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"Lutte contre la corruption : personne ne sera épargné"

Publié le 20/06/2019
"El Moudjahid"PUBLIE LE : 20-06-2019 | 0:00 " Lutte contre la corruption : personne ne sera épargné, La Cour suprême, destinataire du dossier de procédure de poursuite contre de hauts responsables de l’État. D.R Les dossiers d’instruction se suivent au tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, où d’ex-hauts responsables, ayant occupé les fonctions de Premier ministre, de ministre et de wali, ainsi que des cadres de banques publiques et d’entreprises économiques, sont auditionnés sur des faits de corruption. Telle une toile d’araignée aux ramifications tentaculaires, la dilapidation des deniers publics par d’ex-commis de l’Etat qui ont abusé de leurs fonctions se dévoile, au grand jour, dans toute son ampleur. Après Haddad, les Kouninef, Tahkout, Sovac, c’est au tour de KIA Algérie dont les propriétaires, les trois frères Arbaoui en l’occurrence, ainsi que d’autres cadres et hauts fonctionnaires d’être auditionnés hier par le juge d’instruction près le tribunal d’Alger. A cette occasion, l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia a de nouveau été entendu pour les besoins de cette nouvelle instruction. Comme celles qui l’ont précédée, celle-ci devra porter sur le détournement de deniers publics, l’abus de fonctions, l’octroi d’indus privilèges et autres infractions à la réglementation, notamment celles régissant le transfert de devises de et vers l’étranger. Dans le traitement de tous ces dossiers de corruption, la justice a fait preuve d’une célérité et d’une fermeté exemplaires. C’est le cas de le dire si l’on s’en tient aux communiqués rendus publics et par le parquet général près la Cour d’Alger tribunal de Sidi M’hamed et par la Cour suprême. L’on apprendra à ce propos que pour des faits à caractère pénal et en application des dispositions de l’article 573 du code de procédure pénale, plusieurs anciens et actuels responsables seront auditionnés dans les prochains jours dans le cadre de l’affaire Tahkout que d’aucuns qualifient de dossier lourd, eu égard aux nombreuses et gravissimes infractions constatées. En effet, le parquet général près la Cour d’Alger indique avoir transmis, mardi, ce dossier au procureur général près la Cour suprême, non sans citer nommément les hauts responsables qui seront poursuivis dans ce cadre. Il s’agit d’Ahmed Ouyahia, ex-Premier ministre, Abdelkader Benmessaoud, ministre du Tourisme en exercice et ex-wali de Tissemsilt, Abdelghani Zaalane, ex-ministre des Travaux publics et des Transports, Youcef Yousfi, ex-ministre de l’Industrie et des Mines, Abdelkader Zoukh, ex-wali d’Alger, Sif El Islam Louh, actuel wali de Saida, Djeloul Boukerbila, en sa qualité d’ex-wali de Saida, Abdellah Benmansour, ex-wali d’El Bayadh, Mohamed Djamel Khenfar, wali d’El Bayadh et de Fouzi Benhocine, ex-wali de Chlef et de Skikda. De son côté, le parquet général près la Cour suprême a confirmé la réception par le procureur général près la Cour de justice d’Alger du dossier de procédure de poursuites contre ces hauts responsables de l’Etat pour des faits liés à l’abus de fonctions volontaire, et poursuivis pour des faits punis par la loi liés à « l’abus de fonctions volontaire, l’attribution d’indus privilèges et la conclusion de contrats, de marchés et d’avenants en violation des dispositions législatives et organisationnelles en vigueur pour l’octroi de privilèges injustifiés à autrui ». La Cour suprême ordonne le réexamen de l’affaire de l’autoroute Est-Ouest Pour beaucoup, l’affaire de l’autoroute Est-Ouest est qualifiée de «scandale du siècle». Jugée en 2015 par le tribunal criminel d’Alger, cette affaire sera donc réexaminée sur décision de la Cour suprême, a rapporté hier l’APS. Il convient de rappeler qu’à l’issue du procès de 2015, des peines de prison allant d’un an avec sursis à 20 ans de réclusion ainsi que trois acquittements avaient été prononcées contre 23 personnes morales et physiques impliquées dans cette grosse affaire de corruption. 15 personnes et 7 entreprises étrangères étaient impliquées dans cette affaire dont le procès a eu lieu après deux reports et une tentative de la défense de le requalifier, en 2014, en correctionnelle. Cette demande a été rejetée par la Cour suprême qui a confirmé que cette affaire devait être traitée par le tribunal criminel d’Alger. Une amende de 5 millions de DA a été infligée à chacune des 7 entreprises étrangères impliquées dans cette affaire: Citic Crcc (Chine), Cojaal (Japon), Pizarroti et Caraventa (Suisse), Isolux Corsan (Espagne), SMIN (Canada) et COBA du Portugal. Une peine de 20 ans de réclusion a été prononcée par contumace à l’encontre de Tayeb Kouidri (en fuite). Une peine de 10 ans assortie d’une amende de 3 millions de DA a été prononcée contre le principal accusé, Chani Medjdoub (conseiller de Citic- Crcc) pour corruption et blanchiment d’argent. Une autre peine de prison ferme de 10 ans assortie d’une amende de 3 millions de DA a été également prononcée contre Mohamed Khelladi (directeur des nouveaux programmes de l’Agence nationale des autoroutes) pour trafic d’influence, corruption perception de présents injustifiés et dilapidation de deniers publics. Par ailleurs, Hamdane Rachid Salim (ex-directeur de la planification au ministère des Travaux publics) a été condamné à 7 ans de réclusion et un million de DA d’amende pour trafic d’influence, abus de fonction, perception de présents injustifiés et blanchiment d’argent. La même peine et 3 millions de DA d’amende ont été infligées à Adou Tadj Eddine, homme d’affaires pour trafic d’influence, abus de fonction, blanchiment d’argent et corruption. L’ancien SG du ministère des Travaux publics, Mohamed Bouchama, a été acquitté, ainsi que Allab El Khier, investisseur, et Belkacem Ferrachi, ex-cadre au ministère des Transports. Adou Sid Ahmed a été condamné à 3 ans de prison, dont une année ferme, pour trafic d’influence, blanchiment d’argent et corruption. Trois ans de réclusion criminelle et 500.000 DA d’amende ont été prononcées contre Mohamed Ouezane, dit Colonel Khaled, fonctionnaire au ministère de la Justice pour trafic d’influence, abus de fonction, perception de présents injustifiés et corruption. Ghazali Ahmed Rafik, ex-directeur des études à l’Agence nationale des autoroutes (ANA) a été de son côté condamné à une année de prison avec sursis pour trafic d’influence, abus de fonction, perception de présents injustifiés et corruption. Les trois sœurs Ghrieb ont été condamnées à une année de prison avec sursis et une amende de 500.000 DA pour complicité dans le blanchiment d’argent. Les frères Bouznacha ont été quant à eux condamnés à un an de prison avec sursis pour violation de la législation relative aux changes. Le tribunal criminel d’Alger a par ailleurs ordonné la saisie de tous les biens mobiliers, immobiliers et comptes bancaires de Chani Medjdoub et Khelladi Mohamed. Plusieurs ministres ont été cités, dans cette affaire, dont l’ancien ministre des Transports et des Travaux publics, Amar Ghoul. Ce dernier, qui était ministre des Transports au moment de l’ouverture du procès, a répondu par écrit aux questions du président du tribunal. En 2006, le marché de l’autoroute Est-Ouest a été attribué au groupe chinois Citic-Crcc, avec un coût de 6 milliards de dollars. Mais, de réévaluation en réévaluation, le projet a coûté 13 milliards de dollars, selon l’ancien ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi. Tlemcen : d’anciens hauts responsables bientôt entendus dans une affaire de surfacturation Le parquet général de Tlemcen devra entendre la semaine prochaine l’ex-ministre de la Culture, Khalida Toumi, et l’ex-wali de Tlemcen, Abdelouahab Nouri, dans une affaire de surfacturation dans l’acquisition de la tente géante lors de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», apprend le procureur de la République près le tribunal de Tlemcen, Me Koubai Belahoual, repris par l’APS. Le ministère public a ordonné l’ouverture d’une enquête dans l’affaire de surfacturation dans l’acquisition de la tente géante, utilisée lors du lancement de ladite manifestation. Cette tente, dont le prix a été évalué à cette date à 200 millions DA, a disparu sitôt la cérémonie terminée, précisera la même source. Selon le procureur près le tribunal de Tlemcen, des convocations ont été adressées à différentes parties ayant géré cette manifestation, dont l’ex-ministre de la Culture, Khalida Toumi, et l’ex-wali de Tlemcen, Abdelouahab Nouri. Dans une première étape, le parquet entendra les membres de l’inspection de la Cour des comptes de Tlemcen qui ont lancé une enquête sur cette affaire. Ils devront remettre une copie de cette enquête au parquet général. La même source a relevé « la possibilité d’un marché suspect contracté entre les services de la wilaya et certains opérateurs économiques lors de cette manifestation visant l’acquisition de cette tente géante avec le montant exorbitant cité ». Le même magistrat a indiqué que le parquet général de Tlemcen demandera aux deux anciens responsables des explications sur cette transaction conclue dans le cadre de cette affaire. L’enquête, a ajouté Me Koubai Belahoual, pourrait dévoiler d’autres affaires de détournement et de marchés suspects lors de la même manifestation qu’a abritée cette wilaya de l’Ouest en 2011. Le procès d’« El-Boucher » reporté au 3 juillet Programmé hier, le procès de l’homme d’affaires Kamel Chikhi dit « El Boucher » est reporté au 3 juillet sur décision du juge du pôle pénal spécialisé dans les affaires de corruption près le tribunal de Sidi M’hamed. A rappeler que le juge de l’application des peines près le même tribunal avait décidé, le 22 mai dernier, de reporter le procès de cette affaire liée aux documents, livrets fonciers et actes de propriété relatifs à la société de « Kamel El Boucher ». Le prévenu, en détention provisoire, a comparu avec 12 autres accusés, devant le tribunal de Sidi M’hamed dans 4 affaires, dont celle de trafic de cocaïne qui « n’est pas encore enrôlée », selon une source judiciaire. Karim Aoudia
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Les Commentaires

"Autoroute EST/OUEST "le principale coupable"

AMAR GHOUL doit rejoindre la clique des voleurs à la prison d'EL HARACHE.


Elle a coûté 13 milliards de dollars, selon le ministre des Travaux publics

Autoroute Est-Ouest : une facture exorbitante
L’affaire de l’autoroute Est-Ouest promet de hanter encore longtemps les responsables du secteur qui auront bien du mal à justifier du coût et des nombreuses malfaçons de cette réalisation.

Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, a désormais une patate chaude entre les mains. Il lui faudra, en effet, faire preuve de beaucoup d’ingéniosité pour se dépêtrer du dossier brûlant de l’autoroute Est-Ouest, dont on dit qu’elle serait la plus chère au monde. Un héritage empoisonné, légué par son prédécesseur, Amar Ghoul. Au cours d’une séance de questions orales, jeudi à l’Assemblée nationale populaire (APN), Abdelkader Kadi a dû répondre à un député sur le coût global de l’ouvrage et les soupçons de corruption qui pèsent sur sa réalisation. “13 milliards de dollars pour 1 216 kilomètres”, a-t-il annoncé. Ce qui fixe le prix moyen de réalisation d’un kilomètre d’autoroute à près de 11 millions de dollars (soit un milliard de dinars).
À titre d’exemple, le ministre cite plusieurs fourchettes de prix, de réalisation d’autoroutes, pratiquées ailleurs dans le monde. “La moyenne du coût de réalisation du kilomètre en France varie entre 8,8 et 22 millions d'euros alors qu'en Espagne, elle oscille entre 7,8 et 17,5 millions d'euros. En Suisse, elle peut atteindre les 45 millions d'euros”, a-t-il affirmé. Mais une simple recherche sur Internet contredit les chiffres avancés par M. Kadi. Selon l’organisme français Setra (Service d’études sur les transports, les routes et leurs aménagements), “la mise en service d’un kilomètre d’autoroute flambant neuf revient à 6,2 millions d’euros (équivalent à 7,7 millions de dollars, soit 30% moins cher que le prix moyen du kilomètre de l’autoroute Est-Ouest)” ! La même source précise que ce coût a été calculé sur la base d’un tronçon de
10 kilomètres avec échangeurs et ponts. Le ministre élude également la question sur les soupçons de corruption en indiquant que “ce dossier est entre les mains de la justice”.
Quant aux nombreux cas de malfaçons, il évoque “des problèmes de contrôle des travaux dus, notamment, au non-respect de certains bureaux d'études de leurs engagements”. M. Kadi affirme que “les contrats conclus avec ces bureaux d’études ont été résiliés et qu’ils sont désormais interdits de soumission en Algérie”. Des mesures certes logiques, mais qui ne permettent pas de rembourser le préjudice causé. Un arbitrage international pour les bureaux d’études étrangers et procédures judiciaires donnant lieu à des mesures compensatoires auraient été, sans doute, préférables pour tenter de réduire la facture de l’édifice. Une facture qui est, d’ailleurs, amenée à être revue à la hausse.
Aux 13 milliards de dollars déjà dépensés, il faudra encore ajouter des frais annuels d’entretien. Ces montants seront, sans doute, supérieurs à la normale en raison des nombreuses malfaçons commises lors de sa réalisation et au retard accusé sur le passage au régime payant.


A H
SELON EL-WATAN: du 8 avril 2014
Retour sur le scandale de l’autoroute est-ouest : Le kilomètre le plus cher au monde En matière de dépenses, le secteur des travaux publics s’est placé, ces dernières années, sur la plus haute marche du podium. Plus de 70 milliards de dollars ont été injectés dans les autoroutes en 10 ans.
Difficile à avaler, quand à l'origine on a parlé de 7 MILLIARDS avant de finir par dire que ça a coûté 14 MILLIARDS!!!!



"Commentaire"

humani08/04/2014, 23h33
Et alors? Qui osera les empêcher, oulad lahram, ils vont continuer...tout leur appartient, ce n'est pas pour rien un président mort-vivant qu'ils veulent comme chef.


Ya chaab, reveille toi!
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En matière de dépenses, le secteur des travaux publics s’est placé, ces dernières années, sur la plus haute marche du podium. Plus de 70 milliards de dollars ont été injectés dans les autoroutes en 10 ans.


Dans le rapport économique The Report : Algeria 2014 du cabinet britannique Oxford Business Group (OBG), l’actuel ministre des Travaux publics, qui a succédé au très contesté Amar Ghoul, a détaillé le canevas de son futur plan de charge, dont le quod erat demonstrandum est brièvement contenu dans l’exposé même. En d’autres termes, les coûts budgétaires du programme quinquennal de développement des infrastructures autoroutières ne branchent pas Farouk Chiali. L’autoroute Est-Ouest aura été un gouffre financier. Une niche de corruption par excellence. Farouk Chiali a rappelé à OBG que le pays a dépensé «70 milliards de dollars pendant la dernière décennie, une moyenne de 7 milliards par an», dans le développement des infrastructures routières.
Sans détailler les montants versés, il est incontestable que le projet de l’autoroute Est-Ouest aura dépassé l’entendement en matière de dépenses. Prévu initialement pour un montant global de 7 milliards de dollars, le coût de l’autoroute Est-Ouest dépasserait, tout compte fait, le 13 milliards de dollars. L’on parle même de 15 milliards de dollars, voire de 18 milliards de dollars !
C’est dire que les responsables en charge du projet n’ont pas eu les oursins dans le porte-monnaie. Selon certains analystes, dont Abderrahmane Mebtoul, ancien chargé d’études au ministère de l’Energie et des Mines et à Sonatrach, le coût de revient de l’autoroute Est-Ouest est supérieur de 20 à 25% par rapport aux normes internationales, main-d’œuvre, utilités, matières premières, frais d’expropriation compris.
Ainsi, au kilomètre, le coût provisoire serait estimé à 9,95 millions de dollars. Le coût de cette réalisation, non encore achevée, intrigue plus d’un.Le coût de revient de l’autoroute Est-Ouest au kilomètre serait deux fois supérieur à la moyenne européenne, si l’on se réfère à certaines études officielles des Etats européens (rapport officiel de la documentation française pour 2006/2007, étude de la direction des routes danoises 2006).
En effet, en Espagne, au Portugal, au Danemark et en Suède, à titre d’exemple, le coût au kilomètre varie entre 2 à 3 millions d’euros, tandis que le coût de revient en France et en Allemagne se situe dans une fourchette intermédiaire de 4 à 6 millions d’euros pour le kilomètre, contraintes comprises. Le Maroc finance ses autoroutes pour un coût nettement inférieur à celui de l’autoroute Est-Ouest. L’autoroute Casablanca-El Jadid, d’une longueur de 81 km, aura coûté à l’Etat marocain 2,7 millions de dollars le kilomètre, tandis que le coût du kilomètre de l’autoroute Marrakech-Agadir est estimé à 2,8 millions de dollars, équipement compris. Les experts en sont restés comme deux ronds de flan! Le coût actuel de l’autoroute n’englobe point les montants des équipements annexes prévus ; 42 stations-service, 76 aires de repos (motels, aires de stationnement, aires de jeux…), 57 gares de péage, 70 échangeurs, etc.
Une niche de corruption à grande échelle
Les facteurs-clés favorisant les surcoûts sont nombreux. Les études techniques concernant le projet s’avèrent non pertinentes, c’est pourquoi les entreprises de réalisation se sont retrouvées face à d’inextricables difficultés sur le terrain. D’ailleurs, ces entreprises, chinoises notamment, n’ont pas fait dans la dentelle lorsqu’il était temps de passer aux travaux pratiques, au lendemain de l’obtention des marchés. Malfaçons, effondrements, fissures ; les résultats sont en demi-teinte.
Maître Nasreddine Lezzar, avocat d’affaires et praticien en arbitrage international, estime, en outre, qu’un dépassement des délais de réalisation engendre souvent un surcoût. «En tout état de cause, un surcoût découle d’une mauvaise prévision ou d’une mauvaise gouvernance», croit-il dur comme fer. Il est admis que les surcoûts gravitent, en général, autour d’une fourchette de 10 à 20%, alors que dans le cas de l’autoroute Est-Ouest, ils atteignent le double, voire plus, sans que le projet soit livré. Pour le cas des entreprises chinoises retenues pour la réalisation du projet, les derniers contrats additionnels négociés réclament une rallonge budgétaire de 800 millions de dollars, alors que les surcoûts de la partie gérée par les Chinois sont estimés à plus d’un milliard de dollars, avons-nous appris auprès de l’ambassadeur de Chine en poste à Alger.
Cependant, les surcoûts techniques ne sont qu’une façade qui cache bien des cas de malversations. En amont déjà, le mode de financement du projet retenu par les institutions algériennes est à même de favoriser la corruption. En effet, il est connu que, traditionnellement, tous les pays du monde optent pour la formule dite BOT (Bild, Operate and Transfert) pour financer ce genre de réalisations (voir l’interview de Mourad Goumiri). Laquelle formule donne au pays propriétaire l’avantage de ne pas débourser le moindre sou et de ne prendre aucun risque de retard, puisque c’est l’entreprise de réalisation qui est censée gérer son agenda et les engagements financiers.
Cette formule ne laisse donc aucune marge à la corruption.Dès lors, que le mode BOT avait été écarté par le ministère des Travaux publics, le financement direct du projet avait ouvert la voie à plusieurs dépassements, à des comportements frauduleux et à des pratiques malsaines. Résultat des courses : nombre de cadres du ministère des Travaux publics ont été poursuivis pour corruption. Selon certaines informations que nous avons pu obtenir, les investigations qui devaient gagner certains paliers de responsabilité subissent actuellement des méthodes contraceptives.

El Watan
"Commentaire"

BeeHive09/04/2014, 20h02
publiée dans le JO Sénat du 04/03/1999 - page 699
Réponse. - Une analyse comparative du coût moyen de construction des autoroutes à deux fois deux voies en Europe a été réalisée sous l'égide des directeurs des routes d'Europe occidentale. Ce coût est différent selon que les infrastructures sont réalisées en zone urbaine ou hors zone urbaine. Hors zone urbaine, et en site facile, les coûts moyens de construction varient de 1,8 million d'euros par kilomètre (Portugal) à 13,1 millions d'euros par kilomètre (Suisse). Les pays présentant les coûts les plus élevés sont : le Luxembourg avec une moyenne de 9,3 millions d'euros par kilomètre pour les autoroutes en projet, l'Italie avec une moyenne de 7,5 millions d'euros par kilomètre pour les autoroutes réalisées et de 12,5 millions d'euros par kilomètre pour les autoroutes en projet et la Suisse avec 13,1 millions d'euros par kilomètre pour les autoroutes en service. Il est à noter que la Suisse ne prévoit aucune construction d'autoroute en site facile. Ces coûts sont plus bas pour : l'Espagne (1,9 million d'euros pour les autoroutes réalisées), la Belgique wallonne (2,3 millions d'euros pour les autoroutes réalisées et 2,6 million d'euros pour les autoroutes en projet), le Danemark (2,4 millions d'euros pour les autoroutes réalisées et 2,7 millions d'euros pour les autoroutes en projet), la Suède (2,9 millions d'euros pour les autoroutes réalisées). La France (4,8 millions d'euros pour les autoroutes réalisées et 5,2 millions d'euros pour les autoroutes en projet) et l'Allemagne (5,3 millions d'euros pour les autoroutes réalisées et 6,4 millions d'euros pour les autoroutes en projet) présentent des coûts moyens. Il convient de noter qu'en site jugé très difficile, la hiérarchisation des coûts reste quasiment inchangée. Le coût d'un kilomètre d'autoroute en site très difficile pour un même pays est de 1,9 (Luxembourg) à 6,4 (Suisse) fois supérieur au coût d'un kilomètre en site facile. Il est de l'ordre du double pour l'Allemagne (2), la France (2,4 pour les autoroutes achevées et 4 pour les autoroutes en projet), la Suède (2,4), l'Espagne (2,6) et le Portugal (2,8). Le coût des autoroutes en site très difficile est 4 fois supérieur à celui des autoroutes en site facile pour l'Italie. En zone urbaine, on constate un écart important entre les différents pays. En effet, les coûts observés en Suisse sont 17 fois supérieurs à ceux observés en Espagne et 20 fois ceux observés en Finlande. Le coût moyen de construction pour les différents pays se présente, dans un ordre croissant, de la manière suivante : Finlande (3,3 millions d'euros), Espagne (3,8 millions d'euros), Suède (5,8 millions d'euros), Luxembourg (8,8 millions d'euros), Allemagne (de 10,6 à 42,4 millions d'euros), France (13,9 millions d'euros), Italie (de 25 à 35 millions d'euros pour les autoroutes achevées et de 35 à 45 millions d'euros pour les autoroutes en projet) et Suisse (65,7 millions d'euros).

L'autoroute est-ouest est une autoroute en zone hors urbaine, la centre urbain le plus proche à plus de 15km. Il faut donc ne tenir compte que des prix mentionner au debut de l'article du JO du sénat et non ceux en bas, zone urbaine comme souligné par le post de Babeloued. Pas besoin de préciser que tout ouvrage en zone urbaine n'a pas de limite et peut atteindre des couts inimaginables.

Le prix des coûts moyens a comparer sont donc:

Portugal : 1,8 million d'euros par kilomètre
Espagne: 1,9 million d'euros
Belgique: 2,3 millions d'euros
Danemark: 2,4 millions d'euros
Suède: 2,9 millions d'euros
France: 4,8 millions d'euros
Allemagne: 5,3 millions d'euros
Italie : 7,5 millions d'euros
Luxembourg : 9,3 millions d'euros
Suisse: 13,1 millions d'euros

La Suisse présente les coûts les plus élevés en Europe, et l’Algérie grâce a Ghoul détient le record mondiale.
"Et Ali Haddad"

Avec la construction du Stade à fait exploser le record PLANETAIRE!!!.
"Et Tliba"

Les villas les pieds dans l'eau avec Sadaini et Talai....trop c'est trop LE PEUPLE A TROP SOUFERT RECLAME ET VEUT "JUSTICE". Plus rien ne sera plus comme avant!!!
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