Quelques jours seulement après le recasement de 380 familles du bidonville de Sidi Harb, que l’on peut voir des individus s’infiltrer sur le site, portant des plaques de ternit, des portes, en fait tout ce qui peut permettre la construction de nouvelles baraques. Selon les déclarations de personnes laissées pour compte lors de cette dernière attribution, il y aurait des nouveaux venus pour remplir à nouveau ce sinistre quartier qui, il faut le croire ne sera peut être jamais totalement détruit au détriment des familles qui ont réellement besoin d’un toit décent au dessus de leur tête, et qui attendent depuis des décennies. « La politique de priorité accordée aux bidonvilles s’est avérée un filon très rentable pour certaines personnes sans scrupules, qui revendent leurs logements aussitôt acquis » telle est l’impression de ceux qui vivent depuis des années dans les logements précaires en ville en attendant un hypothétique logement social. Nous avons eu l’occasion d’assister à des surenchères le jour même d’un précédent recasement sur ce site, et à la vente de tôles de ternit à un « responsable » autoproclamé de ce bidonville, qui allait reconstruire de nouvelles baraques, qui seront payées rubis sur ongle par de nouveaux venus. Bien que mal logées, beaucoup de familles préfèrent attendre des années, plutôt que vivre dans des baraques, dans une promiscuité et un environnement malsain dans tous les domaines. Pour eux, l’attente continue, et les bidonvilles se développent à nouveau, assurés d’un prochain recasement…
lestrepublicain - 30 Juin 2014 - Farida H.
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