Les transplantations rénales se multiplient au CHU Annaba qui a programmé pour cette année pas moins de 16 greffes du rein. Ainsi les 29 et 30 avril derniers, deux personnes ont subi une greffe de reins lors d’une opération réalisée au service d’urologie du Pr. Kadi, en collaboration avec les équipes chirurgicales du Pr. Chaouch du CHU Mustapha d’Alger et du Pr. Si Ahmed du CHU de Blida. L’évolution clinique des couples (donneurs et receveurs) est satisfaisante selon les déclarations recueillies auprès des responsables, à l’issue de cette opération qui a duré plusieurs heures. Les deux couples ont été préparés au service de néphrologie du Pr. Atik, et tous les tests et examens préalables ainsi que l’assistance des équipes chirurgicales ont été assurés par un grand nombre de spécialistes des services de biochimie, d’anesthésie, de réanimation, de radiologie, d’immunologie, d’hémobiologie, d’hématologie, de bactério-parasitologie, des maladies infectieuses, toxicologie, réanimation médicale et anatomo-pathologie. Ajoutons que toutes ces transplantations rénales programmées pour l’année 2014 ont pour donneurs, des membres de la famille même des malades en attente de greffons depuis des années. Si cette forme de don d’organes trouve de plus en plus d’adeptes, (et ce sont le plus souvent les parents ou la fratrie qui décident de mettre fin au calvaire d’un fils ou d’un frère en lui offrant un rein), le don à partir de cadavres reste toujours un des buts à atteindre pour les médecins spécialistes qui font face, au niveau national, à de longues listes d’attente de transplantations pratiquement impossibles à satisfaire. D’après les déclarations faites récemment par un médecin du CHU Dorban, ce programme reste toujours d’actualité, et de temps à autre, des campagnes d’information sont lancées en direction du public pour le sensibiliser et casser les tabous qui, malheureusement, entourent toujours cette forme de dons d’organes, en mettant en avant le fait que de nombreuses vies peuvent être ainsi sauvées, et que des malades graves peuvent reprendre une vie normale grâce à l’adhésion massive à ce programme. « Mais il reste encore un long chemin à parcourir pour persuader les gens, malgré le fait que le protocole de prélèvement est soumis à la même rigueur et au même respect que ceux appliqués pour la transplantation. Le cadavre est traité comme une personne vivante ».
L'Est republicain - 03 mai 2014 - Farida H.
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