Des routes éventrées, dégradées voire même décapées font le malheur des automobilistes de la quatrième ville du pays. Pour ne prendre que l’axe reliant la plage Rizi Amor au quartier de Sidi Achour à l’ouest de la ville, le parcours est Ltr2s appréhendés par les usagers. Les nids de poules à foison, les ralentisseurs dont leur mauvaise conception n’a d’égal que les risques qu’ils représentent car loin de toutes les normes prévues par la loi, alors que pour les automobilistes obligation est faite de respecter le code de la route. Sur tout le trajet, aucun tronçon n’est épargné par ce qui s’apparente à une catastrophe routière. Malgré les opérations de bitumage, l’état des routes reste consternant. « Le fait est que les travaux de bitumage et d’assainissement ne sont pas en coordination. On bitume aujourd’hui pour se rappeler le lendemain qu’on a oublié de faire passer une conduite ou un câble et qu’il faut éventrer la chaussée, le trottoir et le tablier routier. Ce qui fait que tous les efforts fournis, aussi importants soient-ils, restent stériles » a expliqué Kamel, entrepreneur. Dans son chantier, il suit un projet de bitumage d’un tronçon de 300 mètres. Le problème est le même. « Un autre projet d’assainissement est prévu pour ce même tronçon mais après celui-ci. Je vous laisse imaginer le gâchis que génère cette mauvaise gestion » a-t-il regretté. Certains attribuent le mauvais état aux engins de poids lourd qui sillonnent les artères de la ville jour et nuit. Malgré l’existence d’une législation spécifique qui réglemente les horaires de circulation, ces camions circulent à toute heure de la journée. « L’existence des chantiers en pleine ville impose celle de ces engins Il n’y aucun autre moyen de transport » a répondu Karim, cadre à l’OPGI. Pour lui, les dégâts causés sont principalement dus à la non qualification des entreprises en charge des travaux. « Aucune formation spécifique pour des agents à même de permettre la confonction de routes répondant aux normes. Le bitumage a des principes qu’il est important de maîtriser. C’est une discipline à part entière dans les travaux publiques » a-t-il ajouté. En tout état de cause, la médiocrité des entreprises locales et la mauvaise gestion des autorités ont fait que la perle de l’Est est réduite à n’être qu’un caillou-sur-mer.
Le Provencial - 20 Janvier 2014 - Zarrougui Abdelhak
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