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Bus, restaurants, cafés, coiffeurs, mort et vie

Publié le 07/07/2021
Bus, restaurants, cafés, coiffeurs, mort et vie
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Bus, restaurants, cafés, coiffeurs, mort et vie

par Abdou BENABBOU


Au moment où l'espoir renaissait pour une reprise des activités économiques un tant soit peu normales, le rebond alarmant de la pandémie tombe mal. Les cris d'alerte unanimes émanant du corps médical sont inquiétants et la majorité des acteurs politiques et sociaux développent une crainte sourde au fur et à mesure que la perspective d'un retour à un confinement total plane sur plusieurs régions du pays. La contamination se propage et le nombre de décès augmente de jour en jour et l'étonnement n'est pas de mise car les appréhensions et les mises en garde des mois passés étaient justifiées quand l'épidémie semblait annoncer un recul qui n'était que feint.

Face au drame à l'allure perpétuelle, les autorités politiques ont les tripes nouées. La vie humaine n'a pas de prix quelle que soit la facture à honorer. Mais on voit mal les terrasses des cafés recaser leurs tables et leurs chaises, les restaurants rebaisser rideaux et les coiffeurs ranger leurs ciseaux. On ne peut encore imaginer que les bus et les taxis renouent avec le sommeil permanent dans les garages. Les petits et les grands agrégats donnant un sens à l'activité quotidienne ne sont pas aussi futiles qu'on le croit. C'est en leur sein que se pétrissent les nécessités des existences. Pour les responsables politiques le dilemme est kafkaïen. Ils ne peuvent tenter de sauver des vies en initiant des suicides. Se prêter à la manœuvre préfigurera un retour de boomerang et des remous sociaux et politiques incalculables.

Il restera les vaccins. Dans ce domaine l'Etat et le personnel médical font ce qu'ils peuvent avec les moyens dont ils disposent. Sans verser dans un cynisme défroqué, il paraît de bon augure de s'estimer heureux que la campagne de vaccination nationale lancée tambour battant n'ait pas provoqué les ruées auxquelles les Algériens sont habitués. Mais il est aujourd'hui impératif d'admettre que le vaccin et la sensibilisation restent les seules et uniques parades contre le virus.

L'autre arme, plus simple et sans grands frais pour la population menacée, est que chacun prenne conscience que Méphistophélès et sa perfidie sont tapis à l'ombre de soi.
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