Malgré l’interdiction Grands rushs vers les plages

Malgré l’interdiction

Grands rushs vers les plages






Publié par Abdelhalim Benyellès
le 27.06.2021 , 11h00
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Bien que les plages ne soient pas encore ouvertes à la baignade officiellement, la côte-Est d’Alger est prise d’assaut. Ceci est visible au nombre des véhicules en provenance de plusieurs régions pour rejoindre les plages de Bordj-el-Kiffan, de La Perouse et celles des plus convoitées de la commune de Aïn Taya. Si les plages sont presque désertes les jours de semaine, elles font le plein le week-end.
Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Ceci est favorisé par la disponibilité du tramway qui sillonne toute la côte-Est, et la multitude de navettes qu’il offre aux usagers. Les plages paisibles d’Alger-Plage et de La Perouse (Tamentfoust), dans la commune d’El-Marsa, ou de Bordj-el-Kiffan accueillent, en fin de journée, les riverains, et ceci est perceptible aux groupes de familles qui viennent planter leurs parasols et laisser libre cours à leur progéniture pour se jeter à l’eau. Une grand-mère rencontrée à la plage de La Perouse avoue qu’elle éprouve du plaisir à passer en famille le restant de la journée au bord de la mer. Les familles d’Alger-Plage, dont les petites plages qu’elle compte ne sont pas loin des habitations, fréquentent les lieux les jours de semaine et presque à la même heure. Ahmed, un père de famille, privilégie ces moments, «loin des rushs des week-ends» pour donner du plaisir à sa famille. «J’accomplis la prière d’el-asr puis je descends à la plage le parasol à la main, accompagné des enfants et de leur maman», confie-t-il. Cet engouement pour les plages ne fait qu’augmenter ces derniers jours, avant même l’inauguration de la saison estivale. «Il fait très chaud, alors je n’attends pas la rituelle décision d’ouverture des plages», nous lance Salim, qui habite à Café-Chergui, à quelques kilomètres seulement des plages. Il suffit pour lui de prendre le bus à 25 DA à l’aller. Salim et ses amis n’ont pas besoin de parasol. «Ça devient une habitude depuis que le thermomètre a grimpé», nous dit-il, lui pour qui la mer est belle depuis plusieurs jours. Hamid, 35 ans, qui réside à El-Hamiz, à quelques kilomètres seulement des plages les plus proches, n’attend pas lui aussi l’ouverture officielle des plages. Les jours de semaine, il descend à la plage dès qu’il ferme son commerce aux environs de 16 heures, mais le week-end, il part en famille pour ses plages préférées, nous citant Deca-Plage, Surcouf, Les Canadiennes et les Tamaris.
Mais ce qui est à relever en cette période marquée par l’engouement des baigneurs d’«avant l’heure», c’est qu’au niveau des plages visitées, telles que les petites plages de La Perouse qui accueillent grand monde les week-ends, les estivants abandonnent les lieux en fin de journée, laissant les restes de leur nourriture et autres déchets.
Ce sont les jeunes chômeurs des quartiers riverains qui louent des parasols aux baigneurs, et s’occupent des parkings payants, qui s’adonnent au nettoyage des lieux.
Hamid, rencontré à Alger-Plage, avoue qu’il gagne bien sa journée en compagnie de ses amis, puisqu’il dispose de plusieurs parasols, et la pièce est louée à 100 DA la journée. De même que le parking qui rapporte le même prix pour un véhicule. Il y a des équipes de jeunes qui empochent les week-ends entre 6 000 et 8 000 DA.
A Bordj-el-Kiffan également, les bonnes affaires commencent bien. Ce sont des équipes de 5 à 6 jeunes qui se livrent à ce commerce apparemment fructueux. Ahmed, 17 ans, chômeur de son état, se dit satisfait de la rentabilité, mais il prévoit des jours encore meilleurs en juillet et août.
A. B.