«Il faudrait penser à faire passer les élèves avec 9 de moyenne au lieu de 10/20. Cette pratique est appelée le lissage. C’est une méthode courante appliquée dans tous les pays du monde. Elle permet d’éviter des redoublements massifs qui encombreront les classes. C’est-à-dire de la courbe, on passe à l’horizontal et les élèves reçus pourront se rattraper à l’avenir.» Telle est la dernière sortie de Boubekeur Benbouzid, le ministre de l’Education nationale, annoncée hier lors de sa visite de travail et d’inspection à Annaba où il a donné le coup d’envoi officiel de l’examen de fin de cycle primaire (ex-6e).
Outre la visite de plusieurs infrastructures de son secteur, le ministre a eu l’occasion d’inspecter le chantier du lycée d’excellence situé juste en face du pôle universitaire dont les travaux réalisés ont avancé à 75%.
Lissage et lycée d’excellence ne font pas bon ménage, voire contradictoire. Selon des pédagogues, cette méthode de lissage ne sied pas à notre système d’éducation dont les programmes sont jugés très lourds. «Comment peut-on appliquer le lissage et s’attendre à ce que les élèves concernés peuvent se rattraper ? Eu égard à la qualité de nos programmes éducatifs, cela relève de l’impossible puisque l’élève ne pourra jamais récupérer. Cela ne fera que consacrer la médiocrité du niveau des élèves algériens déjà criante et les lycées d’excellence n’afficheront certainement pas complet», s’interrogent les mêmes pédagogues.
Sur le plan d’occupation des classes, M. Benbouzid a annoncé que 225 lycées et 6000 écoles primaires sont construits chaque année. Il s’est même vanté qu’à ce rythme, le plan quinquennal 2010-2014 sera épuisé en deux ans seulement. C’est-à-dire avant terme puisqu’il y est prévu la réalisation de 500 lycées, d’autant plus que le nombre de lycéens augmente annuellement de 30%.
Les Commentaires
Mais, parcontre chez nous, le niveau est déjà terriblement bas, l'abaisser encore reviendrait à mettre les notes au niveau du plancher.
Il m'est arrivé de constater, avec effarement, que malheureusement des étudiants soient disant universitaires, souffraient de graves lacunes de base, qui probablement sont à l'origine de leurs difficultés. Cela crée évidemment un grand handicap. C'est sûrement une des raisons qui les empêchent de poursuivre correctement leurs études sans trop de complications.
Quant au prétexte avancé, que nos étudiants sont lourdement chargés de matières, moi je n'y crois pas trop. Car les étudiants de beaucoup de pays à travers le monde, sont beaucoup plus chargés que les notres et pourtant ils s'en sortent mieux.