L’université Badji Mokhtar de Annaba, créée en avril 1975 à partir des infrastructures de l'institut des Mines et Métallurgie de Annaba, a connu un développement rapide mais son implication dans la vie économique, sociale et culturelle demeure encore faible. L’amélioration du service public dont on parle aujourd’hui avec insistance dans le but de corriger le dysfonctionnement du système politique tels la bureaucratie et l’échec des politiques publiques, exige une contribution efficace de l’université grâce à la qualité de la formation qu’elle assure et aux projets de recherche susceptibles de rendre l’appareil de production industrielle, agricole et culturelle plus utile et rentable. Avec sept (07) facultés regroupant 34 départements, l’université Badji Mokhtar de Annaba demeure encore en retrait du développement régional global en dépit de quelques tentatives timides pour apporter des solutions aux problèmes de l’environnement en général. Ce repli de l’université sur elle-même s’explique également par le fait que l’institution dont il est question, se trouve rarement sollicitée par les opérateurs économiques qui veulent réaliser des profits avec des moindres coûts et sans dépenser dans la recherche scientifique pour améliorer leurs produits. A titre d’exemple, le laboratoire mis à la disposition des agriculteurs gratuitement pour l’analyse des sols en vue d’augmenter les rendements agricoles, n’est pas encore sollicité par les concernés. C’est dire la nécessité d’engager la réflexion autour de l’émergence et du renforcement du rapport entre l’université et l’environnement pour donner un contenu concret au développement. Les activités de recherche de l’université Badji Mokhtar de Annaba s’inscrivent actuellement dans quatre axes prioritaires en l’occurrence l’environnement et le développement durable, les Sciences des matériaux, Vie et Santé (biotechnologies) et les technologies de l’information et de la communication avec un potentiel de recherche comprenant quelque 85 laboratoires de recherche incluant 2230 chercheurs, en plus de 22 nouveaux laboratoires agréés en 2012. Quelque 365 projets de recherche nationaux CNEPRU sont en cours, dont 83 nouveaux pour 2013, à l’instar de 208 projets nationaux de recherche agréés dans toutes les disciplines jusqu’à fin 2011.
lestrepublicain.com - 09 mars 2014 - Hocine Akli
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