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Les petits commerces pullulent dans la ville Un jour de Ramadhan à El Harrach Tous les coins et recoins sont

Publié le 07/04/2023
Les petits commerces pullulent dans la ville Un jour de Ramadhan à El Harrach Tous les coins et recoins sont squattés à El Harrach. Pizzas et pain maison, «diouls», «cherbet», zlabias, «qalb elloûz», fromages, biscuits et boissons d'origine inconnue, tout se vend, durant ce mois de la consommation. Ça grouille de monde...Ça grouille de monde... «Venez, 3Ammou, ces diouls faits maison coûtent 70 DA la douzaine. Votre conjointe sera contente de ce choix. Elles sont mille fois meilleures que les industrielles dont le paquet ne contient que 10.» Ces phrases de «négociateur» sont d'un petit vendeur à la sauvette. Il a réussi à trouver place au marché couvert d'El Harrach. Un endroit stratégique; au coeur de ce marché de l'informel, entre deux tables «permanentes», où l'on propose l'incontournable ingrédient durant le mois sacré, le citron, l'indissociable ingrédient de la chorba et des boureks. Tous les coins et les recoins des espaces publics, notamment les trottoirs, sont, en effet, squattés par ces revendeurs, proposant une marchandise dont les prix défient toute concurrence. Notre «ami» a à peine 13 ans et accepte de nous livrer le secret de son métier. «Je prends 10 DA pour chaque paquet vendu, c'est ma marge bénéficiaire, plus je vends plus je gagne», affirme-t-il. Celui-ci n'est pas le seul vendeur qui «s'est spécialisé» dans l'un des commerces de tout ce dont les ménages ont besoin durant le mois sacré. Pain maison, diouls, cherbet, zlabias... tout se vend, durant ce mois de la consommation jadis, propice à l´émergence de ces petits métiers temporaires. Les petites tables où sont proposés le céleri, le persil et la coriandre, sont les premières à se vider. Elles sont prises d'assaut par des dizaines de consommateurs. Cela étant donné qu'il s'agit de marchandises indispensables à la préparation des plats traditionnels. Un autre «commerçant» a décidé de s'installer tout près, pour vendre un produit spécial: des «épinards sauvages». Il improvise un slogan afin d'attirer des clients et vendre. «Khabar 3adjel! (alerte info, Ndlr) les épinards frais à 10 DA la botte, idéal pour la préparation de quiches et de boureks», en direction des pères de familles. «C'est mon marché privilégié, en raison de la variété des produits et leurs prix abordables», atteste une vielle dame. Un père de famille, accompagné de ses enfants, venu «vérifier» la marchandise, et fini par acheter. «Je les ai cueillis moi-même, cet après-midi, demandez à El Hadja et elle vous en dira plus.» «Oui, mon fils, ils sont tout frais et ils sont, de surcroît, les meilleurs que vous puissiez acheter», a-t-elle répondu. Une grande anarchie règne, en effet, dans ce marché, très prisé par les familles les plus démunies. Des boissons, des fromages, du maïs, de la mayonnaise et d'autres produits périssables dont on ignore l'origine, sont exposés à longueur de journée sous le soleil et à la poussière, par des vendeurs à la sauvette. De l'autre côté de la ville, derrière la placette, précisément à la rue qui jouxte l'APC d'El Harrach, les vendeurs à la sauvette, sont tout aussi nombreux qalbelloûz, tartes, brioches, sont étalés à même le sol. L'endroit ressemble aux marchés populaires de l'Algérois et d'ailleurs, un jour de Ramadhan. Le brouhaha s'empare de ce coin de la ville emblématique, et les Harrachis ne sont pas les seuls hôtes. «Les gens vont jusqu'à Boufarik pour la zlabia et nous, nous venons ici pour acheter du poisson, les diouls et les ficelles», renchérit un jeune venu de Blida. L'informel s'avère être un problème qui persiste toujours, mais c'est une activité «rentable», affirme un vendeur de «pizzas maison» Une marchandise qu'il propose de vendre à 150 DA! Un prix qui défie toute concurrence. Cependant, le manque d'hygiène fait défaut. C'était, jadis, un label des aliments périssables vendus dans ce marché et même des autres. Pourtant, cette nourriture trouve preneur. Il y a les gourmands qui deviennent fous pendant le mois sacré et ceux qui viennent «faire des économies» et «passer un peu de temps avant la rupture du jeûne», selon les dires des personnes approchées, A l´approche de l´heure du coucher du soleil, les rues d'El Harrach changent de style! D'autres tables resurgissent. Un autre grand bazar où sont proposés les qalbellouz, les jus et les brochettes... Mohamed AMROUNIMohamed AMROUNI 00:00 | 06-04-2023 Share
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Les petits commerces pullulent dans la ville

Un jour de Ramadhan à El Harrach
Tous les coins et recoins sont squattés à El Harrach. Pizzas et pain maison, «diouls», «cherbet», zlabias, «qalb elloûz», fromages, biscuits et boissons d'origine inconnue, tout se vend, durant ce mois de la consommation.

Ça grouille de monde...Ça grouille de monde...
«Venez, 3Ammou, ces diouls faits maison coûtent 70 DA la douzaine. Votre conjointe sera contente de ce choix. Elles sont mille fois meilleures que les industrielles dont le paquet ne contient que 10.» Ces phrases de «négociateur» sont d'un petit vendeur à la sauvette. Il a réussi à trouver place au marché couvert d'El Harrach. Un endroit stratégique; au coeur de ce marché de l'informel, entre deux tables «permanentes», où l'on propose l'incontournable ingrédient durant le mois sacré, le citron, l'indissociable ingrédient de la chorba et des boureks. Tous les coins et les recoins des espaces publics, notamment les trottoirs, sont, en effet, squattés par ces revendeurs, proposant une marchandise dont les prix défient toute concurrence. Notre «ami» a à peine 13 ans et accepte de nous livrer le secret de son métier. «Je prends 10 DA pour chaque paquet vendu, c'est ma marge bénéficiaire, plus je vends plus je gagne», affirme-t-il. Celui-ci n'est pas le seul vendeur qui «s'est spécialisé» dans l'un des commerces de tout ce dont les ménages ont besoin durant le mois sacré. Pain maison, diouls, cherbet, zlabias... tout se vend, durant ce mois de la consommation jadis, propice à l´émergence de ces petits métiers temporaires. Les petites tables où sont proposés le céleri, le persil et la coriandre, sont les premières à se vider. Elles sont prises d'assaut par des dizaines de consommateurs. Cela étant donné qu'il s'agit de marchandises indispensables à la préparation des plats traditionnels. Un autre «commerçant» a décidé de s'installer tout près, pour vendre un produit spécial: des «épinards sauvages». Il improvise un slogan afin d'attirer des clients et vendre. «Khabar 3adjel! (alerte info, Ndlr) les épinards frais à 10 DA la botte, idéal pour la préparation de quiches et de boureks», en direction des pères de familles. «C'est mon marché privilégié, en raison de la variété des produits et leurs prix abordables», atteste une vielle dame. Un père de famille, accompagné de ses enfants, venu «vérifier» la marchandise, et fini par acheter. «Je les ai cueillis moi-même, cet après-midi, demandez à El Hadja et elle vous en dira plus.» «Oui, mon fils, ils sont tout frais et ils sont, de surcroît, les meilleurs que vous puissiez acheter», a-t-elle répondu. Une grande anarchie règne, en effet, dans ce marché, très prisé par les familles les plus démunies.
Des boissons, des fromages, du maïs, de la mayonnaise et d'autres produits périssables dont on ignore l'origine, sont exposés à longueur de journée sous le soleil et à la poussière, par des vendeurs à la sauvette. De l'autre côté de la ville, derrière la placette, précisément à la rue qui jouxte l'APC
d'El Harrach, les vendeurs à la sauvette, sont tout aussi nombreux qalbelloûz, tartes, brioches, sont étalés à même le sol. L'endroit ressemble aux marchés populaires de l'Algérois et d'ailleurs, un jour de Ramadhan.
Le brouhaha s'empare de ce coin de la ville emblématique, et les Harrachis ne sont pas les seuls hôtes. «Les gens vont jusqu'à Boufarik pour la zlabia et nous, nous venons ici pour acheter du poisson, les diouls et les ficelles», renchérit un jeune venu de Blida.
L'informel s'avère être un problème qui persiste toujours, mais c'est une activité «rentable», affirme un vendeur de «pizzas maison» Une marchandise qu'il propose de vendre à 150 DA! Un prix qui défie toute concurrence. Cependant, le manque d'hygiène fait défaut. C'était, jadis, un label des aliments périssables vendus dans ce marché et même des autres. Pourtant, cette nourriture trouve preneur. Il y a les gourmands qui deviennent fous pendant le mois sacré et ceux qui viennent «faire des économies» et «passer un peu de temps avant la rupture du jeûne», selon les dires des personnes approchées, A l´approche de l´heure du coucher du soleil, les rues d'El Harrach changent de style! D'autres tables resurgissent. Un autre grand bazar où sont proposés les qalbellouz, les jus et les brochettes...

Mohamed AMROUNIMohamed AMROUNI
00:00 | 06-04-2023
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