Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Entreprises de réalisation de logements : Des ouvriers surexploités...
Zone Membre
Publicités

Entreprises de réalisation de logements : Des ouvriers surexploités et sous payés

Publié le 12/12/2021
Entreprises de réalisation de logements : Des ouvriers surexploités et sous payés
« Actualité précédente
Immobilier à Annaba : Les prix sont inabordables
Actualité suivante »
Un milliard de dinars pour Annaba Lumière sur les zones d’ombre

Les Commentaires

Entreprises de réalisation de logements : Des ouvriers surexploités et sous payés
Par : M.RAHMANI

AAnnaba, des dizaines de projets de construction de logements sociaux confiés à des entreprises qui, normalement, devraient les réaliser ont pour la plupart sous traités les travaux et parfois même sous-traités une deuxième fois. Ces entreprises avaient pourtant signé un contrat par lequel elles s’engagent à réaliser les projets confiés en mettant les moyens décrits dans ledit contrat et respecter les délais fixés. Le maître de l’ouvrage en l’occurrence l’OPGI délivre les ODS aux entreprises en question choisies sur la base d’un dossier présentant des capacités et une qualification qui leur a permis d’obtenir les marchés.

Dans la réalité, ce sont les entreprises de sous-traitance qui se chargent de la réalisation.

Une situation qui n’est pas pour arranger les choses car ces petites entreprises ne disposent pas des moyens à même de permettre une exécution des travaux selon les normes et dans les temps. Un projet qui doit être réalisé et livré en 36 mois dépasse largement ces délais avec en plus des imperfections et des vices cachés qui apparaissent au grand jour après quelque temps.

La sous-traitance détournée et dévoyée

Il faut dire que ces entreprises ne cherchent en réalité que des gains substantiels en livrant un produit dit fini en dépensant le moins possible. Cette économie est faite au détriment des droits des travailleurs sur les chantiers où les patrons exploitent cette main d’œuvre à la situation précaire et qui normalement aurait dû être protégée par les lois en vigueur.

En effet, sur un des chantiers de réalisation de 350 logements que nous avons visité à El Hadjar, il y a au moins 3 sous-traitants avec des ouvriers non qualifiés et auxquels on confie des tâches qui ne relèvent pas de leur compétence. Ces derniers s’en débarrassent comme ils peuvent sans aucun contrôle car le suivi n’est pas du tout assuré ou alors, il existe seulement sur du papier qu’on présente au cas où des agents dépêchés par le maître de l’ouvrage viennent pour vérifier sur place les travaux.

Les ouvriers, eux, ne sont pas tous déclarés à la caisse nationale des assurances (CNAS), ils ne sont pas équipés pour travailler sur le chantier, pas de casque, pas de combinaison de travail, pas de gants et pas de souliers de sécurité. Ils sont sous payés et travaillent 10 heures par jour même les jours fériés « Le premier novembre passé, le Turc (patron d’une entreprise de sous-traitance) nous a fait travailler toute la journée et personne n’a eu une journée de récupération, ce n’est pas normal, on est en Algérie, nous ne sommes contre personne mais tout le monde doit respecter les lois du pays » nous a confié un ouvrier rencontré sur place.

Les lois du travail bafouées

A la question de savoir s’il y a eu sur le chantier une visite d’inspecteurs du travail ou d’agents de la CNAS, un des ouvriers nous a répondu qu’il n’en a pas entendu parler « Ici c’est comme si on travaillait au noir, on est payé en espèces, nous dit-il, il n’y a aucune trace de documents, fiche de paie ou autre, officiellement on n’existe pas. Le patron fait ce qu’il veut, il renvoie qui il veut à tout moment sans rendre de compte à personne. Où sont donc passés ces inspecteurs et ces agents de l’Etat qui sont payés pour veiller au respect des lois ? »

Sur un autre chantier, ce sont des subsahariens qui sont employés par les entreprises, ils travaillent au noir et sont également sous-payés et parfois, ils ne touchent leur salaire avec un mois de retard sinon plus. Ces derniers travaillent dans des conditions inhumaines et sont exploités par des patrons qui croient avoir découvert « un filon » car ne payant aucun sou à la CNAS tout en versant des salaires dérisoires à ces malheureux.

Le travailleur, celui qui contribue à l’économie de ce pays, cette cheville ouvrière est en train d’être exploitée et surexploitée sans que les institutions chargées de faire respecter les lois n’interviennent.
Les lois du travail bafouées?

Le travailleur, celui qui contribue à l’économie de ce pays, cette cheville ouvrière est en train d’être exploitée et surexploitée sans que les institutions chargées de faire respecter les lois n’interviennent.
"A cause d'un trafic en tout genre"

Et a cause de notre comportement malsain malheureusement on restera un pays "MEDIOCRE" dans tout ce qu'on peut entreprendre? NOUS AVONS CE Qu'on mérite quelques part "nous sommes puni par Allah soubhanou"?.
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires