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Un Aïd brûlant ! par El-Houari Dilmi L'Association nationale des éleveurs de bétail, en Algérie, avait pour

Publié le 22/06/2023
Un Aïd brûlant ! par El-Houari Dilmi L'Association nationale des éleveurs de bétail, en Algérie, avait pourtant annoncé une baisse importante des prix des moutons. Défiant la loi économique la plus élémentaire, celle de l'offre et de la demande, les prix des moutons ont bien au contraire flambé, jusqu'à dix millions la tête dans les marchés à bestiaux de l'intérieur du pays. C'est-à-dire là où se trouvent les plus grands cheptels ovins du pays. Cette saison agricole a été marquée par une sècheresse inédite. Dans une région comme Tiaret, premier grenier à blé du pays, le rendement a été divisé par quatre. L'impact de la météo sur l'élevage est évident. Les éleveurs et leurs troupeaux ont souffert de l'absence prolongée de précipitations. Un peu comme les prix des fruits et légumes qui prennent l'ascenseur quand la pluie bienfaitrice est là, c'est lors des années de disette que les prix des bêtes encornées flambent, eux aussi. Deux arguments, au moins, en vertu de la plus simple des logiques économiques et/ou commerciales, la réduction drastique des périmètres de pâturage et le renchérissement de l'aliment de bétail, la botte de foin ayant atteint le prix rédhibitoire de 2.300 DA, plaident pour une tendance à la baisse des tarifs des moutons. Même les mesures prises par les pouvoirs publics pour lutter contre la spéculation et privilégier les vrais éleveurs au détriment de la meute des maquignons et autres courtiers en bétail, n'ont apparemment servi à rien. Parmi ces mesures, l'autorisation délivrée aux éleveurs pour se déplacer vers d'autres wilayas pour vendre leurs moutons, ou la vente par facilité accordée par l'Algérienne des viandes (ALVIAR). Mais dans certains points de vente, le prix du mouton a atteint les 140.000 dinars algériens, de quoi faire désespérer une bonne majorité des Algériens. Le tarif a bondi du simple au double par rapport à l'an dernier. De l'avis même de nombreux éleveurs comme dans les régions de Tiaret et El Bayadh, la vente est limitée aux courtiers, c'est-à-dire ceux qui achètent des bêtes dans le but de les revendre. Ce qui risque d'affoler davantage la spirale des prix. De nombreuses familles seront obligées, à contrecœur, de faire l'impasse sur le sacrifice d'Ibrahim. Des pères de famille et autres salariés pensent déjà à cotiser des sommes d'argent pour acheter une vache ou un veau, dans le but de l'abattre le jour de l'Aïd. A moins d'une dégringolade des prix, au fur et à mesure de l'approche du jour «J», un scénario peu probable.
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