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L’Algérie compte ses «frigos»

Publié le 07/12/2020
"L'Expression"L’Algérie compte ses «frigos»Walid AÏT SAÏD"07/12/2020 Alors que le casse-tête logistique pour le vaccin «Anti-Covid-19» divise les spécialistes L’Algérie compte ses «frigos» Le ministère de la Santé fait un état des lieux de la chaîne du froid au niveau des établissements de la santé. L'Algérie se prépare pour la vaccination contre le coronavirus! Si le choix du vaccin et la date du début de l'opération n'ont pas encore été définis, les autorités sanitaires balisent, dès lors, le terrain. Elles sont en train de mobiliser les moyens existants afin de pouvoir répondre au grand défi logistique de cette campagne de vaccination. Ainsi, le ministère de la Santé compte ses...frigos! Il a entamé le processus de recensement des dispositifs de refroidissement qu'il possède au niveau de toutes ses directions à travers les 48 wilayas du pays. Le département de Abderrahmane Benbouzid a divisé cette «chasse aux données» en quatre canevas: les moyens et équipements de réfrigération, les glacières mobiles, les groupes électrogènes et les moyens de transport. Un état des lieux de la chaîne du froid qu'ils devront soumettre à la tutelle au plus tard ce soir. Car, le choix final du vaccin, pour lequel optera l'Algérie, dépendra en grande partie de ces moyens logistiques. Bon nombre de vaccins «anti-Covid 19» se conservent dans les réfrigérateurs comme les vaccins traditionnels. Néanmoins, ceux des laboratoires américains Moderna et Pfizer, nécessitent d'être stockés à très basse température (-70°). Ce sont des vaccins très prometteurs mais leur conservation nécessite des congélateurs spéciaux, dont peu de pays possèdent en quantité suffisante. On devra alors vite faire un choix! Celui des vaccins et des équipements qui vont avec! Le temps presse, les campagnes de vaccination arrivent et certains pays ont pris de l'avance dans l'acquisition de ce type de matériel. Cet état des lieux de la chaîne du froid devrait donner une meilleure visibilité aux deux «task-force» installées, la semaine dernière, pour préparer le plan de vaccination. La première qui est d'ordre sanitaire, présidée par le ministre de la Santé, a pour mission de «proposer la stratégie d'acquisition du vaccin, le plan de vaccination à mettre en oeuvre, ainsi que la préparation du personnel appelé à être mobilisé dans la campagne de vaccination». Laseconde «task-force», présidée par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, est chargée de «pré( parer l'organisation de la logistique nécessaire au transport, au stockage et à la distribution du vaccin». Le travail de ces deux commissions est basé sur le recensement qui a été effectué durant tout le week-end dernier. Elles pourront entamer leurs missions en ayant une connaissance exacte des moyens existants pour pouvoir commander très rapidement ceux qui manquent. Certes, ces derniers jours, on a vu les spécialistes défiler sur les plateaux de chaînes de télévision pour débattre la question. Ce casse-tête logistique les a divisés! Certains assurant que le pays dispose des moyens pour conserver et transporter n'importe quel type de vaccins. À l'image du professeur Kamel Sanhadji. Le président de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire assure que «l'Algérie possède les moyens et la logistique nécessaires pour acquérir les vaccins anti-Covid, y compris celui développé par Pfizer - BioNTech qui doit être stocké sous des températures très basses (-70°C)». De son côté, le docteur Mohamed Berkani, membre du Comité scientifique de suivi de l'épidémie de coronavirus, s'est montré plus sceptique. «Le vaccin de Pfizer ou Moderna n'est pas applicable au système algérien de vaccination, en raison de sa cherté et du défi logistique qu'il impose à l'Algérie», a-t-il souligné. «Il faut une logistique ultrasophistiquée. Il semblerait qu'un container qui conserverait 100.000 doses coûterait 20.000 dollars», a-t-il expliqué. Le ministre de la Santé lui, s'est montré, plus prudent sur la question. Il laisse les «task-force», faire leur travail, selon, différents paramètres, qui vont des moyens de l'Algérie jusqu'à la fiabilité du vaccin. D'ailleurs, au moment où beaucoup avancent le début de la vaccination pour le mois prochain, le ministre tempère les ardeurs. «On ne l'utilisera pas avant qu'on soit sûr qu'il ne représente aucun danger pour la santé des citoyens», ne cesse de répéter Benbouzid.
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