Le directeur de la cimenterie de H’jar-Essoud , a été retrouvé dans la nuit de mercredi à jeudi, décapité entre les localités de Guerbez et Oued-Laneb faisant limite avec les wilaya de Annaba et Skikda. De son vrai nom Ahcène Rézagui, ce cadre qui de tout temps a occupé des postes de responsabilité, que ce soit à Constantine ou Sour-El Ghouzlane dans la wilaya d’El- Bouira, avant d’être muté à H’jar-Essoud jouissait d’une réputation d’ homme intègre, particulièrement, au moment où il y avait une forte tension sur la livraison du ciment. A Priori, et selon les premières informations en notre possession, la malheureuse victime aurait été kidnappée à son retour vers Annaba ou elle réside. Ses ravisseurs, et selon toute vraisemblance, ne sont autres que ceux qui revendent le ciment en deuxième main et auxquels, il aurait certainement signifiés qu’il ne marcherait pas dans leur combine. Cette véritable mafia du ciment, à l’heure où le produit en question est fortement sollicité, est capable de tous les crimes pour arriver à ses fins, à savoir s’enrichir, à moindres frais. Si preuve en est, c’est qu’on a retrouvé que sa tête, et pas encore son corps. Ce qui démontre que celui ou ceux qui ont commis ce crime sauvage et crapuleux, ont voulu le maquiller par un châtiment terroriste, ce qui ne peut nullement être le cas, car la victime était, et nous la connaissions fort bien, apolitique et très éloignée des discussions de cafés. Ce crime abject, innommable, inhumain et qui révolte les consciences les plus endurcies, dénote, une fois de plus, de l’absence totale de sécurisation de nos cadres dirigeants de postes stratégiques et à haut risque, tel celui qui était détenu par feu Rezagui Ahcène victime expiatoire de sa loyauté. Selon des informations de dernière minute, le corps du défunt a été retrouvé jeudi dans la soirée à une faible distance de l’endroit où on a retrouvé sa tête. La dépouille a été ensevelie à Ain- Charchar, localité natale de la malheureuse victime. Rappelons par ailleurs, que le défunt avait échappé il y a cinq ans à une tentative d’assassinat alors qu’il exerçait à Constantine. En effet, selon ses amis, feu Ahcène Rezagui avait survécu à plusieurs coups de couteau assénés par des inconnus. Une enquête préliminaire a été enclenchée par les éléments de la brigade de gendarmerie territorialement compétente.
Le Provencial - 27 septembre 2014 - Omar Touati
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