On ne sait ce qui se passe au plus haut niveau de l’Etat, sinon qu’Annaba est laissée-pour-compte et son administration gérée par intérim. Il n’y a pas de chef de daïra depuis deux ans et c’est le chef de daïra d’El Bouni qui assure l’intérim ; à la wilaya c’est le S/G qui assure l’intérim du wali et au moins 4 directeurs de l’exécutif de wilaya sont intérimaires ! A priori, cela ne pose pas problème mais dans la réalité que vivent les citoyens, c’est une autre histoire et c’est plutôt l’inquiétude qui prévaut ; car dans les faits un intérimaire ne peut que régler des affaires courantes et n’engagera jamais sa responsabilité dans des affaires complexes, soit parce qu’il n’a pas les prérogatives pour ce faire, soit par le fait même de son statut d’intérimaire et pour ne pas risquer sa carrière alors qu’il n’est pas nommé définitivement à ce poste. Et toutes les affaires d’Annaba sont complexes et l’Etat, représenté par tous ces intérimaires marque le pas, sans compter ceux qui ne s’intéressent qu’à leurs propres affaires. Tout cela, a un impact sur le moral de la population, ceux qui n’y croient pas parce qu’ils sont coupés de cette population, n’ont qu’à faire un tour sur le Cours et à écouter les promeneurs. Cette situation a ouvert le champ aux spéculations et à la rumeur, d’aucuns avaient même déclaré qu’il y avait eu installation d’un wali, il y a quelques semaines de cela, alors qu’il n’en était rien. Ce qui se dit actuellement, c’est que personne ne veut venir à Annaba, mise en tête des villes, des wilayas à problèmes et à juste titre. Plus grave encore, l’Etat qui se préoccupe avant tout de stabilité sociale est en train de créer son propre foyer d’instabilité en maintenant ces intérims, puisque de ce fait, certains besoins essentiels à la population, des projets sensibles, sont carrément suspendus, en attendant des nominations qui tardent.
lestrepublicain - 17 février 2015 - Ammar Nadir
Les Commentaires