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Présidentielle 2022 : Arnaud Montebourg veut s'attaquer aux transferts d'argent privés à l'étranger

Publié le 14/01/2022
Présidentielle 2022 : Arnaud Montebourg veut s'attaquer aux transferts d'argent privés à l'étranger L'ancien socialiste, candidat à l'élection présidentielle, dit vouloir bloquer ces transferts d'argents pour « taper au portefeuille » les pays qui refusent de rapatrier leurs ressortissants visés par une mesure d'expulsion du territoire français. Une proposition qui suscite l'émoi à gauche. Lire plus tard Présidentielle Partager Commenter Selon l'ex-ministre de l'Economie et du Redressement productif, « la machine à intégrer » ne fonctionne plus en France. Selon l'ex-ministre de l'Economie et du Redressement productif, « la machine à intégrer » ne fonctionne plus en France. (STEPHANE DE SAKUTIN/AFP) Par Les Echos Publié le 7 nov. 2021 à 16:06Mis à jour le 9 nov. 2021 à 8:41 Mise à jour le 09/11 > Arnaud Montebourg a regretté s'être « mal exprimé » et une « incompréhension », après ses propos polémiques en faveur du blocage des transferts d'argent privé vers les pays qui refusent d'accueillir leurs ressortissants visés par une mesure d'expulsion. «J'ai voulu viser les Etats, je ne souhaite pas toucher ces familles qui travaillent dur, envoient de l'argent dans leurs familles de l'autre coté de la Méditerranée », a-t-il insisté. --------------------------- Arnaud Montebourg marque encore un peu plus sa différence à gauche. Dimanche, le candidat à la présidentielle a dit vouloir bloquer les transferts d'argent privé vers les pays qui refusent de rapatrier leurs ressortissants visés par une mesure d'expulsion du territoire français pour « taper au portefeuille » dans une France qui n'arrive « plus à intégrer ». « Pourquoi on n'arrive pas à intégrer ? Vous avez aujourd'hui 100.000 mesures d'obligation pesant sur des personnes qui doivent quitter le territoire qu'on n'arrive pas à exécuter. Ces personnes sont là et sont d'ailleurs souvent des délinquants. Donc moi je suis décidé à taper au portefeuille », a expliqué l'ancien ministre socialiste dans l'émission Le Grand Jury LCI/RTL/Le Figaro. Privation de visas « insuffisante » Par quels moyens ? « Il y a 11 milliards de transferts d'argent qui passent par Western Union sur l'ensemble des pays d'origine. Nous bloquons tous les transferts aussi longtemps qu'on n'a pas un accueil de coopération », a-t-il dit. « Ces transferts d'argent privé sont une manne pour ces pays et nous avons besoin aujourd'hui de dire : ça suffit. » « Pour moi la privation des visas ne fonctionne pas », a insisté Arnaud Montebourg, alors que la France a récemment annoncé la réduction du nombre de visas accordés aux Algériens, Marocains et Tunisiens pour mettre la pression sur leurs gouvernements, jugés peu coopératifs sur la réadmission des Maghrébins expulsés de France. Selon l'ex-ministre de l'Economie et du Redressement productif, « la machine à intégrer » ne fonctionne plus en France et doit se baser sur plusieurs principes : « apprendre le français, respecter les lois, admettre les valeurs de la société française, comme la laïcité, et travailler, avoir des ressources ». « Terrain glauque » Dans cet espace saturé, l'ancien ministre tente ces dernières semaines de se démarquer de ses concurrents en mettant en avant des propositions fermes sur le régalien. Celle avancée ce dimanche a d'ailleurs fait réagir son camp politique, en premier lieu Jean-Luc Mélenchon : « Montebourg ce serait une erreur cruelle d'interdire les transferts de salaires vers la famille au pays d'origine au nom des mauvaises actions des gouvernements. Reconnaissez l'erreur. Il y a assez d'angoisses comme ça. Ne passez pas sur ce terrain glauque », a-t-il indiqué sur Twitter, tandis que l'écologiste Sandrine Rousseau a appelé Arnaud Montebourg à « revenir vers la gauche ». « Il y aura un bulletin Arnaud Montebourg en avril » à l'élection présidentielle a, par ailleurs, assuré le candidat qui peine, au sein d'une gauche éclatée, à décoller dans les sondages où il est crédité de 2 à 4 % des intentions de voix.
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Les Commentaires

"Vous êtes indigne d'un grand père algérien"
Politique
De l'Algérie au Morvan, les deux France d'Arnaud Montebourg
Publié le 02/08/2020 à 18h03
De l'Algérie au Morvan, les deux France d'Arnaud Montebourg
Le grand-père maternel d’Arnaud Montebourg, Khermiche Ould Cadi, ici en tenue traditionnelle, Descendant d’une famille d‘anciens hauts dignitaires d’Oran, il a servi dans l’armée française en 1940 en tant que sous-officier.
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Une identité tissée entre le Morvan et l’Algérie. Dans un ouvrage collectif qui vient d’être publié, Arnaud Montebourg revient sur le parcours de son grand-père maternel, pour qui il ne cache pas son admiration. Une clé pour comprendre celui qui a si fortement agité la gauche française.
Un texte court, presque chirurgical tant il est exempt de sentiments affichés. Mais une identité assumée, résumée dans son titre provocateur, Nous sommes tous des arabo-morvandiaux ! Au-delà de cette référence au slogan de Daniel Cohn-Bendit, Arnaud Montebourg brandit ainsi en étendard ses racines déployées entre la Nièvre et l’Algérie, dans un ouvrage collectif qui vient de paraître aux éditions Bleu autour.


Je me souviens m’être enfoncé des centaines de fois dans ces bois mystiques du Morvan où mes grands-parents avaient décidé de vivre selon leurs idées, hors le jugement et la vue des autres.

Né juste après les Accords d’Évian, en octobre 1962, à Clamecy, l’homme politique s’y définit comme un « enfant de la France profonde, ou plutôt de la France rurale. Je me souviens m’être enfoncé des centaines de fois dans ces bois mystiques du Morvan où mes grands-parents avaient décidé de vivre selon leurs idées, hors le jugement et la vue des autres. C’est là, arrivant d’Algérie, qu’ils plantèrent leurs premiers sapins sur de petits hectares pentus autour d’une masure acquise pour une bouchée de pain. »

Mon grand-père [maternel], un grand homme sec à la peau mate, qui jurait en arabe et portait un béret, aimait passionnément à la fois l’Algérie et la France.

Cette évocation aux tonalités sépia des clichés de l’enfance livre également des clés pour un peu mieux comprendre l’identité de l’enfant terrible de la Ve République. « Mes grands-parents [maternels] étaient des rebelles. La guerre d’Algérie s’achevait, cela avait laissé une déchirure qu’ils avaient décidé de raccommoder dans leur abri morvandiau. »

« Mon grand-père [maternel], un grand homme sec à la peau mate, qui jurait en arabe et portait un béret, aimait passionnément à la fois l’Algérie et la France, dépeint Arnaud Montebourg. Cet homme a ébloui mon enfance. C’était un narrateur, un conteur, un orateur. » Né en 1907, Khermiche Ould Cadi s’est éteint en 1994, à l’âge de 87 ans.

"J'ai compris ce qu'est le racisme de la vie quotidienne"
Durant la guerre d’Algérie, il avait envoyé ses enfants en France pour les mettre à l’abri. Avant de devenir universitaire, la mère d'Arnaud Montebourg, Leïla, fit ses études au lycée Bonaparte d’Autun. C’est dans cette ville qu’elle rencontre celui qui sera son mari, Michel, fils de bouchers charcutiers tenant la Maison de la rosette, en face de la gare.

En 1962, Leïla et Michel se marient, composant ainsi cette famille à l’identité mêlée. « J’ai compris dans les narrations de ma mère, qui en avait souffert, ce qu’est le racisme de la vie quotidienne, ce racisme qui avait pris tant de force dans l’imaginaire de la France de ces années-là, qui existe encore et renaît périodiquement.

Mais j’ai compris avec la même tendresse, dans les réactions de la famille de mon père, ce qu’est cette peur des autres, si française et si humaine aussi : l’incompréhension devant l’altérité, l’inquiétude devant l’étranger qu’on ne connaît pas et qu’on ne voudrait surtout pas connaître par peur de découvrir que nous sommes envérité semblables. »

Edité aux éditions Bleu Autour, basées à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier), l’Algérie en héritage compile une quarantaine de récits inédits réunis par Martine Mathieu-Job et Leïla Sebbar. Les auteurs (universitaires, journalistes, hommes politiques...) sont pour la plupart nés en France après l’indépendance de l’Algérie, en 1962. Des textes qui plongent dans leurs racines familiales et ravivent cette mémoire commune entre la France et l’Algérie.

Matthieu Villeroy
Merci Edge
Le grand-père maternel d’Arnaud Montebourg, Khermiche Ould Cadi, ici en tenue traditionnelle, Descendant d’une famille d‘anciens hauts dignitaires d’Oran, il a servi dans l’armée française en 1940 en tant que sous-officier.
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