède suite à des phénomènes naturels et le poids des années en mettant la vie des habitants en danger. Il est donc urgent d’intervenir sur le terrain pour sauver ce qui peut l’être et essayer de conserver le vieux bâti qui fait parti du patrimoine architecturel local.
Le Provencial - 7 décembre 2014 - Chahra Bensedira
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