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Agression du personnel soignant L'intolérable!

Publié le 18/07/2020
Agression du personnel soignant L'intolérable!L'Etat a décidé de sévir contre les agresseurs qui prennent pour cible les blouses blanches, en première ligne pour combattre l'épidémie de coronavirus. L’Etat sur le pied de guerreL’Etat sur le pied de guerre Il était vraiment temps. Les médecins, qui sont prêts à tous les sacrifices pour sauver le maximum de vies humaines des griffes du coronavirus, peuvent désormais travailler, «sous haute protection». Ils le sont, sans doute, après que l'Etat a décidé de sévir contre les auteurs d'agressions qui les prenaient pour «cibles». C'est le premier magistrat du pays, qui avait dit: «Basta!» après la tentative d'agression du directeur de l'hôpital de Bouira. Le président a, en effet, demandé au ministre de la Justice de faire tout ce qui est nécessaire et possible. En exécution de la décision présidentielle, Zeghmati a exigé des sanctions sévères contre les auteurs des agressions. L'instruction du garde des Sceaux a fait accélérer la machine judiciaire. La traque des auteurs d'agressions contre le personnel médical s'est vue ainsi, «ouverte». Une première condamnation à de la prison ferme a été prononcée. Des mises sous mandat de dépôt et sous contrôle judiciaire de plusieurs agresseurs ont également eu lieu, durant les deux derniers jours. En effet, le tribunal d'Oran a condamné, jeudi dernier, la chanteuse de raï Siham Japonia à 18 mois de prison ferme et 120 000 DA d'amende. La chanteuse de raï a été présentée par-devant le procureur mardi dernier, en comparution immédiate et a été placée en détention préventive pour «insulte à un employé dans l'exercice de ses fonctions», «outrage à corps constitué», «diffamation et prise de photos et leur publication sans l'autorisation de son propriétaire», et «atteinte aux symboles de la Guerre de Libération nationale, conformément à l'article 151 du Code pénal et aux articles de loi 99/07 sur le moudjahid et le martyr», comme indiqué par le tribunal d'Oran. À Bouira, ce sont deux autres individus, impliqués dans la tentative d'agression contre le directeur de l'hôpital Mohamed-Boudiaf, qui ont été placés sous mandat de dépôt. Cinq autres sont sous contrôle judiciaire. Présentés la veille devant le juge d'instruction près le tribunal de Bouira, les mis en cause dans cette affaire sont accusés d'«outrage à un fonctionnaire pendant l'exercice de ses fonctions», et de «délit de menace» ainsi que d'«exposition de la santé et de l'intégrité physique d'autrui au danger». Les mis en cause dans cette affaire sont les proches d'une victime suspectée du Covid-19. Ces derniers ont tenté d'agresser le directeur de l'hôpital à leur venue pour récupérer la dépouille mortelle de leur proche. «Les services hospitaliers avaient refusé de leur remettre la dépouille mortelle en l'absence des résultats du test non encore disponibles», comme l'a expliqué le directeur de l'hôpital. Refusant d'attendre les tests pour récupérer la dépouille mortelle de leur proche, les agresseurs se sont introduits dans l'enceinte de l'hôpital et sont arrivés au bureau du directeur. Ce dernier n'a trouvé d'autre issue que de sauter par la fenêtre de son bureau qui se trouve, heureusement, au 1er étage, afin d'éviter la furie des intrus. Une autre affaire, non moins grave que la première, a également fait couler beaucoup d'encre. Il s'agit de l'affaire de la vidéo de l'hôpital de Sidi Aïssa, à M'sila. Le juge d'instruction près le tribunal de la ville a, après l'enquête diligentée, ordonné le placement de deux personnes en détention provisoire, et d'une autre sous contrôle judiciaire. Une quatrième personne est toujours en fuite. Diffusée sur le réseau social Facebook et largement diffusée, la vidéo présentait le cadavre d'un homme, au service Covid-19, comme «preuve d'une mauvaise gestion» de la crise en Algérie. L'auteur de la vidéo s'est, selon la sûreté de wilaya, introduit dans l'hôpital en franchissant la clôture de cette structure, avec ses complices, qui a précisé que ces vidéos contiennent des «informations tendancieuses susceptibles de porter atteinte à l'ordre et à la sécurité publics et font que les auteurs ont volontairement mis la vie d'autrui en danger durant la période de confinement portant par la même occasion atteinte à un corps de sécurité et au respect dû aux morts en profanant un cadavre». Ainsi donc avec ces trois affaires, il est aisé de constater que le personnel de santé, qui sacrifie sa vie pour sauver celles des citoyens ne faisait pas face uniquement au danger du virus mortel, mais devait quotidiennement se prémunir des multiples agressions des proches de malades. Des comportements qui ne font qu'aggraver la crise sanitaire. En fait, la violence contre le personnel soignant ne date pas d'hier, mais s'est fortement aggravée depuis l'apparition du Covid-19. Les proches des patients et des victimes n'arrivent plus à «confiner» leur colère, optant pour son déversement sur ceux qui offrent leur vie pour sauver la leur. C'est dire que certains hôpitaux du pays se sont transformés depuis le rebond des cas de contamination au Covid-19, en un lieu à hauts risques pour les «soldats en blouses blanches». Mohamed AMROUNI 18-07-2020
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