Le service des grands brûlés situé au CHU Ibn Sina, accueille, parmi ses nombreux blessés, de plus en plus de personnes dans un état grave suite à des brûlures occasionnées par la manipulation des bâches à eau qu’ils avaient transformées en containers d’essence. Ces blessés sont en grande partie originaires de la wilaya de Tébessa, connue pour être le pôle de la contrebande avec la Tunisie.
Cette manipulation très dangereuse effectuée dans le but de stocker puis revendre en contrebande le précieux liquide de l’autre côté de la frontière ou, tout simplement remplir les jerricanes des « touristes » qui viennent de Tunisie spécialement dans ce but, finit pour les coupables, au service des grands brûlés du CHU Annaba après l’explosion des conteneurs. Parfois, selon nos sources, ce sont plusieurs personnes d’une même famille qui sont ainsi grièvement brûlées ou paient de leur vie ce trafic qui continue à s’exercer à la frontière Est, malgré le dispositif draconien installé aussi bien par la gendarmerie que par les services douaniers ou les garde-frontières pour contrecarrer ce qui s’apparente à un véritable crime aux dépens de l’économie nationale. Mais transformer une bâche à eau en container de fuel, de mazout ou d’essence n’est pas seulement l’apanage des contrebandiers de Tébessa. Nos sources assurent que ce phénomène a aussi été rencontré dans la région du nord-est, comme à Dréan, et Sidi Ammar, où plusieurs personnes ont été hospitalisées au service des grands brûlés dans les mêmes circonstances, présentant de graves brûlures à la suite d’explosion ou de prise de feu des containers improvisés, mettant ainsi en danger leur propre vie et celle de leur entourage. L’appât du gain est trop fort pour dissuader la cupidité de ces aventuriers, malgré l’étau qui se resserre de plus en plus autour d’eux. Rappelons un fait divers éloquent de la presse paru il y a deux mois, faisant état de la mort d’un Tunisien de 20 ans alors qu’un Algérien âgé de 24 ans a été blessé par les services de sécurité sur la bande frontalière avec la Tunisie.Les deux personnes qui activaient en pleine nuit dans le trafic de carburant, n’avaient pas répondu aux tirs de sommation des garde-frontières.
lestrepublicain - 11 octobre 2016 - Farida H.
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