ANNABA: Environnement La campagne de démoustication négligée !

A quelques semaines de l’ouverture de la saison estivale, la prolifération des moustiques est devenue, au niveau de la majorité des communes d’Annaba, un véritable casse-tête et une obsession pour les habitants. Les raisons de cette pullulation : les opérations de lutte, qui devaient être exécutées sur une période de 4 mois (de janvier à avril) semblent avoir été zappées, sinon mal menées. A ce sujet, des Assemblées Populaires Communales évoquent la faiblesse des actions menées, d’autres arguent la qualité du produit, alors que certaines mairies signalent le manque des substances actives, à savoir les d’insecticides. Cette année encore, la campagne de démoustication n’a pas été démarrée au niveau de plusieurs communes de la wilaya. Les populations pointent un doigt accusateur en direction des responsables en charge de la campagne de lutte, notamment des communes situées aux alentours des zones marécageuses, à l’image du lac Fetzara, réputé pour sa reproduction phénoménale des moustiques, ont failli à leur mission. Ainsi l’on s’achemine vers une nouvelle saison estivale qui s’annonce déjà ratée et les populations locales passeront un été des plus désagréables, tant les facteurs de prolifération du fléau sont nombreux et les moyens, aussi bien humains que matériels pratiquement inexistants. . Des techniciens en la matière estiment qu’aujourd’hui il est déjà trop tard pour le lancement de cette campagne, tant la période est favorable à la reproduction des moustiques a été largement dépassée. La misère des moustiques est devenue ainsi un véritable casse-tête et une obsession pour la population locale tout au long de l’année, y compris en hiver, en raison des dizaines de caves d’immeubles inondées et non traitées et de la position très proche de leurs localités d’une zone marécageuse. Par exemple, à El-Bouni, El-Hadjar et surtout au niveau des nouveaux pôles urbains et Berrahal, qui est située aux abords d’un bassin marécageux, il est quasi certain que les revendeurs des moustiquaires et d’insecticides ont de beaux jours devant eux et pour longtemps. Pour s’enquérir de la gravité de la situation, il suffit de faire une balade du côté des abords du lac Fatzara, une dépression qui englobe trois communes (Berrahal, El-Eulma et Chorfa), avant le coucher du soleil pour voir de visu des nuées de moustiques, tels des nuages noirs, qui commencent à se manifester avant de prendre la destination des grandes agglomérations.

B. Salah-Eddine