Quand arrive l’Aïd El Adha, plus que pour toute autre fête, arrive aussi le temps de l’extorsion qui vient de débuter à Annaba avec un montant plafond fixé à 4 millions de centimes, le prix moyen d’un mouton. En effet, tous les ripoux, ces agents de l’administration qui vivent de rapines et autres individus du même acabit, ont commencé à solliciter leurs 4 millions pour l’achat du mouton. Sans aucune honte, ils sollicitent ceux qu’ils estiment être en leur pouvoir et peuvent ainsi récolter, non pas le prix d’un mais de plusieurs bêtes ; et continuent à solliciter même après l’Aïd quand ils diront à leurs victimes qu’ils n’avaient pu avoir la somme complète pour acheter ce fameux mouton et qu’ils ont été obligés d’emprunter la différence. Quel genre de sacrifice à Dieu peut-on faire avec un tel argent ? Et quel genre de cadeau peut-on offrir à ses enfants, parce qu’ils avancent tous que c’est pour leurs enfants sinon ils n’achèteraient pas de mouton, avec un argent mal acquis ? Quant au sacrifice ce n’est qu’une tradition qui est de ce fait facultative, ce n’est pas un des cinq piliers de l’Islam. Plus, le sacrifice n’est valable que si l’on a l’argent nécessaire et aucun autre besoin pressant ; et cet argent ne peut être emprunté et encore moins extorqué. Mais on comprend qu’il n’est aucunement question de religion dans ce cas, c’est tout simplement de la consommation de viande à tout prix.
L'EST - 07/10/2013 - Ammar Nadir
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