Lorsqu’il nous arrive de rencontrer des personnes handicapées, on a toujours tendance à leur adresser un regard de pitié. Alors qu’il est plus simple de les considérer comme tous les autres citoyens et êtres humains. Leur handicap ne peut représenter une tare car il leur est possible de travailler comme tout le monde. L’Algérie a choisi le 14 Mars pour leur consacrer une journée, et les fêter comme on fête la journée de la femme ou celle du travail. Mais là où le bât blesse c’est lorsqu’on n’arrive pas à comprendre qu’ils sont capables d’accomplir leurs tâches avec une grande conscience et sans difficultés aucune. La législation nationale oblige depuis l’année 2012, les administrations et les sociétés ou entreprises étatiques ou privées de recruter 1% de leur personnel dans cette frange de la société. Des non voyants arrivent aux sommets de l’instruction en décrochant des doctorats et des agrégations.
De handicapés moteurs peuvent tenir une caisse dans un magasin ou une pharmacie, d’être des radiologues, d’assumer le fonctionnement d’un standard téléphonique etc. … Faisons leur confiance et ils vous démontreront de quoi ils sont capables. L’autre face de leur vie est ce manque flagrant d’espaces où ils pourraient se rencontrer et faire des échanges.L’aménagement de ces endroits est nécessaire pour qu’ils puissent sortir de l’isolement dans lequel ils sont la plupart du temps confinés. Les aides de l’Etat qui étaient de 3000 DA ont été augmentées pour atteindre la somme dérisoire de 4000 DA à partir de 2007. Ce qui on n’en disconvient pas, représente pour certains la dépense de victuailles pour un repas d’une seule personne. Heureusement qu’il existe un accompagnement par des médicaments à titre gracieux dans le cadre de la couverture par les caisses d’assurances sociales des maladies chroniques ou incurables. Leur prise en charge doit jouir d’une plus grande considération.
lestrepublicain.com - 16 mars 2014 - Ounissi Manel
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