Dans l’affaire des deux frères qui ont assassiné leur mère, le tribunal criminel après avoir rendu son verdict a prononcé dans la journée d’hier,
la réclusion criminelle à perpétuité à leur encontre. Les aveux des deux frères impliqués dans l’assassinat de leur mère en juin de l’année 2012, dans la commune d’El-Bouni, laissent perplexes. “Monsieur le médecin on vient de tuer notre mère », a déclaré d’un sacré sang froid l’auteur principal du matricide à son médecin traitant de l’hôpital Errazi, juste après avoir accompli son forfait. Il s’agit en fin de compte de deux frères malades souffrant de troubles psychiatriques. Les trois expertises demandées par la justice ont fait ressortir que les auteurs sont malades. Lors de l’affreux assassinat, le meurtrier qui est le plus jeune, âgé au moment des faits de 27ans, avait été pris d’une crise de démence, signale le médecin dans son troisième rapport. Chose qui explique les conditions atroces dans lesquelles les deux frères achèvent froidement leur mère. Bien que le deuxième, âgé de 33 ans au moment du drame, soit accusé de participation au meurtre, il avait aidé son frère à traîner le corps de la cuisine vers l’avaloir de la cour en contrepartie de la somme de 2000 DA, sur les 5000 DA, que le tueur avait volés à sa mère après sa mort. Selon les éléments de l’enquête, c’est un père et sa fille soucieux de la disparition suspecte de la victime qui n’avait pas donné signe de vie juste en fin de journée, qui donnent l’alerte. Les policiers de la sûreté de daïra d’El-Bouni, finirent par être informés. Le comportement des deux enfants à l’égard de leur mère, puisqu’ils avaient l’habitude de la frapper pour des histoires d’argent de poche, les convainquirent de se rendre au domicile du plaignant pour faire un constat des lieux. A l’entrée de la maison, une odeur suffocante du désodorisant, souleva immédiatement les soupçons des policiers. Ces derniers, commencèrent à fouiller les chambres, quand soudainement la sœur découvrit un doigt sur la table de la cuisine que les meurtriers avaient omis d’enterrer. Arrivés à la cour, les enquêteurs soulevèrent le bouchon de l’avaloir et firent la macabre découverte. Poignardée au dos, la victime avait été amputée de trois doigts alors qu’elle cherchait certainement à se défendre. Pour s’assurer qu’elle était morte, il l’acheva d’un violent coup au crâne à l’aide d’un bloc de pierre, avant de remettre le bouchon de l’avaloir. Un matricide d’une rare cruauté ce qui témoigne de l’état de démence des meurtriers notamment du plus jeune des frères.
lestrepublicain - 14 mars 2016 - Boufessioua Sofiane
Les Commentaires