Les constructions illicites poussent comme des champignons au mépris des lois de la République, venant compliquer la crise de logement qui se pose avec une acuité particulière dans la wilaya d’Annaba à cause d’un certain nombre de facteurs. Pas un jour qui passe sans qu’on ne signale l’édification d’une nouvelle construction illicite dans chacune des douze communes que compte la wilaya. Les communes les plus concernées par les constructions illicites qui viennent s’ajouter aux 20.000 baraques existantes, sont El Bouni, Annaba, Sidi Amar et Aïn Berda, en quelque sorte là où il y a des assiettes foncières. Les nouvelles constructions illicites sont érigées au vu et au su de tout le monde. Leurs occupants n’hésitent pas à bénéficier illicitement de l’eau potable et de l’électricité. Ces constructions illicites ne font qu’amplifier la crise de logement et porter atteinte à l’environnement déjà mis à mal par une gestion aléatoire des déchets domestiques et des réseaux de l’assainissement. C’est dire la nécessité de réfléchir sérieusement sur le problème des constructions illicites. La responsabilité incombe d ‘abord aux pouvoirs publics locaux qui doivent débureaucratiser l’acte de construire puisque les gens qui érigent des habitations précaires, ont la possibilité de bâtir leurs propres logis, il suffit de leur vendre des lots de terrain. Toutes les communes de la wilaya disposent de plans d’occupation des sols (POS) susceptibles de dégager des terrains à bâtir et d’éviter le recours aux constructions illicites lesquelles sont érigées sur ces mêmes POS.
L'EST - 23/09/2013 - Hocine Akli
Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !