La colère du directeur général du CHU d'Annaba était «incontenable», le week-end dernier, à l'hôpital pédiatrique Sainte-Thérèse.
Un contrôle inopiné l'a conduit au service où des nourrissons sont alités. L'inquiétude des parents se lisait sur les yeux et leur impuissance devant le mal qui ronge leur progéniture face à la situation que vivaient en ces même lieux d'autres enfants. L'arrivée sur les lieux, inattendue, du professeur Saâïdia, directeur général du CHU, a provoqué un véritable cataclysme. Lui seul pouvait mesurer l'ampleur des défaillances. Un médecin absent, des nourrissons qui devaient être en salle de réanimation couvaient sous des pleurs ininterrompus.
Au grand soulagement des parents, la situation en un laps de temps a changé. Les médecins internes couraient partout et la prise en charge était cette fois-ci réelle. Cela n'a pas empêché le professeur Saâïdia de sévir.
Des sanctions ont été prises sur les lieux avant qu'il ne décide d'une enquête sur ce laisser-aller, constaté par lui-même en ce jeudi 10 mai. «Ce sont des négligences impardonnables. Priez Dieu qu'il n'arrive rien à ces enfants car le châtiment sera sévère» s'est écrié le professeur Saâïdia, en quittant ce service pour une autre inspection.
A son départ, tout était rentré dans l'ordre et les parents étaient soulagés. «Maintenant je suis tranquille, je vais rentrer chez moi et dormir un peu. Qu'il vienne chaque jour nous rendre visite», a lancé une vieille femme, toute contente de la scène qu'elle a vécue.
Son enfant venait d'être, comme elle le souhaitait, admis en salle de réanimation. «C'est ce genre de contrôle qu'il nous faut», a ajouté un autre parent témoin de la scène. Cette arrivée du DG est, de l'avis de nombreux parents, une virée salvatrice pour les malades.
Le Quotidien d'Oran > 13/05/07 > Hocine Kedadria
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