En cette 3ème semaine de Ramadhan 2015, la situation de l’hygiène du milieu est déplorable, à Annaba.
Certaines cités du centre-ville de l’antique « Bouna » sont sales, et affreuses. Ainsi, Annaba, qu’on a toujours qualifiée de ville coquette a vu, au fil des jours du mois sacré, son cadre connaître une dégradation progressive. Il s’agit là d’un problème sérieux. Mieux encore, même les quartiers « huppés » d’autrefois, à l’image du Cours de la Révolution, Saint-Cloud, le Magestic au niveau desquels l’entretien était la règle, semblent être à leur tour affectés par l’insalubrité. Le Cours de la Révolution, la plus importante place de la ville des rives de la Seybouse, qui ne désemplit pas à longueur d’année, est aux mains des mendiants, des malades mentaux et des sans abris. Plus grave encore, cet espace « vital » pour les Bônois et qui fait d’ailleurs leur fierté, est pris d’assaut par une horde de voleurs de portables à l’arraché, qui semblent être insaisissables au grand désarroi des habitués. Les trottoirs de la rue Gambetta, l’avenue la plus commerçante de la ville, sont carrément squattés, en permanence par des vendeurs à la sauvette (habits, monnaie, bijoux, etc.), et, également, par les propriétaires des magasins qui ne soignent pas leur devanture. Même constat du côté des autres places publiques et squares du centre-ville, à l’exemple de celle du « Marché aux blé» et du «8 Mars». Ici, ce sont les vendeurs de fruits qui viennent s’installer avec des charrettes à bras sans être nullement dérangés allant jusqu’à interdire les trottoirs aux passants, obligés de circuler au beau milieu de la chaussée. Une fois les lieux vidés, la circulation piétonnière sur les trottoirs est rendue très difficile par l’amas de déchets qui jonchent le sol, abandonnés par les vendeurs. La poissonnerie du marché couvert, située au sous-sol, est généralement inondée par des eaux usées, causée par le débordement d’un égout qui a fait l’objet de maintes interventions de la part des services techniques de l’APC d’Annaba, mais en vain. Le portail de cette poissonnerie est, du matin au soir, occupé par des vendeurs clandestins qui proposent aux passants un produit qui échappe à tout contrôle d’hygiène, au vu et au su de tout le monde. Et la liste est encore longue pour la 3ème ville d’Algérie. A quand la fin du calvaire? En attendant sa grande toilette dont elle a grandement besoin, la ville d’Annaba offre aux habitants et aux visiteurs un paysage indigne de sa réputation. Fort heureusement qu’il y a la Corniche.
lestrepublicain - 07 juillet 2015 - B. Salah-Eddine
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