Annaba: CITÉ AADL - Les vraies raisons des pannes d’ascenseurs
Publié le 20/01/2016
Apparemment, les habitants de la cité AADL de Sidi Achour, qui étaient sortis dans la rue il y a un mois pour protester contre les pannes récurrentes des ascenseurs, devront encore attendre un long moment pour obtenir gain de cause, à en croire les déclarations faites hier par un responsable de la Ste de gestion immobilière rattachée à cette agence (GEST IMMO). Comme on le sait, c’est une question de pénurie de pièces de rechange qui est à l’origine de cette situation très pénalisante pour les habitants, et en particulier les handicapés moteur, les femmes enceintes et les personnes âgées. Mais là où le bât blesse, c’est que, toujours selon notre source, ces fameuses pièces seraient inexistantes au niveau de la direction générale de l’entreprise, et qu’il faut les importer. « Cette affaire est du ressort du ministère de tutelle, elle dépasse la direction générale ». Des riverains que nous avons interrogés ont fait part de leur étonnement pour le fait qu’ « une entreprise d’envergure nationale comme l’AADL, qui a construit des milliers de logements à travers le pays, n’ait pas pensé à stocker des pièces de rechange pour le cas où ses ascenseurs tomberaient en panne ». Sur place, c’est-à-dire au sein de GEST IMMO, il y a des techniciens qui se disent prêts à réparer les pannes, mais celles des ascenseurs les dépassent, et pour cause. En attendant, les riverains parlent de faire une nouvelle pression sur les décideurs pour les contraindre à faire bouger les choses, en reprenant le chemin de la contestation, si les ascenseurs ne sont pas réparés dans les jours à venir. « C’est une honte de voir des voisins handicapés se trainer sur les genoux pour monter les marches, ou s’agripper à leurs béquilles pendant plus d’une demi-heure pour monter un étage. » a déploré Mme B.R, en parlant de son voisin. « Mon vieux père, qui ne peut prendre les marches, n’est plus sorti dans la rue depuis plusieurs mois » a jouté un autre riverain. Mais d’autres points de contestation ont surgi, comme l’absence totale des concierges dans les blocs, ou du moins la majorité d’entre eux, ce qui ajoute à l’insécurité de ces bâtiments qui possèdent, comme on le sait deux entrées, l’arrière donnant directement sur une zone boisée. Le ramassage approximatif des ordures qui pousse les sangliers à sortir de la forêt pour s’aventurer jusque dans la rue, dès la tombée du jour. Le nettoyage des cages d’escaliers qui est lui aussi sujet à discussion, autant de griefs portés contre l’AADL « qui prélève des charges mensuelles conséquentes et n’hésite pourtant pas à ester en justice les locataires pour le moindre retard de paiement des loyers ». lestrepublicain - 20 janvier 2016 - Farida H.
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