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Des navires-hôpitaux pour endiguer le «Delta»

Publié le 11/07/2021
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Tebboune préside une réunion urgente du comité scientifique

Des navires-hôpitaux pour endiguer le «Delta»

Le variant Delta inquiète. L’heure est à l’alerte maximale ! Le président Tebboune rassure et décide de recourir, pour la première fois, aux hôpitaux de proximité, et l’exploitation, en cas de nécessité, de navire-hôpital dans les villes côtières.

Effrayante situation
Effrayante situation



Le président de la République a présidé, hier, une réunion urgente des membres du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus, consacrée à l'évaluation et à l'examen de la situation épidémiologique. C'est dire que la situation est grave et porte à l'inquiétude. Elle reste cependant, «sous contrôle» comme l'a affirmé Abdelmadjid Tebboune, mais nécessite «prudence et extrême vigilance». Le chef de l'Etat a réuni les ministres de l'Intérieur, de la Santé, de l'Industrie pharmaceutique et de la Communication, aux côtés du commandant de la Gendarmerie nationale et du directeur général de la Sûreté nationale afin de donner de nouvelles orientations pour gérer la 3ème vague qui frappe l'Algérie. Aïmene Benabderrahame, le nouveau Premier ministre, testé positif à la Covid-19, s'est vu dans l'obligation de se mettre en confinement pendant les sept prochains jours. Lors de cette réunion, le président a décidé d'une réactivation «ferme» des mesures préventives et l'accélération de la cadence de vaccination. Le chef de l'Etat a exigé, également, d'assurer une exploitation optimale du nombre de lits affectés aux patients Covid-19, et à augmenter leurs capacités d'accueil de 7% à 15%, notamment dans les grandes villes, à l'image d'Alger, d'Oran et de Constantine. Les ministres de l'Intérieur et des Transports ont été également chargés de prendre des mesures préventives par le recours aux hôpitaux de proximité, et l'exploitation, en cas de nécessité, de navire-hôpital dans les villes côtières.
Avec plus de 800 contaminations quotidiennes, l'Algérie qui se bat toujours contre la Covid-19, fait face à sa troisième vague. Celle-ci s'annonce sévère. Le pays enregistre le double des cas d'il y a un an, à la même période. Certes, l'Algérie a connu pire lors de la deuxième vague qui s'est déclenchée quelques jours après la rentrée sociale, où la barre psychologique des 1 000 malades avait été dépassée en novembre, avant que le pic des
1 323 cas quotidiens ne soit atteint en décembre dernier. Cependant, la situation diffère entre les deux premières vagues et celle qui vient de débuter. Car, aujourd'hui, il existe plusieurs variants du virus, qui sont de plus en plus dangereux, le confinement est levé, les masques ne sont plus portés et peu de citoyens respectent les mesures de prévention contre la pandémie. En cette période de grandes vacances, de mariages et à quelques jours de la fête de l'Aïd El Adha, l'heure est à l'inquiétude. Peut-être même à l'alerte maximale! Car, personne n'est sans savoir que le nombre officiel des cas déclarés reste sous-évalué du fait qu'il dépend des tests réalisés et ne tient pas compte des malades asymptomatiques ou peu symptomatiques. De nombreux spécialistes de la santé s'alarment et affirment que «la situation est très inquiétante et dangereuse».
Ces derniers n'excluent pas des chiffres encore plus élevés dans les prochains jours. Parmi eux, le professeur Fawzi Derrar, directeur de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA). «Nous tirons la sonnette d'alarme, le nombre de contaminations va se multiplier dans les prochains jours, il y a une hausse terrible du nombre de cas quotidiens», a mis en garde Faouzi Derrar. Il a fait savoir que la vague en cours n'est qu'à ses débuts et que le nombre des contaminés allait doubler dans les prochains jours avant de se stabiliser à nouveau dans deux semaines, mais à condition d'un engagement immédiat en matière de respect des mesures de prévention.
Le professeur Derrar a souligné, que cette vague est due principalement au variant «Delta» (indien), le plus répandu en Algérie mais aussi au variant «Alpha» (anglais). Il s'agit de variants très contagieux et virulents qui causent l'hospitalisation d'une proportion importante des personnes atteintes. «Le plus inquiétant, actuellement, c'est le variant ‘Delta'' qui est très virulent. La personne contaminée peut transmettre le virus à au moins huit autres personnes. Ce variant est responsable de l'admission d'un grand nombre de patients à l'hôpital, et c'est ce qui crée une surcharge au niveau des structures sanitaires», a expliqué le premier responsable de l'IPA, appelant les citoyens à adhérer rapidement à la campagne de vaccination lancée par les autorités. Et à ce propos, il faut dire que l'Algérie enregistre un grand retard en la matière, n'ayant réussi à vacciner que 10% de sa population, six mois après le lancement de l'opération.
Au début, il n'y avait pas les quantités suffisantes pour lancer la vaccination de masse. Par la suite, ce sont les citoyens qui semblent hésiter à se faire vacciner. Dans les deux cas, la situation est telle, que l'Algérie risque de voir son système de santé s'effondrer comme cela est le cas pour la Tunisie, qui enregistre plus de 8 500 infections et 200 décès par jour, ce qui a amené le gouvernement tunisien à approuver l'état d'urgence sanitaire.
Décidément, affecté par cette situation, le ministre de la Santé s'est dit prêt à aider ce pays frère et à s'y rendre même. Cette médication du professeur Benbouzid à la Tunisie, ne doit-il pas la prescrire, par anticipation, à l'Algérie qui, au rythme où vont les choses, risque de connaître le même drame? Face à une épidémie en hausse, une campagne de vaccination en panne et une inconscience citoyenne fatale, quelle décision sera prise? Toutes les options sont possibles. L'état pourrait décider d'imposer le pass sanitaire ou, comme l'a dit le professeur Derrar, replonger le pays dans le confinement.

Hasna Yacoub 11/07/2021

"Effrayante situation"



Le président de la République a présidé, hier, une réunion urgente des membres du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus, consacrée à l'évaluation et à l'examen de la situation épidémiologique.

C'est dire que la situation est grave et porte à l'inquiétude.

Elle reste cependant, «sous contrôle» comme l'a affirmé Abdelmadjid Tebboune, mais nécessite «prudence et extrême vigilance».

Le chef de l'Etat a réuni les ministres de l'Intérieur, de la Santé, de l'Industrie pharmaceutique et de la Communication, aux côtés du commandant de la Gendarmerie nationale et du directeur général de la Sûreté nationale afin de donner de nouvelles orientations pour gérer la 3ème vague qui frappe l'Algérie.

Aïmene Benabderrahame, le nouveau Premier ministre, testé positif à la Covid-19, s'est vu dans l'obligation de se mettre en confinement pendant les sept prochains jours.

Lors de cette réunion, le président a décidé d'une réactivation «ferme» des mesures préventives et l'accélération de la cadence de vaccination.

Le chef de l'Etat a exigé, également, d'assurer une exploitation optimale du nombre de lits affectés aux patients Covid-19, et à augmenter leurs capacités d'accueil de 7% à 15%, notamment dans les grandes villes, à l'image d'Alger, d'Oran et de Constantine.

Les ministres de l'Intérieur et des Transports ont été également chargés de prendre des mesures préventives par le recours aux hôpitaux de proximité, et l'exploitation, en cas de nécessité, de navire-hôpital dans les villes côtières.

Avec plus de 800 contaminations quotidiennes, l'Algérie qui se bat toujours contre la Covid-19, fait face à sa troisième vague.

Celle-ci s'annonce sévère.

Le pays enregistre le double des cas d'il y a un an, à la même période.

Certes, l'Algérie a connu pire lors de la deuxième vague qui s'est déclenchée quelques jours après la rentrée sociale, où la barre psychologique des 1 000 malades avait été dépassée en novembre, avant que le pic des
1 323 cas quotidiens ne soit atteint en décembre dernier.

Cependant, la situation diffère entre les deux premières vagues et celle qui vient de débuter.

Car, aujourd'hui, il existe plusieurs variants du virus, qui sont de plus en plus dangereux, le confinement est levé, les masques ne sont plus portés et peu de citoyens respectent les mesures de prévention contre la pandémie.

En cette période de grandes vacances, de mariages et à quelques jours de la fête de l'Aïd El Adha, l'heure est à l'inquiétude.

Peut-être même à l'alerte maximale! Car, personne n'est sans savoir que le nombre officiel des cas déclarés reste sous-évalué du fait qu'il dépend des tests réalisés et ne tient pas compte des malades asymptomatiques ou peu symptomatiques.

De nombreux spécialistes de la santé s'alarment et affirment que «la situation est très inquiétante et dangereuse».

Ces derniers n'excluent pas des chiffres encore plus élevés dans les prochains jours.

Parmi eux, le professeur Fawzi Derrar, directeur de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA).

«Nous tirons la sonnette d'alarme, le nombre de contaminations va se multiplier dans les prochains jours, il y a une hausse terrible du nombre de cas quotidiens», a mis en garde Faouzi Derrar.

Il a fait savoir que la vague en cours n'est qu'à ses débuts et que le nombre des contaminés allait doubler dans les prochains jours avant de se stabiliser à nouveau dans deux semaines, mais à condition d'un engagement immédiat en matière de respect des mesures de prévention.

Le professeur Derrar a souligné, que cette vague est due principalement au variant «Delta» (indien), le plus répandu en Algérie mais aussi au variant «Alpha» (anglais).

Il s'agit de variants très contagieux et virulents qui causent l'hospitalisation d'une proportion importante des personnes atteintes.

«Le plus inquiétant, actuellement, c'est le variant ‘Delta'' qui est très virulent.

La personne contaminée peut transmettre le virus à au moins huit autres personnes.

Ce variant est responsable de l'admission d'un grand nombre de patients à l'hôpital, et c'est ce qui crée une surcharge au niveau des structures sanitaires», a expliqué le premier responsable de l'IPA, appelant les citoyens à adhérer rapidement à la campagne de vaccination lancée par les autorités.

Et à ce propos, il faut dire que l'Algérie enregistre un grand retard en la matière, n'ayant réussi à vacciner que 10% de sa population, six mois après le lancement de l'opération.

Au début, il n'y avait pas les quantités suffisantes pour lancer la vaccination de masse.

Par la suite, ce sont les citoyens qui semblent hésiter à se faire vacciner.

Dans les deux cas, la situation est telle, que l'Algérie risque de voir son système de santé s'effondrer comme cela est le cas pour la Tunisie, qui enregistre plus de 8 500 infections et 200 décès par jour, ce qui a amené le gouvernement tunisien à approuver l'état d'urgence sanitaire.

Décidément, affecté par cette situation, le ministre de la Santé s'est dit prêt à aider ce pays frère et à s'y rendre même.

Cette médication du professeur Benbouzid à la Tunisie, ne doit-il pas la prescrire, par anticipation, à l'Algérie qui, au rythme où vont les choses, risque de connaître le même drame? Face à une épidémie en hausse, une campagne de vaccination en panne et une inconscience citoyenne fatale, quelle décision sera prise? Toutes les options sont possibles.

L'état pourrait décider d'imposer le pass sanitaire ou, comme l'a dit le professeur Derrar, replonger le pays dans le confinement.
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