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Anticiper les contrecoups d'une guerre

Publié le 28/02/2022
Editorial : Anticiper les contrecoups d'une guerre par El-Houari Dilmi Si la flambée des cours du pétrole et du gaz n'est pas une mauvaise nouvelle pour l'Algérie, les retombées du conflit militaire en cours en Ukraine risquent de se faire sentir sur notre pays plus tôt que prévu. A commencer par l'instabilité des marchés mondiaux et les prix du blé, en hausse de plus de 15% dans les Bourses mondiales, à 344 euros la tonne sur Euronext jeudi. Parce que la Russie et l'ex-république soviétique qu'est l'Ukraine sont deux grands producteurs mondiaux de blé, l'Algérie doit prendre les devants pour préserver ses stocks de sécurité et anticiper sur les fluctuations d'un marché mondial instable. Avec 32 millions d'hectares de terres agricoles, l'Algérie n'arrive pas à s'autosuffire en céréales, en blé tendre et en légumes secs notamment. Si d'aucuns estiment que le coup sera amorti sans trop de dégâts par l'Algérie, puisque la hausse du prix des hydrocarbures va contrebalancer les importations de céréales sans grande incidence sur la balance des paiements, il est plus qu'urgent de s'affranchir de l'étranger et augmenter rapidement les capacités de production du pays en matière de céréales surtout. Et même si notre terre doit être travaillée par des investisseurs étrangers, cela ne doit pas nous complexer, en ce sens qu'outre l'autosuffisance alimentaire, les retombées positives, comme le transfert de savoir-faire et de technologie agricole de pointe, ne seront que bénéfice pour le pays. La production nationale de céréales qui sera collectée en 2021/2022 devrait se situer entre 27 et 30 millions de quintaux, ce qui permettra à l'Algérie de réduire ses importations céréalières de 25%, selon le ministère de l'Agriculture. Surtout que l'agriculture saharienne est une solution inespérée au vu de ses atouts et son rendement fort qui peut atteindre 100 quintaux par hectare. L'avenir du pays est donc dans l'agriculture saharienne, pour peu que les moyens nécessaires soient mis à la disposition de ceux qui veulent transformer le sud de l'Algérie en un nouveau grenier du pays.
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les contrecoups d'une guerre
par El-Houari Dilmi


Si la flambée des cours du pétrole et du gaz n'est pas une mauvaise nouvelle pour l'Algérie, les retombées du conflit militaire en cours en Ukraine risquent de se faire sentir sur notre pays plus tôt que prévu.

A commencer par l'instabilité des marchés mondiaux et les prix du blé, en hausse de plus de 15% dans les Bourses mondiales, à 344 euros la tonne sur Euronext jeudi. Parce que la Russie et l'ex-république soviétique qu'est l'Ukraine sont deux grands producteurs mondiaux de blé, l'Algérie doit prendre les devants pour préserver ses stocks de sécurité et anticiper sur les fluctuations d'un marché mondial instable.

Avec 32 millions d'hectares de terres agricoles, l'Algérie n'arrive pas à s'autosuffire en céréales, en blé tendre et en légumes secs notamment. Si d'aucuns estiment que le coup sera amorti sans trop de dégâts par l'Algérie, puisque la hausse du prix des hydrocarbures va contrebalancer les importations de céréales sans grande incidence sur la balance des paiements, il est plus qu'urgent de s'affranchir de l'étranger et augmenter rapidement les capacités de production du pays en matière de céréales surtout.

Et même si notre terre doit être travaillée par des investisseurs étrangers, cela ne doit pas nous complexer, en ce sens qu'outre l'autosuffisance alimentaire, les retombées positives, comme le transfert de savoir-faire et de technologie agricole de pointe, ne seront que bénéfice pour le pays.

La production nationale de céréales qui sera collectée en 2021/2022 devrait se situer entre 27 et 30 millions de quintaux, ce qui permettra à l'Algérie de réduire ses importations céréalières de 25%, selon le ministère de l'Agriculture.

Surtout que l'agriculture saharienne est une solution inespérée au vu de ses atouts et son rendement fort qui peut atteindre 100 quintaux par hectare.

L'avenir du pays est donc dans l'agriculture saharienne, pour peu que les moyens nécessaires soient mis à la disposition de ceux qui veulent transformer le sud de l'Algérie en un nouveau grenier du pays.
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