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"Khayr ad-Din Barberousse"

Publié le 20/04/2020
"Khayr ad-Din Barberousse"Khizir Khayr ad-Dîn (turc : Barbaros Hızır Hayreddin Paşa, arabe : Khayr ad-dīnn ), dit « Barberousse », fut un corsaire ottoman sous le règne de Soliman le Magnifique, ayant occupé les postes de beylerbey (gouverneur-général) de la régence d'Alger et de kapudan pacha (grand amiral). Né vers 1466 dans l'île de Lesbos, mort le 4 juillet 1546, il était le frère cadet d'un autre marin, Arudj Reïs.
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Khizir Khayr ad-Dîn (turc : Barbaros Hızır Hayreddin Paşa, arabe : خير الدين Khayr ad-dīnn, dit « Barberousse », fut un corsaire ottoman sous le règne de Soliman le Magnifique, ayant occupé les postes de beylerbey (gouverneur-général) de la régence d'Alger et de kapudan pacha (grand amiral).

Né vers 1466 dans l'île de Lesbos, mort le 4 juillet 1546, il était le frère cadet d'un autre marin, Arudj Reïs.
rigine et famille
Il serait issu d'une famille pauvre et nombreuse, installée sur l'île de Lesbos. En effet, il a eu 3 frères et 4 sœurs comme lui d'origine grecque. Son père, Yakup, est un potier grec de religion chrétienne2, s'étant installé sur Lesbos après avoir commis un délit. Sa mère, elle, est peut-être la veuve d'un prêtre grec nommée Katalina3,4,5. Des trois frères, Arudj, Eliah et Isaak, l'un meurt jeune, à savoir Eliah. Quelques années plus tard, Arudj prend la mer, dans l'espoir de sortir de la pauvreté. À la mort de son père, il revient sur l'île, avec un navire dont il a reçu le commandement, de corsaires turcs, et embarque ses frères qui fuyaient la misère. À bord, ces derniers se convertissent à l'islam. Ils convoient, ensuite, des Musulmans et des Séfarades fuyant la pression de l'Inquisition espagnole et les conversions de force décrétées par Isabelle la Catholique en 1492, de l'Andalousie vers l'Empire ottoman (fin de la Reconquista) où le sultan Bayézid II leur a donné refuge. Cela leur confère un grand prestige auprès des Juifs et des Musulmans, et c'est à cette période qu'ils acquièrent le surnom de « Barberousse ». Les trois frères sillonnent la Méditerranée s'adonnant à la « course » contre les navires chrétiens avec pour ports d'attache Tunis, Djerba, Jijel et Alger, où Arudj, usant de ruse et de cruauté, se fit bey de la cité.
Origine et famille
Il serait issu d'une famille pauvre et nombreuse, installée sur l'île de Lesbos. En effet, il a eu 3 frères et 4 sœurs comme lui d'origine grecque. Son père, Yakup, est un potier grec de religion chrétienne2, s'étant installé sur Lesbos après avoir commis un délit. Sa mère, elle, est peut-être la veuve d'un prêtre grec nommée Katalina3,4,5. Des trois frères, Arudj, Eliah et Isaak, l'un meurt jeune, à savoir Eliah. Quelques années plus tard, Arudj prend la mer, dans l'espoir de sortir de la pauvreté. À la mort de son père, il revient sur l'île, avec un navire dont il a reçu le commandement, de corsaires turcs, et embarque ses frères qui fuyaient la misère2. À bord, ces derniers se convertissent à l'islam. Ils convoient, ensuite, des Musulmans et des Séfarades fuyant la pression de l'Inquisition espagnole et les conversions de force décrétées par Isabelle la Catholique en 1492, de l'Andalousie vers l'Empire ottoman (fin de la Reconquista) où le sultan Bayézid II leur a donné refuge6. Cela leur confère un grand prestige auprès des Juifs et des Musulmans, et c'est à cette période qu'ils acquièrent le surnom de « Barberousse ». Les trois frères sillonnent la Méditerranée s'adonnant à la « course » contre les navires chrétiens avec pour ports d'attache Tunis, Djerba, Jijel et Alger, où Arudj, usant de ruse et de cruauté, se fit bey de la cité7.

Beylerbey d'Alger
Article détaillé : Beylerbey d'Alger.
Khayr ad-Din se voit confier l'autorité sur Alger durant la période où Arudj allait à la conquête de l'Ouest algérien. À la mort de son frère, il est proclamé Beylerbey d'Alger par les corsaires et les soldats[réf. nécessaire].

Khayreddine Barberousse proclamé « sultan d'Alger », craignant une attaque espagnole, va proposer, sur avis d'une assemblée d'oulémas et de notables algérois, le rattachement de la régence d'Alger à l'Empire ottoman en 15198[réf. non conforme]. Le sultan Sélim Ier lui envoie ainsi une troupe de 2 000 janissaires munie d'artillerie et 4 000 volontaires turcs9[réf. non conforme].

Ce rattachement volontaire et le rôle important de la flotte d'Alger dans les conflits navals ottomans vont donner aux relations entre Alger et Istanbul un caractère particulier faisant de la régence non pas une simple province mais un « État d'Empire »8[réf. non conforme].

Le 17 août 1518, Hugues de Moncade, chevalier de Malte, mandaté par Charles Quint, se présente devant Alger avec trente vaisseaux, huit galères et quelques brigantins, soit plus de 5 000 hommes. Ayant subi une tempête terrible, il est sévèrement défait et ne doit son salut qu'à la fuite avec quelques rescapés. Barberousse est néanmoins vaincu, mais par une armée hafside alliée à Sidi Ahmed ou el Kadhi, l'émir de Koukou, lors de la bataille des Issers dans le territoire des Aïth Aïcha. Il cède la ville à son ennemi et c'est la prise d'Alger en 1520, et se replie sur Jijel, plaque tournante de la piraterie barbaresque en Méditerranée. Il revient à sa carrière de pirate pour reconstituer ses finances (1520 – 1525)[réf. nécessaire].

Il reprend ses conquêtes dès qu'il le peut. Il s'empare de Collo en 1520, de Constantine en 1521, puis de Bône en 1522, tout en s'adonnant à la « course » une à deux fois par an, accroissant sa flotte et ses richesses. Enfin il reprend Alger, où les villageois de Koukou qui l'en avaient chassé s'étaient rendus impopulaires (1525). Il réprime toute tentative de soulèvement mais la forteresse espagnole du Peñon menace toujours la ville[réf. nécessaire]. En 1526, il subit un échec cuisant face à la flotte d'Andrea Doria, alors chef de la flotte pontificale, qui attaque avec succès une partie de sa flotte aux abords de Piombino. Plusieurs centaines d'hommes de Barberousse sont alors faits prisonniers10. Barberousse reprend Alger après l'assassinat de Sidi Ahmed ou el Kadhi par ses proches en 1527 au niveau de la région des Aïth Aïcha. En 1529, Barberousse entreprend la prise du Peñon d'Alger, considérée comme une « épine au cœur des Algérois » par celui ci11[réf. non conforme]. Après deux semaines d'intensifs bombardements d'artillerie[réf. nécessaire], les Ottomans prennent d'assaut le fort. Des 150 hommes que comptait la garnison du capitaine Martin de Vargas, le quart seulement survit, dont le capitaine12. 25 femmes et enfants sont faits esclaves[réf. nécessaire]. Barberousse fait raser la forteresse et emploie les pierres pour la construction d'une jetée entre la plage et le rocher12, de 200 m de long et 25 m de large, reliant les îlots à la cité, créant ainsi le port d'Alger. La flotte barbaresque en fait son refuge habituel dans cette partie de la Méditerranée[réf. nécessaire].

Dans la baie de Santa Pola, le capitaine Rodrigo Portuondo perd toutes ses galères sauf une lors d'une attaque de Cachadiablo, allié de Barberousse. Portuonda y perd la vie alors que son fils Domingo est ramené prisonnier à Alger. Barberousse envoie aussitôt l'étendard impérial et quelques chrétiens capturés au sultan turc, qui le récompense en le nommant beylerbey (gouverneur régional) et gazi (combattant de la guerre sainte)12.

En 1531, son grand rival l'amiral génois Andrea Doria, au service de l'Espagne, fond sur Cherchell, surprenant Ali Caraman, lieutenant de Barberousse, il l'oblige à détruire la majeure part de ses navires pour éviter qu'ils soient pris et libère plusieurs centaines d'esclaves13, mais subit par la suite une défaite au cours de laquelle 300 Espagnols furent tués ou faits prisonniers14. Barberousse poursuivit la flotte espagnole en déroute et ravage au passage les côtes italiennes et la Provence.

En 1533, Barberousse est convoqué à Constantinople par Soliman qui le nomma Grand Amiral de la flotte ottomane (capitan pacha) et l'investit du titre de beylerbey, titre auquel s'ajoutait le gouvernement du pachalik de l'Archipel qui comprenait les forteresses des détroit des Dardanelles, les îles de la mer Égée et la Grèce péninsulaire. C'est investi du titre de beylerbey qu'il prépare la campagne contre Tunis, cherchant à punir le sultan hafside et à annexer des territoires pour le compte de la Sublime Porte[réf. nécessaire].


Représentation de l'attaque de La Goulette par Frans Hogenberg.
Le 19 août 1534, Barberousse jette l'ancre devant La Goulette avec son importante flotte et fait aussitôt répandre le bruit qu'il est accompagné d'Abû al-`Abbâs Ahmed III al-Hafsi, le prince légitime, qu'il souhaite placer sur le trône hafside. Dès que la population de Tunis a connaissance de cette nouvelle, elle prend d'assaut les palais du sultan usurpateur Abû `Abd Allâh Muhammad V al-Hasan qui a tout juste le temps de s'enfuir. Une délégation de notables se rend alors à La Goulette pour recevoir et introniser le prince Rachid que Barberousse prétend avoir amené avec lui. Mais ce dernier fait débarquer 9 000 hommes et s'empare de la kasbah de Tunis. Barberousse décrète une amnistie générale dont l'effet d'apaisement lui permet de faire occuper Kairouan sans violence. Il s'empresse alors de renforcer les défenses de Tunis et de La Goulette, en y employant des Maures et des milliers d'esclaves chrétiens. Il y proclame la déchéance de la dynastie hafside et l'établissement de l'autorité ottomane dont il se déclare le représentant à Tunis[réf. nécessaire].

Les Espagnols, sont appelés au secours par le sultan hafside détrôné, Muhammad V al-Hasan. Charles Quint prend lui-même la tête d'une expédition de 412 bâtiments et 33 000 hommes. Dès lors débute la conquête de Tunis en 1535. Il reprend La Goulette, le port de Tunis, puis Tunis que Barberousse a résolu de défendre avec les 9 000 hommes dont il dispose et des contingents auxiliaires assez nombreux fournis par les Maures, qui n'hésitent pas à faire cause commune avec les Ottomans qu'ils a combattus un an auparavant. Barberousse place 200 janissaires turcs dans la forteresse de La Goulette et choisit de s'enfermer dans la kasbah de Tunis avec autant d'hommes. Il enferme les chrétiens et menace de les faire exécuter. Deux semaines plus tard, l'armée espagnole livre bataille aux Ottomans et aux Maures dans la plaine de l'Ariana et assiège Tunis dès le 14 juillet[réf. nécessaire].

Les Espagnols massacre le tiers de la population de la ville pendant trois jours. C'est en vain que Charles Quint et son entourage s'opposent à cette tuerie[réf. nécessaire]. Barberousse avait alors fui le champ de bataille avec les restes de son armée vers Bône, puis Alger15. Revenant à son activité de corsaire, il razzie Mahon sur l'île espagnole de Minorque, où il fait 6 000 prisonniers et un énorme butin (1536), qu'il ramène à Alger[réf. nécessaire].

Après ce raid, il quitte définitivement Alger pour poursuivre sa carrière en mer Méditerranée au service de l'Empire ottoman. Il laissa son fils adoptif Hassan Agha diriger Alger, devenu pachalik ottoman, avec le reste de la garnison ottomane. Plus tard Hassan Agha sera destitué et Hassan Pacha son demi-frère prendra sa place[réf. nécessaire].

Pacha à Constantinople

Khayr ad-Din Barberousse.
À Constantinople, Barberousse réorganise la flotte ottomane ; les mémorialistes turcs le considèrent comme le père de la Marine ottomane. Kheyr ad-Din devait faire des descendants des nomades asiatiques une des premières puissances navales et placer le prestige maritime de l'empire sur un piédestal où nul ne l'attendrait au cours du règne de Soliman écrivit l'historien Jean-Louis Belachemi[réf. nécessaire].

En 1537, il mène à nouveau une razzia sur la côte italienne, les îles Ioniennes et est mis en échec en assiégeant Corfou. L'année suivante, la guerre est déclarée entre le Sultan et les Vénitiens alliés au pape Paul III et à Charles Quint. Les Alliés de la Sainte Ligue réunirent une armada sous le commandement d'Andrea Doria qui se porta au-devant de Barberousse à la bataille de Préveza. La rencontre se solde par un succès ottoman qui a eu des conséquences importantes, non pas en raison des pertes militaires du côté chrétien qui furent très minimes, puisque l'amiral Doria s'est contenté de battre en retraite sans engager le combat[réf. nécessaire], mais en raison du fait qu'il élimine l'idée d'une alliance entre les puissances chrétiennes contre les Turcs, Venise se retirant de la coalition des flottes occidentales16. En conséquence, cette bataille marque le début de la prédominance navale des Turcs en Méditerranée qui prend fin à Lépante en 157117.


Statue de Barberousse à Antalya en Turquie.
En 1539, il s'empare de Castelnuovo en Dalmatie, tuant 400 mercenaires espagnols en garnison. Cette expédition force les Vénitiens à demander la paix[réf. nécessaire].

En 1543, François Ier crée la première ambassade européenne à Constantinople et demanda au sultan d'envoyer sa flotte contre l'empereur Charles Quint. Barberousse sort pour la quatrième fois avec cent galères, pillant et saccageant la Calabre. François Ier s'allia par la suite avec Barberousse à plusieurs reprises. Puis le corsaire turc assiège Nice qui préfère se rendre aux Français. Accompagné de la flotte française sous le commandement de Paulin, baron de la garde, il ravage les côtes italiennes en 1544. Jérômes Maurand, prêtre d'Antibes, aumônier des galères de France, laisse une longue narration des exactions commises par les Turcs à cette occasion. Il raconte notamment comment, à la suite de la prise de Lipari au large de la Sicile, des janissaires trouvèrent un certain nombre de vieillards, d'hommes et de femmes réfugiés dans la cathédrale[réf. nécessaire]. Selon lui, Ils les prirent, les dépouillèrent tout nus et les ouvrirent vivants ; et ils ne faisaient cela que pour prendre le fiel. Comme nous leur demandions pourquoi ils usaient de si grandes cruautés, ils nous répondirent que ce fiel avait une très grande vertu. Nous n'en obtînmes rien d'autre. ». Mais selon l'historien Jacques Heers, le bilan politique et militaire de ces opérations pour les Ottomans demeurait médiocre : de riches prises mais ni victoire retentissante ni conquête territoriale. Tunis restait aux mains des Espagnols18.


Tombe de Barberousse.
Au crépuscule de sa vie, il fait bâtir une mosquée à Constantinople à côté de laquelle il édifia un mausolée funérairen 4 qui existe toujours dans le quartier de Beşiktaş. Il meurt le 4 juillet 1546.
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